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La loi de Murphy, ça vous parle ? [& Aelys]
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Ce RP fait partie de l'évènement Que s'ouvre la terre.


Quelle idée, mais quelle idée ! Ah, franchement, il fallait qu'elle trouve quelqu'un capable de la canaliser pour l'empêcher de faire de telles conneries...

Alice se trouvait dans ce qui semblait être les ruines d'un centre commercial, elle les avait repérées de loin lorsqu'elle avait traversé le bras de mer sur son radeau. Avec son bateau improvisé, elle s'y était donc rendue une bonne semaine plus tard, après avoir repris du poil de la bête et des infos sur les alentours auprès de Nyx et son fils.

Désireuse de découvrir des traces de la façon dont avaient vécu les derniers humains non cryogénisés, la jeune femme s'était convaincu que c'était un bon point de départ, mais n'avait pas voulu inviter l'homme à la suivre. Cette démarche n'avait rien d'égoïste, au contraire. La rousse ne souhaitait pas mettre en danger d'autres survivant dont elle ne connaissait pas les capacités.

C'est donc seule qu'elle était arrivée sur l'îlot, plus large qu'elle l'aurait pensé initialement, et qu'elle avait noué la corde de son navire de fortune à une sorte de lampadaire couvert de mousse. Le bâtiment s'étendait à presque toute la surface immergée, çà et là, des pans de mur s'étaient écroulés, la tôle des toits s'étaient morcelée et tordue, de longs arceaux de ferraille formaient comme la carcasse géante d'un animal mort. Elle n'était pas vraiment sûre de vouloir y entrer.

Enfin si.

Prenant son courage à deux mains, elle ajusta les bretelles de son sac sur ses épaules et sortit la pelle télescopique, envisageant de s'en servir comme arme pour assommer de potentielles menaces. Elle repéra une entrée assez large, qui lui permettrait d'observer avant d'y pénétrer et s'y dirigea. L'arche, enveloppée d'une végétation florissante, faisait bien deux fois sa taille pour quatre bons mètres de large. Des portes de verre qui devaient bloquer l'accès, il y a bien longtemps, il ne restait que l'armature et les fragments translucides couvrant le sol. Elle en ramassa deux d'au moins vingt centimètres et plusieurs autres plus petit qu'elle déposa dans un sachet avec les poils de machin-doux avant de le ranger. Ça pouvait servir.

Une fois passée les portes sans la plus petite discrétion - merci le verre - Alice prit le temps d'observer les choix qui s'offraient à elle. La galerie partait de chaque côté, et, depuis cette entrée elle voyait également un vieil escalator et un escalier couvert d'algues. Elle écouta un instant, immobile. Aucun son ne lui parvenait. Peut-être était elle seule ? La jeune femme faillit sursauter quand elle repéra les trois Aras aux plumes chatoyantes qui l'observaient, la tête penchée de côté. Non, elle ne pouvait décemment pas être seule ici, la nature avait forcément investi les lieux.

Elle avança sous l'œil curieux des volatiles qui ne semblaient pas décidé à bouger et se dirigea vers l'escalator. Lui aussi était couvert d'algues sèches, le niveau de l'eau, au-dehors, avait du autrefois monter assez pour envahir le bâtiment. Ce qui voulait dire qu'il ne restait sans doute pas grand-chose. M'enfin, elle était là, autant faire le tour. 

Alice sauta sur la rambarde et se laissa glisser jusqu'en bas. Elle avait toujours rêvé de faire ça et il n'y avait aujourd'hui rien ni personne qui l'en empêchait. Un sourire triomphant étira ses lèvres une fois l'étage inférieur atteint. Par où commencer ? Elle ferma les yeux, tourna sur elle-même en tendant le bras et s'arrêta au hasard. Ce serait donc à droite.

Les quatre premières boutiques ne lui apportèrent rien, il restait parfois la peinture de l'enseigne, mais tout était vide, ou presque, et ce qui restait avait peu de valeur dans un tel monde. Dans une boutique pour animaux, elle avait trouvé deux gamelles vides qui pourraient faire office d'assiettes, dans celle de téléphonie elle avait trouvé un bloc-notes encore emballé et quasiment intacte, et elle était en train de fouiller les tiroirs et armoires d'un dépôt vente quand la terre se mit à trembler violemment. Se rattachant à ce qu'elle pouvait, elle serra les dents, ferma les yeux en portant les bras au-dessus de sa tête pour se protéger et attendit que ça passe. Ce n'est que la sensation d'humidité sur ses mollets qui lui fit réaliser qu'elle avait un autre problème.

L'eau lui arrivait déjà aux chevilles et celle-ci continuait de monter très rapidement. Elle ne devait pas rester là. Mais avec les secousses, elle risquait gros en se déplaçant maintenant... Tant pis, elle tentait le coup ! Fonçant aussi vite qu'elle le pouvait vers l'escalator, elle comprit que la tâche serait ardue en voyant le flot enragé qui s'y déversait. L'escalier, où était l'escalier déjà ? Elle pourrait s'y aider de la rambarde ! Vite !

Le sol trembla encore, une partie de l'étage s'effondra dans une boutique proche et la panique commença à monter, faisant bouillir le sang et battre le cœur d'Alice de façon assourdissante. Là, elle était mal. Vraiment mal. Elle se mit à jurer en français. L'eau atteignait maintenant le haut de ses cuisses.



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Alice
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La loi de Murphy, ça vous parle ? [& Aelys] A2BD9PF
Jeu 9 Fév - 16:51
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Aelys était réveillée depuis peu de son long sommeil. Elle avait passé le premier jour à pleurer et à maudire Amanda d’avoir pris une telle décision contre son avis. Le second jour elle l’avait passé prostrée dans l’obscurité de sa ruche, parlant parfois au squelette dont elle avait apprivoisé la présence au lieu d’en avoir peur. Qui était-ce avant ? Impossible de savoir, ce pouvait être un parfait inconnu, ou Amanda elle-même, et elle ne saurait jamais. Le troisième jour, tenaillée par la faim, la blondinette se décida à se bouger les fesses. Elle était seule, livrée à elle-même, ne sachant même pas si d’autres avaient survécu. Mais au cas où elle soit miraculeusement toujours de ce monde elle devait survivre, pour pouvoir lui mettre son poing dans la gueule. La caverne à flanc de montagne où elle s’était réveillée devint sa tanière. L’absence de lumière directe, la température et le taux d’humidité était idéal pour faire sécher les plantes récoltées.

Pendant plusieurs jours elle explora les alentours, commençant à ramasser les plantes semblables à celles dont elle connaissait les effets, effectuant quelques tests sur elle-même, plus ou moins fructueux. Depuis le temps les différents végétaux s’étaient adaptés, certains méconnaissables, d’autres différents seulement en termes de concentration de principes actifs. Sa flore était un peu désuète, voire carrément obsolète dans certains cas… Aussi elle annotait toutes ses observations, utilisant son cahier vierge pour dessiner et décrire les nouvelles espèces rencontrées, ainsi que leurs effets.

Au bout de quelques jours elle se décida à pousser son exploration plus loin. Pour fabriquer quelques remèdes il lui manquait des choses. A l’odeur, la mer ne devait pas être loin, quoi de mieux que les algues pour obtenir une texture gélatineuse ? Elle laissa son sac caché dans sa tanière et sortit vêtue de sa combinaison thermique et de chaussures. Un sac étanche presque vide sur le dos, un couteau de chasse à la ceinture, au programme ce jour-là c'était plongée et exploration.

L’eau était claire, plonger sans voir le fond très peu pour elle. La jeune femme s’aventura suffisamment profond pour trouver des algues rouges et en fourrer un certain nombre dans son sac. Une fois rentrée à son campement elle ferait le tri et les tests, en attendant elle piochait tout ce qui lui semblait familier. C’est ainsi qu’elle se retrouva à prendre une pause sur un îlot. Adossée à une paroi de pierre, elle prit le temps de regarder le paysage. La nature semblait si pleine de vie, visiblement l’absence de l’humanité avait laissé le monde respirer et soigner ses plaies. A quoi bon avoir endormi quelques survivants pour repeupler ? Un sursaut d’égoïsme de la part des hommes selon elle, le monde se portait mieux sans eux. Après tout, elle-même n’avait pas choisi d’être là, elle aurait préféré rester affronter leur avenir à ses côtés… En sentant la colère monter elle serra les poings et se releva. C’est en se retournant qu’elle se rendit compte que ce qu’elle avait pris pour une roche moussue était un pan de mur effondré. Après avoir regardé un peu autour elle reconnu un bâtiment type centre commercial. Cette découverte lui fit un choc, entrer et voir les ravages du temps sur la construction humaine lui fit comprendre de manière brutale que sa civilisation s’était éteinte, et ce depuis très longtemps. La médecin inspira et expira calmement, ce n’était pas le moment de penser à ça. Qui dit magasins dit matériel. Trouver des récipients et de la verrerie serait une sacrée aubaine pour ses remèdes.

C’est donc en faisant attention à son environnement qu’elle commença à fouiller. Elle devait être dans le bâtiment depuis environ une petite heure quand elle sentit le premier tremblement. Elle venait tout juste de mettre la main sur un petit bocal en verre et ce dernier lui échappa pour se fracasser par terre. Elle pesta et s’éloigna des étagères. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre ce qu’il se passait. Soit le bâtiment, vétuste, s'effondrait sur lui-même, soit c’était un tremblement de terre qui provoquait ça, ce qui n’était pas tellement mieux pour sa sécurité. Sans attendre, elle se précipita hors de la boutique. Heureusement car le sol commença à s’effondrer. Au pas de course elle se dirigea vers la cage d’escalier et regarda en bas par le puit de jour, l’eau montait. Grimpant les marches quatre à quatre, elle rejoignit l’étage du dessus. Un grondement enflait et résonnait de plus en plus fort. Un nouveau regard lui fit comprendre. L’eau, en s’engouffrant avec force dans les escaliers, commençait à tourbillonner. Finir dans l’eau ici serait le pire, le courant la baladerait telle une poupée de chiffon contre les marches et la rambarde. Il fallait sortir et regagner le hall principal pour trouver un autre accès. C’est un cri qui la stoppa net, ou plutôt une insulte en français. Elle n’était pas seule. Sa première pensée fut “tant pis”, l’humanité n’était pas souvent très belle à l’époque, et vue les conditions de vie actuelles la loi du plus fort devait être d’autant plus appliquée. Pourtant, en pestant contre sa conscience, elle tourna les talons. Attrapant la rambarde d’une main, elle saisit celle d’une inconnue aux cheveux roux de l’autre. Aelys tira avec force pour l’aider à monter les quelques marches qui lui manquaient pour atteindre le palier. L’entrainant à sa suite elle sortit de la cage d’escalier.

“- Le courant est trop fort dans les escaliers, il nous projetterait contre les marches et les murs.”

Elle désigna un pan de mur effondré, en se faisant la courte échelle c’était envisageable de grimper par là. Bien sûr elle n’avait pas confiance et se tenait sur ses gardes, mais seules aucune des deux ne parviendrait en haut du mur. Ce n’est qu’à ce moment-là que la jeune femme remarqua la respiration rapide de l’autre survivante. Sur son cou elle voyait à quelle vitesse son cœur pulsait. Elle paniquait. Sa main se fit ferme sur celle de la rousse et son regard vert plus dur. Nulle amabilité sur le visage d’Aelys, un calme froid et implacable.

“- Respire et calme toi sinon on est mortes toutes les deux. C’est pas le moment de paniquer.”

Sans attendre, elle l'entraîna vers le mur et se mit en position pour lui faire la courte échelle. Il n’y avait plus qu’à prier pour qu’une fois en haut elle lui tende la main et ne la laisse pas là. Si tel était le cas alors comme prédit dans le passé, son altruisme aurait signé sa perte.
Aelys
❀ Hellébore
Aelys
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Mar 14 Fév - 12:54
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Au milieu du tumulte, une main attrapa soudain la sienne. Alice leva les yeux vers ceux, clairs et inquiets, d'une femme qui devait avoir à peu près son âge. Ses mots étaient flous, le cœur de la rousse battait trop fort. Son bras désigna un interstice, mais la demoiselle peinait à se concentrer. Ce n'est que quand la prise se raffermit et que la blonde évoqua leur mort qu'enfin, elle put se reprendre. Pendant ce temps perdu, l'eau avait atteint le pallier.

Alice se gifla, l'humidité sur sa peau fit résonner le coup dans le bâtiment. Voilà, maintenant, elle était revenue. Elle suivit sa sauveuse vers le mur indiqué plus tôt et profita de son appui et de l'impulsion pour se hisser en haut de la paroi avant de disparaître un instant de sa vue. Vérifiant l'état de l'autre côté, elle pensa une fraction de seconde la planter là. Le bâtiment tremblait et s'emplissait, chaque seconde était précieuse...

Elle revint, se pencha en avant et balança son bras dans le vide en prenant une position la plus stable possible. Dès que la main de la femme attrapa la sienne, elle la hissa de toutes ses forces et se laissa glisser dans le hall en pestant à mi-voix :

- Encore des traces de l'humanité qui vont disparaître...  

Elle observa la femme afin de l'aider si besoin. Elle était loin d'avoir eu le temps de fouiller l'entièreté de l'étage inférieur et il y avait fort à parier que le rez-de-chaussée subirait aussi des dégâts. Ah, c'était bien sa veine. Toujours au bon endroit au bon moment !

Son regard se porta sur les alentours et les possibles accès. Une boutique était particulièrement baignée de lumière, il y avait fort à parier qu'il s'agisse d'une fenêtre.

- Par là, souffla Alice, il doit y avoir une ouverture !

Le grondement de l'eau qui s'infiltrait partout l'obligeait à pousser sur ses cordes vocales pour se faire entendre. Elle fonça vers l'endroit désigné avant d'apercevoir un kiosque à journaux. Son cœur sauta un battement. Elle oublia la situation, sa cheville pivota et Alice fonça vers les étagères, vides pour la plupart, sans se poser plus de questions. Elle ne pouvait pas passer à côté de potentielles informations, et les journaux en contenaient beaucoup. Tant pis si elle prenait des risques, elle ne forçait personne à la suivre.

Alice
❦ Feuille de Houx
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La loi de Murphy, ça vous parle ? [& Aelys] A2BD9PF
Dim 19 Fév - 6:38
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Aelys aida la rouquine à grimper du mieux qu’elle put. Si elle avait toujours fait en sorte de se maintenir en forme, elle n’était pas non plus une sportive de haut niveau. Depuis son réveil elle s’était d’ailleurs affinée, si ce n’est amaigri. Si elle prenait indéniablement en muscle, toute graisse superflue tendait à disparaître, à la fois à cause de son alimentation, frugale et aléatoire, que des essais de certaines plantes l’ayant fait vomir plusieurs jours de suite.

Une fois la rousse à l’étage du dessus, plusieurs secondes s’écoulèrent durant lesquelles la blonde songea qu’elle était bel et bien partie. En même temps elle s’attendait à quoi ? A ce qu’une parfaite inconnue lui tende la main dans ce monde en ruine ? Un rictus étira ses lèvres. “T’es vraiment trop conne, Amanda t’avais bien dit que penser aux autres causerait ta perte” songea-t-elle. C’est une main devant ses yeux qui la tira de ses sombres pensées. Sans attendre, elle la saisit et se hissa de toutes ses forces, courant avec la rousse pour fuir.

Elle remarqua la boutique baignée de lumière quand l’autre femme la lui désigna. Peut être enfin leur sortie ! Sans s'arrêter, la blonde s’y dirigea. Du coin de l’oeil elle vit sa camarade d’infortune changer de cap vers un kiosque sans issue. A quoi jouait-elle ? Une envie de lecture dans un moment pareil ? Etait-elle complètement stupide ? Le bruit sourd de l’eau qui brise une vitre acheva de décider Aelys : tant pis pour l’inconnue, elle devait continuer.

Dans la boutique elle se figea, il y avait bien une vitre… Mais au plafond et dans un verre des plus épais. Elle ne pouvait ni l’atteindre ni le briser. Ses épaules s’affaissèrent avant de s’agiter alors qu’un rire échappait à la médecin. Elle allait finir par crever ici. Ah ça vallait le coup d’avoir été forcée d’entrer en cryonie pour avoir vu le futur, goûté au désespoir et galéré des jours durant pour survivre. Puis elle se souvint de la petite rousse qu’elle avait laissé derrière elle. Se résigner était une chose, mais pas au détriment d’une autre personne. Elle tourna les talons et leva son majeur vers le ciel.

“- Tiens, voilà ce que j'en fais de ton sacrifice.”

Elle allait devenir folle à force de parler à une personne qui n’était plus là. Tant pis. Au pas de course elle revint dans le hall et chercha un plan au mur. Elle en trouva un, la peinture avait en partie tenu sur le métal et elle analysa brièvement ce qu’il en restait avant de courir jusqu’au kiosque. Elle retrouva la demoiselle en train de fouiller.

“- C’est pas le moment ! En route !”

Et s’il fallait la pousser ou lui mettre un coup de pied au cul elle ne se gênerait pas.

“- J’ai peut être une idée pour sortir, j’espère que tu sais nager.”
Aelys
❀ Hellébore
Aelys
Aelys
Mer 22 Fév - 14:30
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Alice avait entendu la blonde s'éloigner. Elle comprenait. C'était normal dans une telle situation. Elle était déjà bien chanceuse d'avoir obtenu son aide plus tôt. Sans ralentir, elle entra dans le kiosque et passa d'une étagère à une autre, analysant leur contenu, sans ralentir.

Elle tomba sur trop de magasine people à son goût qu'elle jeta au sol sans ménagement. Puis enfin, la rousse trouva quelque chose d'intéressant. Une revue d'actualités, certes abîmée, mais entière, se trouvait là, au milieu d'un chaos de feuillets déchiré et de couvertures grotesques. C'est à ce moment que la femme reparut, pressante et autoritaire.

Ayant plus ou moins fini sa recherche, Alice n'avait pas de raison de refuser de la suivre. Ce n'est pas comme si elle avait délibérément choisi de mourir, elle avait seulement pris le pari avec le destin qu'elle trouverait quelque chose dans ce vieux kiosque poussiéreux. Et elle l'avait gagné. Avec l'eau qui montait, la jeune femme n'aurait eu aucune chance de revenir plus tard.

- Nager ?! Répéta-t-elle incrédule en fronçant les sourcils.

Voilà qui n'arrangeaient pas ses affaires. Elle s'accroupit brusquement, tira son sac contre son torse et en extirpa le dernier sac étanche qui lui restait pour y placer son carnet, ses pastels, et le magazine trouvé in extremis. Le matériel fourni était supposément lui-même étanche, mais mieux valait ne pas tenter le diable. Alice replaça ensuite son sac sur son dos, tira sur les languettes pour resserrer les bretelles sur ses épaules et souffla, déterminée :

- Je te suis.

Elle espérait simplement que la blonde savait ce qu'elle faisait, car plonger au milieu du tumulte ne lui plaisait pas du tout. Alice n'avait cependant pas le loisir de jouer les casse-pieds, car l'eau continuait de monter en bouillonnant et qu'il ne serait bientôt plus possible de quitter les lieux. Qu'en était-il de la fenêtre qu'elle avait cru repérer ? Ah, si la femme était revenue vers elle, c'est qu'il ne devait pas s'agir d'une option viable.

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La loi de Murphy, ça vous parle ? [& Aelys] A2BD9PF
Sam 25 Fév - 17:06
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Aelys la regarda faire sans commenter, après s’être donné tant de peine à trouver cette revue la rouquine n’allait pas risquer de la mouiller. Cherchait-elle à savoir ce qu’il s’était passé après son entrée en Cryonie ? Elle allait être déçue… La blonde n’avait pas tellement envie de savoir pour sa part. Elle faisait probablement partie de la dernière génération et en avait vu assez avant d’être en capsule pour imaginer la fin de ses proches.

La médecin se planta devant la balustrade de l’étage, on voyait l’eau tourbillonner en dessous. Calmement elle désigna un couloir immergé à l’étage en dessous.

“- Dans l’idée je pensais passer par ce couloir. D’après les plans il y avait un genre de verrière pas loin, en forme de dôme. Ce devait être un café ou quelque chose comme ça pour se poser et avoir une jolie vue tout en étant à l’abri. Deux possibilités là-bas. Soit ça a pété et on se retrouve dehors, de là faudra grimper à l’extérieur du bâtiment. Soit le dôme tient encore et ça fera sous la coupole une poche d’air pour qu’on reprenne notre respiration.”

Elle attend les éventuelles questions avant de reprendre.

“- J’espère que le dôme tient, il m’a semblé le voir à l’allée, prions pour qu’il soit intact, sinon va falloir être bonnes en apnée. Dans tous les cas, il y a une ouverture à la base du dôme, on sortira par là. Il y a un escalier de secours à l’extérieur du bâtiment, on pourra monter sans risquer de se retrouver prises au piège dans le bâtiment. T’es partante ?”

Franchement elle aurait préféré ne pas prendre le risque de plonger. Mais parier sur une sortie plus haut était risqué et quitte à devoir piquer une tête, elle préférait ne pas avoir trop d’étages à descendre. Si sa partenaire d’infortune accepta son plan, Aelys enjamba la balustrade pour plonger la première et se mettre en route vers le tunnel.
Aelys
❀ Hellébore
Aelys
Aelys
Mer 8 Mar - 10:57
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Alice se plaça aux côtés de la femme une fois prête, le ventre noué de stress, mais déterminée à tout faire pour survivre. Les galeries en contrebas ressemblaient maintenant à une vision d'horreur d'un bain bouillonnant infernal, et probablement mortel. Elle suivit du regard la direction que pointait la blonde sans émettre d'avis. Pesant le pour et le contre, elle dut admettre que l'idée de la femme était bonne. Elle voyait exactement quel genre de lieu ce devait être, typiquement le genre d'endroits où ses collègues l'auraient emmené manger des macarons et boire de grands chocolats viennois hors de prix. Penser à eux lui serra le cœur. Ce n'était pas le moment.

- J'espère que tu as raison, souffla la rousse qui n'avait de toute manière pas de meilleures propositions en essayant de se rappeler toutes les astuces qu'on lui avait données concernant la plongée. Laisse-moi juste une minute... Une seule petite minute...

Le temps de se calmer, elle fit le point. Sachant qu'elle portait un sac plutôt volumineux et lourd, qu'elle était épuisée et qu'elle avait clairement perdu du muscle pendant son sommeil malgré ses efforts pour le retrouver, elle ne voyait vraiment pas comment tout ça pouvait bien se finir. Mais ne pas essayer revenait à se suicider. Et il n'en était pas question. Elle lança soudain à la blonde, la voix clairement dominée par l'anxiété qu'elle tentait de contenir :

- Au fait... Si jamais je ne survis pas, j'aimerais bien que quelqu'un se souvienne de moi... C'est con comme réflexion, souffla-t-elle gênée en repoussant une mèche de feu derrière son oreille. Je m'appelle Alice...

Sa compagne d'infortune s'appelait Aelys. Drôle, comme leur prénom se ressemblaient, alors que leur personnalité avait l'air de s'opposer. Elle regarda sa guide se rapprocher du bord et caressa machinalement la bague attachée à la chaîne en argent cachée sous sa combinaison. Lui, il n'aurait pas hésité. Alice la regarda disparaître et plongea à son tour.

Sous l'eau, tout était trouble. Elles nageaient au milieu d'un vacarme qui, même étouffé par la masse aqueuse, restait assourdissant. De temps en temps, Alice s'accrochait dans des lianes, s'écorchait contre des fragments de végétations malmenées par le courant, se cognait contre d'anciens décors qui avaient survécu au temps. La progression était ardue, le courant puissant. Quand elle manquait de souffle, elle observait les alentours sans ralentir, et si elle était certaine de trouver de l'air, elle pointait le pouce vers le haut dès qu'elle captait l'attention d'Aelys. Ses yeux la brûlaient. Les mouvements frénétiques qui la poussaient en avant mettaient à rude épreuve les bras et les jambes de la rousse. Elle fatiguait.

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Jeu 9 Mar - 22:14
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La rousse écouta son plan et demanda une minute pour y réfléchir. Réaction logique, qui suivrait une inconnue dans un plan si risqué sans hésiter ? Elle écouta sa demande à son retour, un peu étonnée. La gêne sur le visage d’Alice, sa manière de glisser nerveusement une mèche derrière son oreille, c’était plutôt mignon. Aelys se surprit à prêter attention à sa camarade d’infortune pour la première fois et à admettre en son fort intérieur qu’elle était franchement mignonne. A ce constat s’ajouta la candeur de sa demande, c’était touchant de voir quelqu’un raisonner ainsi. Elle n’avait plus l’habitude de voir des gens comme elle. Finalement un petit sourire sincère étira les lèvres de la blonde.

“- Aelys. Ta demande n’a rien de ridicule. Mais ce ne sera pas nécessaire, tu vas t’en sortir.”

La médecin afficha un air confiant, désireuse de communiquer un peu d’assurance à Alice. Elle s’approcha donc du bord sans laisser transparaître le moindre doute, vérifia les attaches de son sac et plongea.

Jusqu’au couloir le courant se faisait assez fort, elle devait forcer un peu pour avancer. Dans le couloir, les débris et le manque de visibilité furent une nouvelle épreuve. La blonde longea le mur pour avoir un repère visuel durant sa traversée. Régulièrement elle se tourna pour voir si la petite rousse la suivait. Grâce à cette dernière elle pût prendre plusieurs respirations salvatrices dans des poches d’air. Les bleus et les écorchures allaient certainement être des souvenirs de cette sortie pour les jours à venir. Ce couloir semblait interminable, heureusement pour la médecin, elle ne paniquait pas et tentait de ne pas se fatiguer en mouvements inutiles. Un regard à Alice lui indiqua que c’était probablement un peu moins son cas. Ses mouvements devenaient irréguliers, moins efficaces. Soit elle fatiguait, soit elle commençait à stresser, voire les deux. Elle même avait hâte de sortir de là, elle n’était pas une sportive de premier ordre et arriverait bientôt à ses limites. Elle ne devait sa réussite jusque là qu’à son calme.

Enfin elle arriva à la sortie du couloir. Le courant était moins fort à cet endroit là et elle pouvait voir le dôme de verre, il avait tenu. En haut,comme espéré, il semblait y avoir une poche d’air. D’un geste de la main, elle l’indiqua à Alice et prit appui sur le mur pour pousser avec les pieds et se propulser vers le haut en économisant un peu d’énergie. Ses poumons commençaient à brûler, le manque d’air devenait douloureux. Quand enfin sa tête perça la surface dans la poche d’air elle prit quelques longues inspirations avec un soulagement non feint. D’une main elle s’accrocha à la poutrelle métallique pour se reposer en attendant la petite rousse. Durant sa pause, elle replongea la tête sous l’eau pour regarder la porte de sortie. Elle était bien ouverte, encombrée de quelques débris mais laissant tout de même une ouverture suffisante pour qu’elles s’y glissent.

Quand enfin sa compagne d’aventure la rejoignit, elle l’invita à s’accrocher comme elle.

“- On a fait le plus dur, respire, repose toi un peu et on y retourne. La sortie est un peu encombrée mais on devrait pouvoir passer. Une fois dehors, on remonte le long du dôme pour rejoindre la surface et le bâtiment. C’est notre dernière poche d’air avant la surface par contre, profites-en.”
Aelys
❀ Hellébore
Aelys
Aelys
Sam 8 Avr - 13:24
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Aelys... Marant comme une lettre de plus modifiait totalement la sonorité d'un mot. Était-ce ce "E" qui lui conférait tant de courage ? Elle se concentrait sur la silhouette de la femme qui nageait devant elle. Reviendrait-elle la chercher si elle lâchait prise ? Pour quelle raison ferait-elle cela ? Elle devait tenir bon. Sa vue se troublait davantage à chaque poussée et quand enfin le courant cessa de la chahuter, la rousse elle fut si soulagée de voir le fameux dôme de verre qu'elle imita sa comparse et se propulse vers son sommet.

Alice fendit la surface deux bonnes minutes après elle et ses yeux accusèrent la lumière vive qui se reflétait sur l'eau qui continuait de monter. Elles n'étaient pas encore tirées d'affaire. Reprenant son souffle, le plus calmement possible, la jeune femme attendit que la blonde lui confirme leur porte de sortie en s'accrochant à une barra qui passait là, sûrement pour maintenir le dôme.

Les directives étaient claires. La rousse repéra la porte dont parlait Aelys et grimaça. Et si le courant les entraînait au-dehors ? Privées de la structure des galeries marchandes, elles n'auraient plus rien pour empêcher cette force phénoménale de les emporter au loin. Elle avala sa salive. Ce n'était pas le moment de paniquer. Il fallait juste faire un dernier effort. Elles en riraient une fois hors de danger. Surement.

- Ok, allons-y, je te suis.

Elle plongea à la suite de la femme dont l'assurance lui faisait un bien fou dans cette galère. Nageant avec la force du désespoir, elle regarda Aelys passer entre les branchages et objets qui s'étaient bloqués dans la porte et s'y faufila à son tour. L'espoir de survivre à cette aventure se fit plus vif, elle donna plus d'énergie à ses mouvements et... Fut brusquement stoppée dans sa joie indicible pas une branche qui s'était coincée dans la lanière de son sac. Hors de question de le laisser là. Sans son équipement, elle n'avait aucune chance. Autant mourir ici !

Alice se débâtait avec cette foutue branche, mais le retour de madame Panique et l'air qui lui manquait cruellement avaient raison de sa lucidité. Elle n'allait pas s'en sortir, tout ça à cause d'une pauvre branche ? Qu'est-ce que c'était con, comme mort. Elle tendit le bras vers la silhouette blonde auréolée de lumière qui avait presque atteint la surface dans une vaine demande d'aide...

— Ah... Au moins, elle va vivre. —


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Alice
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Alice
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Dim 9 Avr - 23:05
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Aelys prend le temps de se préparer avant de plonger, elle a hâte de sortir de là, de pouvoir se poser et respirer. Son sac est peu volumineux, elle a laissé la quasi totalité de ses affaires dans sa tanière, à la base elle était juste partie récolter… C’est peut être pour ça qu’elle n’a pas trop de mal à se faufiler entre les débris qui encombrent la sortie. A l’extérieur elle a l’agréable surprise de ne pas se faire emporter par le courant. Une fois de plus elle prend appui sur ce qu’elle trouve pour se propulser vers le haut et gagner un peu de temps et d’énergie. La lumière se fait plus vive à l’approche de la surface. Enfin elle sort la tête de l’eau avec une grande inspiration. Le souffle court, elle grimpe sur le sommet du dôme et avise l’échelle non loin.

“- On a réussi !”


La blonde se retourne pour constater que personne n’est là pour s’en réjouir avec elle. Après quelques secondes à scruter la surface, elle grimace.

“- Et merde…”

La petite rousse était fatiguée tout à l’heure, peut être a-t-elle eu un problème en chemin. Aelys retire son sac et le coince entre les barreaux de l’échelle avant de se mettre à courir sur le dôme pour plonger en direction de la porte. Elle nage vite, espérant que sa camarade retienne encore son souffle.

Enfin elle la voit, en train de se débattre dans le passage de la porte. Alice semble s’être accrochée à une branche, le stress et le manque d’air l’empêchent de se dégager. Doucement, Aelys lui attrape une main pour qu’elle stoppe ses gesticulations, il ne manquerait plus qu’elle l’assomme… De son autre main, elle lui saisit le menton pour lui relever la tête. Ses yeux verts se plongent dans ceux de le jeune femme. La médecin est-elle vraiment aussi calme qu’elle en a l’air ou n’en a-t-elle juste rien à faire de mourir ici ? Qui sait.

Quand Alice cesse de se débattre, la blonde s’approche et vient plaquer ses lèvres contre les siennes. Rapidement la rousse pourra sentir de l’air passer la barrière de ses lèvres. Dans le même temps Aelys desserre les sangles du sac d’Alice pour qu’elle en sorte. Une fois qu’elle lui a donné assez d’air et l’a débarrassée de son sac, la médecin lui fait signe de remonter. Elle-même prend le temps de décrocher le sac, bien plus facile quand on ne l’a pas sur le dos… Enfin elle peut amorcer la remontée, pour la seconde fois. Le sac d’Alice passé sur les épaules, sans air, la surface lui semble terriblement loin. Elle lutte pour ne pas inspirer par réflexe, sa gorge brûle et sa vue commence à se brouiller. Pourtant elle atteint la surface, inspirant vivement, regagnant le dôme comme elle peut pour s’y étaler. Sa respiration est hachée et laborieuse mais au moins elle est vivante. Finalement elle tend son sac à Alice, toujours étendue sur le dos.

“- Une…Minute… Ok ?”
Aelys
❀ Hellébore
Aelys
Aelys
Sam 22 Avr - 15:06
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