Alba Garcia Flores
2015
22 ans
Féminin
En questionnement avant la cryonie

Mexicaine-Américaine
L'espagnol et l'anglais
1m58
Bruns cuivrés foncés
Bruns noirs
Elle a les oreilles percées à plusieurs endroits

Génération 0
Opale de feu, associée à Brin de lavande

Depuis ses 15 ans, Alba enchaîne les petits boulots, serveuse, commis d’épicerie, jamais assez longtemps pour lier un lien quelconque avec ses collègues, de peur que son statut d’immigrée sans papier soit découvert. Dès sa majorité, elle commence à donner son sang et à faire partie de diverses expérimentations pour lesquelles elle est rémunérée.
Sa seule véritable passion est la peinture.

 Sa famille et les bons petits plats que préparait sa mère. Ses pinceaux aussi.

Survivre? Alba n’avait aucune connaissance du projet Perséphone lorsqu’elle fut cryonisée.

Dans sa famille, elle s'est faite toute petite, tout en étant d'une grande aide. Adolescente, déjà, elle a négligé sa scolarité afin de travailler et d'aider à subvenir aux besoins de la maison. À l'aube de l'âge adulte, elle réalise avec une certaine morosité que le contexte socio-économique de son pays d'accueil ne lui permettrait pas de s'épanouir: sans diplômes, il lui serait très difficile de gagner suffisamment pour aller vivre seule et, de toute façon, elle n'aurait pas pu en bonne conscience abandonner ses parents sans-papiers.  

A ses heures perdues, Alba se prend de passion pour la peinture, les mélanges de couleurs, les formes et les émotions qui s’échappent de son pinceau. Cette forme d’art est la seule chose qu’elle se permet, son seul petit plaisir personnel. Le reste de sa vie étant dédié à sa famille.

Dès la majorité, elle commence à donner du sang, puis à s'inscrire pour tester des produits expérimentaux en échange de compensations. C'est dans ce cadre qu'on l'aborde au sujet de l'étude sur la cryonie: pour elle, c'était le gros lot! Ainsi, un gros montant serait remis à sa famille immédiatement et, elle, elle pourrait voler de ses propres ailes à son éveil, avec la promesse d'une vie confortable... Oups !

J’ai froid, j’ai mal. Est-ce que quelqu’un va venir me sortir de là?  La sensation des aiguilles qui transpercent ma peau me brûle. Je n’ose pas bouger.

Bip. Bip. Bip.

Il faut que je sorte de là. Les aiguilles sont enlevées, toute la machinerie débranchée, je peux enfin sortir. Pourquoi personne ne vient ? Il devrait y avoir un technicien, un médecin ou n’importe qui pour surveiller mon réveil. Je commence à être inquiète, voire même à avoir peur. Mais je ne peux pas rester immobile, il faut que je bouge. Mes jambes sont faibles, mais je dois bouger.

Inspire, Expire. C’est bien, recommence Alba. Inspire, Expire.

Il faut que je m’assois pour commencer, que je me redresse.

“Phase d’éveil achevée”

Qui a parlé? En tournant la tête, j’aperçois une sorte de petit robot, qui se tient proche de ma capsule. À côté de lui, un sac à dos avec une étiquette portant mon nom. Je suis perdue. Que s’est il passée? Je devais me réveiller et commencer une nouvelle vie, mais il ne semble y avoir aucune vie ici…

[...]

Je suis enfin sortie. Ça fait du bien de respirer de l’air frais. Plusieurs capsules sont encore en activité, il y a donc d'autres survivants. J’avais espoir que celle qui est vide soit celle d’un survivant encore dans les parages, mais c’est pas le cas.  Il s’agirait d’un certain Callem, il a construit un abri et laissé une note disant qu’il va revenir. Cette personne à l’air d’en savoir un peu plus que moi. La ruche Brin de Lavande, c’est par ce nom qu’il a commencé sa note, il doit avoir une idée de ce qui s’est passé et moi, j’aimerai vraiment bien comprendre!

En fouillant dans mon sac à dos, j’ai trouvé tout un attirail de survie. On m’a laissé un guide de survie et un guide de plantes comestibles, je devrais réussir à me débrouiller, du moins, je l’espère. Merde. Je suis une citadine, comment je vais faire pour survivre? Je ferai mieux de rester dans le coin, son abri me permettra de rester en sécurité le temps que je m’habitue à ce nouvel environnement et qu’il revienne.