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Après une longue grasse matinée
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Ce RP fait partie de l'évènement Que s'ouvre la terre.

Kat est assise sur son sac de couchage ; ne pas savoir quand le soleil se lève la tracasse quand elle dort dans la ruche, elle a du mal à savoir si elle passe une mauvaise nuit ou s’il est temps de commencer sa journée. Elle ne fermait jamais les volets de sa chambre, sauf quand elle dormait avec Ayden qui lui ne supportait pas que la lumière réduise ses nuits. Son cycle de sommeil à elle suivait l'astre solaire, plus court l’été, plus long l’hiver. Mais elle ne connaît pas la jungle, ne sait pas quelles créatures la traversent sous les étoiles, préfère faire ce sacrifice et dormir sur ses deux oreilles.

Aujourd’hui cependant c’est le bruit qui la réveille : comme une soufflerie, ou un ordinateur qui essaie de faire tourner un jeu beaucoup trop gourmand pour sa carte graphique.

– Mais il se passe quoi, là ?

Les mots lui échappent et l’explication tombe d’une voix électronique :

« Ouverture de la capsule de [Seth]. Durée restante du processus : trois minutes. »

Un sourire éclate sur son visage : si ça ce n’est pas une bonne nouvelle ! Elle attrape son t-shirt et son pantalon pour les enfiler à la va-vite, s’approche de la capsule pour se pencher au-dessus du cercueil de Blanche-Neige, s’en éloigne à nouveau : elle ne va pas lui sauter dessus alors qu’il n’a pas encore ouvert les yeux, quand même. Elle se rassoit en tailleur sur son sac de couchage. Le couvercle de verre se relève avec lenteur. Kat retient sa respiration. Seth se lève, teste ses muscles comme elle l’a fait elle-même, regarde autour de lui. Kat lâche sa respiration dans un soupir qui attire tout de suite son attention – et son sourire. Elle le lui rend et se relève.

Il parle déjà, elle est contente pour lui ; il a fallu quelques heures à Kat pour retrouver ses cordes vocales. Elle s’approche avec enthousiasme, ignore sa main et le serre contre elle. Il est beaucoup plus grand qu’elle mais c’est pourtant elle qui l’enveloppe, comme elle l’a fait mille fois avec ses enfants déjà adultes. Est-ce que le virus qui a emporté sa compagne a survécu lui aussi ? Elle ne se pose pas la question : avant sa cryonie, le contact n’était autorisé qu’entres membres d’une même famille, ce qui avait précipité un nombre assez impressionnant de mariages et adoptions ; aujourd’hui, ils ne sont plus qu’une poignée d’humains face à un monde immense et inconnu. Elle ne veut pas avoir à aussi se méfier d’eux, pas tant qu'elle n'aura pas de raisons concrètes de le faire. Son embrassade est ferme, sans hésitation, mais douce aussi, et quand elle s’éloigne elle maintient la paume de ses mains sur ses bras.

– Moi c’est Kat. Tu as bien dormi ?

Elle lui fait un clin d’œil, fait un pas en arrière et montre du bout des doigts le tunnel qui les amènera jusqu’à la surface.

– J’étais sur le point d’aller préparer le petit-déjeuner, est-ce que tu as faim ? J’avais du mal à ressentir ce genre de choses quand je me suis réveillée.
Katell
⚘ Bouquet d'orties
Katell
Katell
Lun 23 Jan - 9:27
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S’il s’était attendu à ce qu’une grand-mère vienne se lover contre lui à son réveil ? Certainement pas ! Cela faisait combien de temps qu’il n’a pas pris quelqu’un dans ses bras ? Depuis sa cryonie, évidemment. Il avait serré contre lui ses proches avant de leur dire adieu. Après ce long sommeil sans songe, ce geste très doux, bien qu’incongru (ils ne se connaissent pas !), est absolument délicieux. Seth est surpris, un peu chancelant, alors il s’appuie contre la grand-mère. Cette dernière ne donne ni l’impression d’être à l’article de la mort, ni de souffrir de maux liés à son âge. Dynamique et ferme, ils ne pourront que s’entendre !

Lorsqu’elle s’écarte pour se présenter à son tour, Katell garde ses mains posées sur ses bras à lui. Un geste tout aussi doux que son étreinte. Un geste qui fait instantanément tomber amoureux le petit jeune en face d’elle. Enfin, pas d’un amour charnel, mais il faut savoir que Seth n’a connu que l’une de ses deux grand-mères, il y a des siècles de cela, et que sa perte a laissé un grand vide en lui. Forcément, Katell et ses gros sabots font des ravages dans son cœur. Il lui en faut assez peu pour se sentir en confiance et ce peu que dégage Kat est plus qu’encourageant !

- Dormi ? Il cligne des yeux plusieurs. Il se sent tout de même épuisé. Peut-être pas autant qu’un astronaute qui revient sur Terre après avoir fait un voyage dans l’espace pendant des années, mais tout de même. Il sent le vertige poindre le bout de son nez, pourtant il n’a guère envie de s’asseoir. Oui, je crois. Tu es réveillée depuis longtemps ?

Son regard se pose tour à tour sur les capsules présentes dans la ruche. Certaines sont vides, il devine que parmi elles se trouve celle de Kat. Alors que des capsules protègent encore les corps endormis d’autres participants au projet, le jeune homme s’interroge :

- Tu es seule ? Où sont les autres ?

Non pas que l’idée de se retrouver seul en compagnie d’une mamie sympathique lui déplaise, mais soudain il s’imagine à la place « des autres ». Se sont-ils réveillés il y a longtemps ? Sont-ils non loin ou bien ont-ils décidé de parcourir le nouveau monde ? Sont-ils vivants ? Tous les candidats au projet Perséphone savaient fort bien à quoi s’attendre : ils pouvaient s’endormir et ne jamais avoir l’occasion de se réveiller. Un incident dans l’avenir (dorénavant le passé) pouvait empêcher le bon déroulement de la mission. C’était cruel, mais c’était ainsi. Seth avait décrété qu’il valait mieux prendre tous les risques pour ne potentiellement jamais vivre dans l’avenir, plutôt que de mourir à petit feu de maladies, de pauvreté, de conditions climatiques effroyables…

Soudain, une crampe s’empare de son estomac. Ses organes, comme le reste de son corps, se remettent en branle. Cette crampe ne le quitte pas et il lui faut quelques instants, alors qu’un cri de troll s’en échappe, pour qu’il comprenne que l’appétit se fait ressentir.

- J’ai faim, oh oui !

Sa voix est toujours éraillée, son air hagard, ses gestes incertains et tremblants, mais il est de bonne humeur. Il n’aurait pu imaginer un meilleur réveil. Il regarde la direction que lui indique Katell, visiblement pour rejoindre la surface de la terre. La Terre… A quoi ressemble-t-elle maintenant ? Une bouffée d’excitation s’empare de lui. Manger n’est qu’un prétexte pour bouger. Bien qu’il soit encore diminué et qu’il lui faudra plusieurs jours d’adaptation après cette sieste de plusieurs siècles, il est animé par la curiosité. Il pourrait courir, si seulement ses jambes ne manquaient pas de tonus !
Seth
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Seth
Dim 5 Fév - 17:11
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Katell sourit, heureuse de la conversation. Comme les mots manquent vite quand les jours se suivent sans personne avec qui échanger !

– Quelques minutes seulement. Je n’ai pas l’heure, mais j’ai tendance à me lever tôt, le soleil commence sûrement à se lever, dehors. Tu sors de ta capsule pile pour débuter la journée. Mais tu parles du réveil de la cryogénie ?

La vieille femme humecte ses lèvres, plongée dans ses réflexions.

– Un mois, je dirais. Je vois le croissant de lune grossir pour la seconde fois. Je ne compte pas vraiment, sans événements où aller et agenda à remplir, le passage du temps importe moins.

Katell passe ses mains sur les autres capsules.

– Elles devaient s’ouvrir en même temps, mais il y a eu un problème, visiblement. Je n’ai pas eu la chance de rencontrer les personnes sorties avant moi, mais j’ai reçu la visite de personnes d’une autre ruche, Roz et Mako. J’ai appris grâce à eux que le nombre de personnes cryogénisé a augmenté. Il y a une troisième génération après nous. Voire une quatrième, qui sait ! Mais nous restons peu nombreux. Je n’ai pas bougé de la zone et personne d’autre ne m’a trouvée. J’ai préféré rendre ce petit coin de jungle confortable pour les prochains à revenir à la vie.

Un petit clin d’œil, puis Kat prend les devants. Seth va avoir besoin de temps avant de bien tenir sur ses jambes, elle par contre remonte le tunnel obscur avec les foulées vives de l’habitude.

Le soleil l’accueille de ses rayons qui percent à travers les arbres. Kat se retourne et soudain trébuche alors qu’un grondement se fait entendre et que le sol se met à trembler. Elle n’a pas le temps d’analyser ce qui se passe qu’elle se retrouve par terre. Des graviers commencent à glisser des parois. Le cœur de Katell rate un battement quand elle voit la poutre en acier qui maintient l’entrée se décaler d’un coup. Elle hurle vers Seth :

– RECULE !

Quelques secondes plus tard, la barre de métal s’écrase au sol et avec elle les pierres et la terre qu’elle maintenait. Tout se couvre de poussière. Les tremblements s’accentuent. Katell n’a pas le temps de se relever, elle se contente donc de protéger sa tête de ses bras en marmonnant en breton. Elle sursaute au bruit d’une branche qui tombe pas loin d’elle sans la toucher. Ça dure. Puis ça s’arrête et il ne reste que le bruit de son cœur qui pulse trop vite dans ses oreilles. Un rapide coup d’œil lui permet de se rendre compte de l’étendu des dégâts : des branches et des fruits par terre, son four à poterie écrasé sur lui-même, son urne brisée, certainement les pots et assiettes aussi mais d’ici elle ne peut pas vérifier, ses réserves de plantes étalées par terre, mais surtout, l’entrée de la Ruche effondrée sur elle-même. Kat se hâte pour s’en rapprocher. La Ruche, même construite solidement et pensée pour survivre aux éléments, commence à bien dater. Les deux plaques de métal qui servaient de portes, les poutres d’acier qui retenaient le plafond, des pierres et de la terre obstruent à présent l’entrée.

– Seth ? Seth, tu m’entends ? Tu n’as rien ?

Quel comble de se réveiller et de ne même pas avoir le temps de poser un pied à l’extérieur !

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Katell
⚘ Bouquet d'orties
Katell
Katell
Lun 6 Fév - 22:15
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Il écoute chaque mot prononcé par Kat. Il s’en abreuve pour tenter de mieux appréhender ce nouveau monde. Certes, il s’agit de cette bonne vieille Terre, mais tout doit avoir changé depuis le temps. Combien de temps exactement ? Pourra-t-elle répondre à cette question ? Il oublie qu’elle lui a traversé l’esprit, son esprit demeure toujours aussi dissipé. Un sourire amusé change son visage, la petite dame a-t-elle fait un trait d’humour en lui parlant du début de sa journée ? Il ne lui demande pas, là encore, il s’interroge maintenant sur cette solitude qu’elle a subie. Pendant plus ou moins un mois, elle a attendu que quelqu’un se réveille, tout comme elle, et brise le silence dans lequel la vieille dame se trouvait. Cela ressemble à une éternité pour Seth qui n’aurait sans doute pas aussi bien vécu un tel réveil.

Son regard exprime soudainement sa surprise. Il y a donc eu d’autres générations après la sienne ? Incroyable ! Le passé recèle donc de secrets qu’il a hâte de découvrir !

- Merci Kat de ne pas avoir déserté la ruche. Je n’imagine pas quelle angoisse j’aurais vécu en me réveillant seul.

Sa voix, de plus en plus faible, trahit une part importante de Seth, cet homme anxieux et avec une peur de l’abandon. Il a soudain envie de la prendre dans ses bras, car ce geste est si précieux et transmet tant de bons sentiments. Il veut lui montrer à quel point il est reconnaissant qu’elle n’ait pas rejoint une autre ruche, plus vivante, avec du mouvement et un meilleur sentiment d’avenir. Néanmoins, deux câlins aussi rapprochés alors qu’ils ne se connaissent pas, même pour Seth le bon vivant, cela semble un peu de trop. Et puis, il vient d’une époque où les embrassades et la promiscuité n’avaient guère lieu. Il se contente de transmettre autant de chaleur que possible dans ses prunelles et son sourire.

Tous les deux s’avancent dans le tunnel en direction de la surface. L’excitation rend chaque pas un peu plus incertain. Il tremble, il sent la sueur couler le long de son dos. Il fait chaud ou bien cela résulte de son impatience et du stress ? Kat le distance, mais il aperçoit toujours sa silhouette de grand-mère active.

Soudain, le sol gronde, la terre tremble et tout semble sur le point de s’effondrer autour de lui. Il entend avec difficulté la voix de Kat lui ordonnant de faire marche arrière. Bien maladroitement, il s’exécute et tente de s’extirper du tunnel pour rejoindre la ruche. La poussière lui brouille la vue et une quinte de toux l’accable rapidement. Ses membres endoloris, ici et là, alors que des débris tombent telle de la pluie sur lui. Il ne s’en rend pas compte, mais quelque chose a frappé sa tempe et déjà du sang coule. Il a beau se protéger la tête, il craint pour sa vie. Avec beaucoup de difficulté pour se mouvoir, il a l’idée de se protéger sous la partie supérieure de sa capsule. Elle encaisse les gravas alors que la colère de la terre semble prendre fin.

Il termine de tousser et observe l’intérieur de la ruche. Il y a beaucoup de dégâts et il s’inquiète pour les capsules encore habitées. Néanmoins, malgré un sentiment altruiste immédiat, il doit penser à lui, sa sécurité et sa santé. Quel réveil, quelle vie ! La voix de Kat lui parvient et il remarque également un sifflement dans ses oreilles.

- Vivant ! Hurle-t-il pour la rassurer. Je crois que les autres capsules n’ont pas subi de dommage !

Il se frotte les yeux pour y voir plus clair. Il remarque alors qu'il a une blessure qui saigne, mais il préfère ne pas trop s'en préoccuper. Il quitte son abri de fortune et tente de s’approcher du tunnel. Mince alors, il n’a même pas eu le temps de sentir les rayons du soleil sur sa peau mate !

- Je ne peux pas sortir… Il regrette déjà de prononcer ces paroles alors que cela provoque une vague d’angoisse en lui. Avec pareille adrénaline, il ne doit plus avoir un seul poil sec. Y-a-t-il une autre sortie ?

Sa voix trahit sa peur : il veut sortir, il doit sortir, il ne veut pas mourir, pour la Terre lui en veut à ce point ?

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Seth
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Seth
Jeu 9 Fév - 9:28
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Vivant. Encore mieux, conscient. Capable de lui répondre.

Le soulagement détend légèrement les épaules de Katell. Elle entend la peur dans la voix de son compagnon, tout comme elle l’a entendue déjà quand il a mentionné l’idée de se réveiller seul. Le vingt-et-unième siècle, avec son lot de pandémies et de catastrophes naturelles, a enfanté beaucoup d’anxiété. Katell a grandi avant ça ; oh, bien sûr elle entendait parler du changement climatique et des inquiétudes de ses congénères, les personnes âgées parlaient du bon vieux temps en pensant littéralement à la météo, mais les gouvernements pouvaient encore faire semblant de croire que ça n’arrivait pas ou que ça pourrait être adressé dans quelques décennies. Il restait encore de la neige en haut des montagnes, dans sa jeunesse.

Puis tout avait fondu, et avec la neige étaient parties les enfances insouciantes.

Alors Katell avait appris à se concentrer sur ce qu’elle pouvait faire. Elle avait répondu aux peurs ambiantes avec un pragmatisme à toute épreuve. Là encore, elle puise dans cet état d’être pour répondre avec apaisement à l’angoisse montante de Seth. Elle prend la même voix calme et forte qu’elle prenait pour répondre aux crises de panique de Louane quand le monde devenait trop effrayant, la même qu’elle a pris plus tard avec son petit-fils Ronan quand il ne voulait pas aller dormir à cause des monstres qui se cachent dans le noir.

– C’est bien, tu penses solution. On va en trouver une ensemble. Tu n’es pas seul.

Elle partage sa propre confiance que le problème face à eux n’a rien d’insurmontable, laisse son ton l’exprimer et se mélanger aux mots qu’elle espère rassurants. Puis elle se concentre, pour que les paroles ne soient pas vides de sens mais aussi suivies d’action concrète. Faire l’a toujours aidée à tenir la peur à distance, elle ne doute pas qu’il en sera de même pour Seth.

Problème : Seth est coincé à l'intérieur. Les capsules qui doivent encore s'ouvrir aussi. Tout comme son sac de couchage et une bonne partie de ses affaires personnelles, d'ailleurs, sans parler de la bibliothèque censée recouvrir les livres les plus importants de l'Humanité. Techniquement, elle est aussi coincée à l'extérieur, même si c'est moins grave. C'était quand même bien pratique d'avoir un endroit sécurisé où se mettre à l'abri.

Objectif, donc : rouvrir un passage entre la ruche et l’extérieur.

– On a plusieurs options. Trouver une autre sortie. Créer une autre sortie. Ou dégager le tunnel.

Katell marque chaque solution sur ses doigts, dépliant son pouce, son index puis son majeur, même s’il n’y a personne pour la voir. Elle garde pour elle les difficultés qui lui viennent en tête : Seth vient de se réveiller et n'est pas au plus fort de sa force, elle-même est en bonne santé mais clairement pas assez musclée pour déplacer de grosses structures, ils n'ont pas d'outils très adaptés... Elle réfléchira à ça plus tard, lorsqu'ils auront assez d'informations pour analyser quelle solution leur semble la plus simple. Elle pousse sur sa voix pour que Seth l’entende à travers les gravats, comme elle le faisait en chantant dans la ronde.

– Je crois que les droïdes utilisent un autre passage, mais il y a des chances qu’il soit trop petit et je ne sais pas où il mène. Est-ce que tu peux chercher de ton côté ? Tu peux demander l’aide d’Arctia et d’Uro, s’ils ne sont pas déjà occupés à réparer des dommages urgents. Ils vont bien ? Les droïdes ?

L’inquiétude la reprend soudain. Et si l’un des deux a été – blessé ? abîmé ? – elle a toujours du mal à savoir quel mot utiliser. Bon, mais elle est à l’extérieur, pas à l’intérieur. Elle ne peut rien faire pour les robots. C’est autre chose qui est en son pouvoir. Elle se recentre.

– De mon côté je vais évaluer les dégâts sur le tunnel, c’est moins dangereux de l’extérieur.
Katell
⚘ Bouquet d'orties
Katell
Katell
Ven 10 Fév - 10:47
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Lysandre aurait bien voulu dormir, mais la nature en avait décidé autrement. Lorsqu'il avait fermé les yeux, installé dans son sac de couchage, il avait entendu des bruits étranges autour de lui. Pas juste des animaux qui passaient, non. Ça tournait, ça l'observait. Peut-être paranoïaque sur les bords, Lysandre avait décidé de filer en pensant immédiatement à une bestiole proche du jaguar, qui l'aurait vu comme une proie facile.
Nan, pas ce soir, il tenait encore à sa peau.
Alors il avait filé, et même si les bruits s'étaient arrêté il n'avait pas pu trouver l'envie d'essayer de dormir à nouveau. Ce coup de frousse avait excité ses nerfs et il serait bien incapable de fermer l'oeil. L'ex-militaire avait repéré la veille une fumée au loin et il avait décidé de s'en approcher, se guidant dans l'obscurité de la nuit en profitant que la lune soit clairement visible. Ça ressemblait pas à une colonne de fumée classique donc Lysandre en avait déduit qu'il pouvait s'agir de signaux de fumée, même s'il était clairement pas foutu de comprendre le moindre truc. Il en avait seulement conclu que la personne à leur origine ne voulait pas se cacher mais bien alerter de sa présence, et il comptait donc sur quelqu'un qui le laisse dormir à son camp et avec qui il pourrait discuter.


Enfin, ça c'était son plan jusqu'à ce que la terre se mette à trembler sous ses pieds. Assez pour qu'il perdre l'équilibre et finisse les fesses par terre à fixer les branches qui remuaient, les yeux grands ouverts. C'était quoi ça ? Un tremblement de terre ? Merde, il avait jamais connu ça lui ! Au bout d'un moment, tout finit par s'arrêter et le calme revint. Lysandre prit un moment pour reprendre ses esprits. Ok, ok, tout allait bien... Enfin, pour lui ? Qu'en était-il de la personne qui faisait ces signaux ? Son esprit militaire formaté à s'entraider le fit se relever en sautant sur ses jambes, se mettant à courir malgré son lourd sac sur le dos. Il ne lui fallu que quelques minutes pour débouler dans une petite clairière, clairement habitée. C'était là. Ok. Sans prendre le temps d'observer les détails, il laissa son sac tomber au sol pour être plus à l'aise et fila vers la première silhouette qu'il put voir. Une femme, pas si jeune, qui regardait en direction d'une sorte de galerie qui venait visiblement de s'effondrer.

- Tu vas bien ?

Cria-t-il en anglais alors qu'il approchait d'elle, sans prendre le temps de se présenter. Il y avait possiblement plus urgent que de connaître les prénoms. Son regard fatigué se posa sur elle.

- Y'a d'autres personnes ? Quelqu'un coincé là ?

Sauf s'il avait déliré, il l'avait entendue parler juste quand il arrivait ; mais elle pouvait aussi juste être dépitée de son camp ravagé par le tremblement de terre. Il n'avait pas osé venir trop près d'elle pour éviter qu'elle ne panique. Il pouvait faire peur, vu sa carrure et l'habitude qu'il avait prise de ne plus vraiment faire attention à son apparence. Barbe mal taillée, cheveux en vracs, habits confortables enfilés sans réfléchir à s'ils allaient ensemble... Tant pis.

- J'vais t'aider, ok ? J'venais me reposer ici, à la base. Pas piller ou j'sais pas quoi.
Lysandre
❦ Feuille de châtaignier
Lysandre
Lysandre
Sam 25 Fév - 17:45
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Deuxième piste

Le bourdonnement - rumeur lointaine - se transforme en une conversation feutrée: intermittent, il résonne d’un côté avec une certaine cohérence, mais on l’entend aussi de façon plus distante, de l’autre côté, si bien qu’il devient évident pour l’oreille attentive qu’il y a plus d’une source.

Même en cherchant tout autour, celles-ci demeurent néanmoins un mystère. C’est seulement quand on arrête de chercher que survient, juste au coin de l’oeil, un éclat comme celui d’écailles argentées - qui aura déjà disparu quand on cherchera ensuite à le happer du regard.


Conditions pour reprendre cet indice

Votre personnage doit être à l'extérieur, à découvert.
Il faut que l'envrionnement sonore soit propice à entendre les sons mystérieux.
Il faut que la luminosité soit suffisante pour voir l'éclat argenté.
L'horizon
Omniprésence narrative
L'horizon
L'horizon
Après une longue grasse matinée Anime-gif-anime
https://gaia.forumactif.com
Lun 27 Fév - 21:33
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Katell laisse échapper un long souffle alors qu’elle essaie de rester calme malgré l’étendue des dégâts. Les gravats sont lourds. Elle est en forme, mais elle a quand même soixante-dix ans et elle vient de passer va savoir combien d’années dans un caisson de survie. Elle n’arrivera pas à libérer l’entrée seule. En plus, ses cordes sont restées à l’intérieur.

C’est donc avec un grand sourire soulagé qu’elle se tourne vers la voix qu’elle entend soudain derrière elle.

– Oui moi ça va, merci.

Elle se met alors à crier :

– Seth ! Il y a quelqu’un pour nous aider ! Tu entends ? On est plusieurs, on va s’en sortir !

Silence.

– Seth ?

L'absence de réponse la surprend, mais elle ne s’inquiète pas encore : son compagnon doit être occupé à faire sa part. Kat se tourne donc vraiment vers le nouveau venu pour lui expliquer la situation :

– La galerie s’est effondrée quand on sortait de notre ruche, c’est un tunnel assez court, en pente, Seth est coincé à l’intérieur avec les personnes pas encore réveillées et deux droïdes, normalement. Il cherche une autre sortie, mais ça m’étonnerait qu’il y en ait une. Tu penses qu’à deux, on peut dégager l’entrée sans empirer la situation ? Les poutres en acier ont lâché et les portes aussi, du coup.

Elle ne fait pas attention à son apparence, elle le regarde dans les yeux, accueillant son aide sans une seconde de doute. Dans d’autres circonstances, elle l’aurait mieux accueilli, ce serait présentée, lui aurait ri au nez qu’on ne peut pas piller ce que les gens donnent de bon cœur. Elle lui dirait plus tard par les mots à quel point elle est heureuse de sa présence, pour l’instant son expression de visage devra suffire. Seth est coincé, anxieux, et la situation instable demande des actions immédiates. D’ailleurs…

– Qu’est-ce que c’est, encore ?

Kat fronce les sourcils. Par précaution, elle s’accroupit, s’attendant à de nouvelles secousses. Mais non : juste un bourdonnement qui va et vient, fort, puis faible, puis fort à nouveau, ou fort à gauche et faible à droite. Elle n'arrive pas à en comprendre la source.

– C’est bien ma veine, des acouphènes, maintenant ? C’est pas le moment !


Ils sont suivis de désagréables éclairs métalliques à la limite de son champ de vision. Elle lève la main comme pour chasser une mouche, mais il n’y a rien. Respire, Kat. Relève-toi. Voilà. Tu entends des trucs. Ce n’est pas grave, concentre-toi sur le nouvel être humain qui te fait face : à deux, vous réussirez à rejoindre le troisième, et tout ira bien.
Katell
⚘ Bouquet d'orties
Katell
Katell
Mar 28 Fév - 16:41
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Lys force un sourire lorsque la femme l'accueille avec un grand sourire. Cool, ça évitera la méfiance. Ils sont dans le même bain compliqué qu'est la survie, et dans l'urgence d'un tremblement de terre qui a visiblement bloqué quelqu'un dans ce qu'il devine être une ruche. Il fronce les sourcils quand aucune réponse ne vient du dénommé « Seth » mais ne pense pas plus loin. Il écoute l'explication donnée par la plus âgée et hoche simplement la tête avant de répondre.

- On peut essayer, mais faut voir la stabilité si les poutres ont lâché. Si y'a un risque que ça s'effondre, vaut mieux s'en sortir à deux que tuer tout le monde, ok ?

Il n'explique pas plus loin son point de vue qui lui semble évident et se tourne vers les gravats de l'entrée pour commencer à en dégager quelques uns d'assez lourds. Il prend soin d'écouter les sons venant de l'intérieur pour repérer un possible second effondrement ; les risques d'empirer les choses sont bien là, mais il vaut mieux ça que de juste abandonner ce fameux Seth ainsi que les autres survivants encore cryonisées.
Bientôt, un son lui fait relever la tête et jeter un œil autour de lui, sans comprendre d'où ça vient. A sa gauche, sa droite ? Il grimace.

- C'est pas des acouphènes, j'entend ça aussi.

Et si ça l'intrigue et le rend nerveux, ce ne sont pas les sortes d'éclats métalliques qu'il parvient à capter de son œil valide qui le rassurent. Le brun soupire un peu puis souffle.

- Allez, c'est pas l'important. Faut qu'on l'sorte d'là avant qu'il y ait une autre secousse.

Il continue de dégager les gravats, offrant bientôt la possibilité de passer à travers ce premier obstacle. Lysandre tousse un peu à la poussière qui se dégage des gravats, mais se reprend vite et plisse l'oeil pour essayer de voir l'intérieur. Il ne voit que le noir. Soit la ruche n'est pas éclairée, soit il y a encore un mur de gravats à éliminer. Le regard vert se tourne vers le visage de la femme.

- Tu aurais de quoi éclairer ? J'peux m'glisser par le trou mais j'vais rien voir après.

Et puis ça lui éviterait de faire prendre des risques à quelqu'un de visiblement âgé. Si elle avait été cryonisée comme lui c'était qu'elle avait une bonne santé physique et de sacrées connaissances, certes, mais ça n'empêchait pas que l'âge finissait par rattraper tout le monde. Il regarda à nouveau l'intérieur des décombres, laissant son regard s'habituer un peu. Il devinait une poutre effondrée, qui avait entraînée avec elle quelques pierres. Restait à espérer qu'un autre passage soit possible à créer. Il leva la voix, espérant une réponse.

- SETH ? TU M'ENTENDS ?

Sa voix forte portait, impossible qu'on ne l'entende pas. Et pourtant, aucune réponse. Le brun tira une grimace.

- Ca pue. On va espérer qu'il soit juste assommé par un truc.

Déjà, il s’engouffrait dans l'ouverte. Sous ses pieds s'étalaient quelques pierres instables et il n'avait que peu de place, mais c'était assez pour continuer à dégager la voie.
Lysandre
❦ Feuille de châtaignier
Lysandre
Lysandre
Sam 4 Mar - 22:31
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Acouphène : tinnitus en anglais, un mot on ne peut plus mignon pour quelque chose d’extrêmement agaçant. Lui aussi entend les bourdonnements ? C’est rassurant en un sens, ça veut dire qu’elle n’a pas d’hallucinations et qu’elle peut encore faire confiance en ses sens ; et inquiétant d’un autre, parce qu’alors qu’est-ce qui s’approche ? Avec les éclats métalliques qu’elle entraperçoit du coin de l’œil, elle s’imagine des essaims d’abeilles robotiques sorties de toutes les fissures de la terre. Pourquoi est-ce qu’on les a mis dans des « Ruches », si ce n’est pas pour qu’il y ait des abeilles ? Elle aimerait en attraper pour voir ça de plus près, mais la priorité reste Seth, alors Katell se met en branle.


Elle a du mal à comprendre l’anglais du nouveau venu ; elle ne sait pas si c’est une question d’âge, de génération, de classe ou de géographie, il a un bon accent mais un vocabulaire un peu différent du sien. Elle comprend quand même l’idée, alors pendant qu’il s’occupe de retirer de gros gravats qui bloquent le passage, Kat tire sur le bas d’un des deux battants de la porte métallique pour le positionner en diagonal : l’idée étant qu’il serve de nouvelle poutre, voire même plafond. Ça crée une entrée triangulaire où il faut se baisser pour passer en dessous, mais au moins les gravats rouleront sur la plaque au lieu d’écraser des gens. Elle fait ensuite de même avec le deuxième battant, les appuyant l’un contre l’autre pour qu’ils se soutiennent mutuellement, puis vérifie la stabilité du tout. Normalement, le début de l’entrée tiendra bon, en tout cas s’il n’y a pas de nouvelle secousse.


Quand l’horvenu lui demande de la lumière, elle répond en galo sans faire attention :


– Vé, un peu d’endurement. [Oui, attends un peu]


Elle s’éloigne en marchant rapidement. Elle a laissé ses chandelles dans son sac dans la ruche, d’ailleurs elle a préféré les économiser et n’a pas eu besoin d’en allumer encore, utilisant des branchages pour faire des feux ; elle a par contre son matériel près du camp, mais elle ne pense pas que ce soit une bonne idée de faire une torche. Devoir gérer le feu en même temps que de dégager des blocs lourds n’est pas très pratique. Alors elle s’enfonce un peu dans la jungle, sur le qui-vive, tournant régulièrement sur elle-même pour essayer de capter ce qui lui tourne autour, en vain. Elle cueille une de ses premières trouvailles, un champignon d’un bleu-gris qui rappelle le sol de la jungle en moins opaque. Agaricus gardneri, a-t-elle lu dans son petit manuel de survie : un champignon bioluminescent présent au Brésil. Celui-ci semble en être une évolution : le climat, plus humide qu’avant de toute évidence, a permis à toutes les moisissures de s’épanouir en taille et en nombre. Elle attrape donc un gros champignon et le ramène à la ruche. Avec son énorme chapeau, une fois posé dans la pénombre, on dirait une petite lampe de chevet.


– J’ai étalé des spores de ce champignon sur le mur le long du tunnel. Quand ce sera débouché, on verra le chemin briller. Toujours pas de réponse de Seth ?


Ils entendent, pourtant, du bruit de l’autre côté. Il n’y a pas qu’eux qui déplacent des pierres.


– ARCTIA ? UTO ? VOUS ÊTES LÀ ?


Ils ne peuvent pas répondre mais ça cliquette. Oh, qu’est-ce qu’elle a hâte de les retrouver. De savoir qu’ils sont sains et saufs. Sa famille de droïdes, qui prend soin d’elle depuis plusieurs siècles. Roz l’a contaminée avec une facilité déconcertante…


Comme Kat ne peut pas suivre son compagnon, il n’y a clairement pas la place pour deux, elle se place derrière lui pour attraper ce qu’il pourrait lui passer, pour poser les morceaux dehors. Elle commence à retirer les gravats par terre : ce sera moins dangereux s’ils peuvent se déplacer sur du sol plat.

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Katell
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Katell
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Dim 5 Mar - 10:30
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