Il restait près de son arbre, assez loin de l’autre pour ne pas qu’il le perçoit à nouveau, il ne sait comment, comme une quelconque menace, et il observait ses gestes tout en l’écoutant. Les frissons se font légèrement plus rares, sans doute parce que son corps s’habituait petit à petit à cette sensation, mais faire baisser sa température interne n’était pas une bonne idée, d’où le feu. Il haussa un simple sourcil à l’évocation d’autres… survivants extérieurs au projet. C’était quelque chose qui ne lui était jamais venu à l’esprit, surtout quand on voit comment le monde avait évolué autour d’eux. Peut-être que dans les pays affreusement développés, il y avait quelques traces d’une civilisation mais ce n’était pas comme s’ils pouvaient aller voir alors…

- Depuis un an, les seules personnes que j’ai rencontrées faisaient toutes parties du projet. Vu à quel point les puissants n'avaient rien à branler du monde qui s’effondrait, je doute que y ai eu des survivants…

Il regarda l’espèce de drap mais sans le récupérer pour le moment. L’idée de devoir à nouveau se dévêtir et d’être ainsi vulnérable lui plaisait moyennement. Le temps de peser le pour et le contre, il s’humidifia légèrement les lèvres, comme pour remettre de l’ordre dans ses pensées, et reprit la parole, toujours avec une lenteur calculée:

- J’suis de la première vague. Mais j’ai rencontré quelqu’un qui venait de la troisième, et d’après elle, l’humanité était tellement ravagée par les épidémies et le manque de nourritures que les civilisations s’effondraient l’une après l’autre. A la fin, ils prenaient juste les non-malades les plus valides pour les cryoniser.

Alors il doutait sincèrement que des survivants à “l'apocalypse” aient pu tenir dans certains coins du monde. Même dans les coins densément peuplés. D’après Kendra, c’était là que les virus avaient fait le plus de ravages. Sans parler des extinctions des espèces massives. Vu à quel point ce qui les entourait était si différent d’avant, nul doute que plusieurs siècles étaient passés depuis…

Il finit par enlever lentement son haut, à nouveau, pour l’étendre au soleil, et passer le linge sur ses épaules et le tenir fermé sur son torse pour cacher les marques qui clairsemaient sa peau. Pas son pantalon par contre. La vague d’angoisse s’éloignait à peine et il ne se sentait pas en état de… “Plus”. C’était déjà bien assez, et il devait se retenir pour ne pas revenir à l’agressivité face à l’autre homme, notamment quand il lui déclara que les relations humaines, c’était pas son truc. Sans blague.

De ce qu’il pouvait déduire de tout ce qui s’était passé, c’est que l’autre n’était pas réveillé depuis si longtemps que ça, et qu’il était la première personne qu’il croisait depuis, et qu'il ne parlait pas anglais de façon native. Ah, et qu’il savait qu’il y avait eu plusieurs générations dans le projet, mais il pensait qu’il n’y en avait eu que deux, donc sûrement que c’était sa propre vague à lui. De toute façon, tous ceux de son époque avaient une Ruche avec un nombre d'arbres.

- … Je m’appelle Rune. Ma Ruche est les Châtaigniers. On est au moins trois debout déjà, mais c’était pas viable là où on s’est réveillé alors on se balade. La plupart des personnes que j’ai croisées sont nomades, j’ai vu qu’un début de camp fixe.

Il laisse volontairement en suspense le fait d’être - ou non - accompagné d’autres personnes. Il n’a pas envie que Mathias l’agresse à nouveau s’il apprenait que quelqu’un l’attendait, pas si loin que cela. Même si ça pourrait aussi le calmer, de ce qu’il n’était pas seul, justement. Dans tous les cas, il n’avait pas vraiment envie de le ramener vers son propre abri temporaire, donc il préférait rester vague. Au cas où. Et le regarder commencer à allumer le feu promis, qui allait lui faire du bien. Il regarda un peu la position du soleil. Entre ça et le foyer, bientôt, ses habits allaient vite finir par sécher complètement, et il pourrait s’en aller. Il s’assit lentement contre l’arbre, son sac non loin de lui cette fois, mais il ne fit pas le moindre geste vers lui, et s’occupa de sécher un peu plus correctement sa longue chevelure, afin d’éviter que ça ne goutte trop sur sa peau.

La dernière pluie ne devait pas être récente, aussi le bois sec n'était finalement pas si rare. Enfin, sec, plus une manière de parler qu'autre chose avec l'humidité omni présente dans ce coin du monde. Un temps à te faire transpirer comme un bœuf au moindre effort, et si tu t'en foutais pas mal de ton odeur, sentir la transpiration suintait de tous tes pores était une sensation qui te rebutait.

Une fois les bras chargés de branchages, tu retournas vers le simulacre de campement qu'avait conçu le gars. Si tu n'étais toujours pas serein quand à son véritable pacifisme, tu te montrais bien moins sur la défensive ou même sur tes gardes, passant à côté de lui sans gêne pour trouver un coin adapté au démarrage du feu. Et tout en t'affairant à l'allumage, tu écoutais son récit, ses doutes quand à la survie d'autres humains en dehors du projet, et d'à quel point la terre allait mal avant le début de la fin. Pour sûr, une page c'était tourné dans le livre du globe bleu, une parmi tant d'autres. Tu connaissais pas grand chose de l'histoire, juste du basique, mais l'ère glaciaire tu en avais entendu parler et ce qu'il s'était passé durant ton sommeil, c'était un peu du même genre. En vraiment plus clément.

Quelques branches, et tout autant de feuilles et mousses, ornaient à présent une légère cuvette naturelle. Tu dégageas à la hâte les quelques plantes qui auraient pu propager le brasier et, avant de débuter son allumage, entreprit de récupérer quelques pierres aux abords du cours d'eau. Ce que tu fis, silencieusement, à moitié perdu dans tes pensées et à moitié en train de l'écouter, ramassant pierres les unes après les autres pour entourer le creux.

Etait-ce réaliste, pessimiste ou optimiste de se croire être les seuls survivants ?

Mathias. Nous on est quatre, mais les trois nanas se sont construits des habitations de fortunes. 'Fin, elles ça leur convient de rester un peu en solitaire, mais j'pense pas que ça soit la meilleure des solutions. Pis, il doit bien y avoir des coins plus propices à une sédentarisation dans cette foutue jungle.

Tu craquas l'allume-feu qui embrasa aussitôt les feuilles mortes, déployant des flammes venant s'alimenter du bois prévu à cet effet. Il ne faudrait que quelques minutes pour que le dénommé Rune puisse faire sécher ses vêtements. Voilà, il reste du bois si tu veux l'prolonger, mais j'ai pas ramené pour des heures, faudra que t'en récupères si tu restes dans le coin. Mais bordel, un an ? Tu te tournas vers lui en te redressant. T'es un baroudeur en fait, mes respects. D'un geste théâtrale, tu fis une courbette. T'as vu des trucs qui méritent d'être partagés ? Des coins à éviter ou au contraire ? Enfin, si t'avais trouvé l'coin parfait tu continuerais pas à voyager. T'as une carte ? J'en ai un début, ressemble pas encore à grand chose, mais au fil des jours je la remplis si tu veux voir. Mais à part t'envoyer vers les donzelles des orties, elle te sera surement pas utile. Contrairement à toi, fait qu'un peu plus d'une semaine que j'suis debout.

A présent que tu savais depuis combien de temps il patauger dans ce nouveau monde, le bougre t'intéressait bien plus, comme s'il était devenu un saint tuteur à la connaissance infini. Une connaissance que tu te ferais un plaisir d'ouïr.

La sensation de chaleur que le feu propagea vers lui lui fit un bien fou et il se détendit un peu, légèrement. Il se répétait, comme un mantra, qu’il allait juste faire sécher ses habits, et repartir. Il n’allait pas s’attarder, il n’allait pas céder à toute cette vague de panique, et il n’allait pas faire une crise d’angoisse quelconque. En tout cas, il allait pas revenir dessus. Avec ses bonnes nouvelles en tête, il était déjà un peu plus enclin à parler avec Mathias, en tout cas sans le juger toutes les dix secondes sur la façon dont il l’avait interpellé à la base.

- La jungle, c’est pas si mal, pour les ressources. Ou elles restent le temps que toutes les capsules s’ouvrent, le début d’camp que j’ai vu, c’était pour ça que la personne restait dans le coin.

En tout cas, c’est sûrement facile de chopper des petits animaux pour se nourrir, ou des matériaux pour se faire un abri, et il y avait de l’eau régulièrement. Sans parler des divers fruits et plantes médicinales. Maintenant, c’est vrai qu’il y avait sûrement tout autant de prédateurs, et ce n’était peut-être pas l’idéal pour y vivre seul, mais en petit groupe, pourquoi pas ? En tout cas l’idée ne le choquait pas tant que ça. Et que ses collègues de Ruche aient commencées à construire quelque chose le prouvait, elles ne seraient pas resté s’il y avait un quelconque danger. Enfin, il l’espérait. D’un autre côté, Alice ne savait pas pour le jaguar à la base, mais son campement était relativement bien protégée, et pas du tout dans le même style de zone.

- Je compte pas rester, marmonna-t-il. Il n’allait pas en avoir pour des heures à finir de sécher ses fringues, et il voulait être de retour avant qu’il ne fasse nuit. J’suis attendu, pas très loin.

Il hausse cependant un sourcil à sa… Courbette. En quoi le fait qu’il se balade depuis un an change quelque chose en soit ? En tout cas, il semble bien plus intéressé par ce qu’il peut raconter maintenant. Il place ses mains devant le feu en soupirant, les réchauffant quelques instants.

- Je suis médecin. J’ai pas d’intérêts à m’installer seul dans un coin, c’est plus intéressant pour moi de voyager et de tester les plantes pour trouver ce qui serait le plus utile.

Et par la suite, bien sûr, il espérait bien intégrer une communauté, si possible sédentaire, afin de faire profiter de ses talents à un maximum de personnes, mais il était clair qu’il ne se voyait pas créer quelque chose lui-même. Déjà parce que ça demandait un effort considérable. Pour l’instant, vadrouiller à son rythme lui plaisait. Et ses études de la faune et de la flore l’enchantait totalement.

Il rapproche son sac de lui et fouille à peine dedans avant de sortir le carnet qu’on leur a fourni, et qu’il avait déjà bien remplit, ce qui causerait sous peu quelques soucis pour continuer de noter ses recherches et observations, mais il ne pouvait pas vraiment y faire quelque chose pour le moment. Il l’ouvrit à l’endroit où il dessinait sa carte.

- L’échelle n’est pas spécialement parfaite, je n’ai pas un rythme de marche très rapide. On est en Amérique du Sud, au cas où, mais j’ai l’impression que pas mal de choses ont changés depuis l’époque d’avant… Là, il y a un grand désert, je ne sais pas jusqu’où il s’étend. C’est assez abrupte, car là, juste avant, ce sont de grandes et immenses steppes, et elles s’inondent totalement à la saison des pluies, et y a un marécage qui les bordes d’ailleurs par ici. Notre Ruche est dans cette zone, alors tu imagines bien que nous n’allions pas nous installer ici.

Il pointe chaque endroit qu’il cite et explique sur son dessin, le laissant se faire une idée de l’immensité du continent qu’il a déjà parcouru au cours de cette année passée, et qui s’étend bien au-delà des frontières de la jungle et de sa singulière couleur.

- Enfin, pour les coins plus sympa, là, y a tout une série de cascades et c’est plutôt luxuriant, mais bon, on s’est fait attaquer par un jaguar alors ce n’est pas si sûr, mais quel coin l’est encore totalement hein ? Et pour le reste, il y a surtout cette jungle, je n’ai pas vu de partie plus « marquante », mais j’ai surtout suivi les cours d’eau et je n’ai pas vraiment cherché à délimiter les endroits que je traversais.

J'sais pas, peut-être ouais. Mais doit bien y avoir d'autres coins mieux. Fin, pour le moment, j'ai vu que de la jungle.

Tu l'écoutais avec attention, chacune de ses réponses vaudraient à présent son pesant d'or. D'ailleurs, il ne tarda pas à dire qu'on l'attendait. Excellent, cela voulait dire qu'il ne voyageait pas seul, et donc, potentiellement, toi non plus. Même si la première impression n'avait pas été la meilleure, et d'autant plus s'il était médecin, la plus intelligente des choses à faire était toujours de se regrouper.

Tu allais devoir la jouer fine cependant. Et ça, c'était pas gagné.

Pas faux. J'ai potasser pas mal de livres sur les plantes, surtout reconnaître les comestibles des autres. Mais merde, c'est plus simple en lecture qu'en vrai. Y'a pas mal de truc auquel j'ose pas toucher du coup. Tu t'apprêtais à lui montrer une sale blessure au dessus de ta cheville droite, faite quelques jours plus tôt, mais tu t'en retins pour le moment. D'ailleurs, faudra que je te montres un truc après, si t'es okay, devrait être dans ton champ de compétence.

Puis ton intérêt continua à grandir, lorsqu'il sortit de son sac un carnet. D'abord, tu restas méfiant quand il s'approcha de l'antre de ses possessions, était-ce le moment qu'il choisissait pour sortir une arme ? Tu ne lui offrais pas ta confiance, comme tu ne l'offrais à personne en réalité. Mais voir la reliure du carnet te fis du bien.

Ton oreille lui était acquise alors qu'il expliquait son tracé. Une carte assez sommaire se présentait sous tes yeux, mais elle était bien plus que tu n'avais actuellement et sa lecture t'étais un fin plaisir. Dans un coin de ton esprit, tu notais chaque lieu qu'il t'indiquait avant de te rendre compte que, toi aussi, tu t'improvisais cartographe durant tes heures perdues. Attends deux secondes. Puis, tel un faucon s'abattant sur sa proie, tu te jetas sur tes propres affaires pour en sortir l'écrit de tes aventures. Les pages tournèrent entre des doigts qui les connaissaient par cœur et savaient parfaitement où s'arrêter, ce qu'ils firent après une vingtaine de pages. Voilà, ça c'est la mienne. Ca te dérange si j'griffonne quelque part la tienne ? Tu n'étais pas bien meilleur que lui, malgré les heures passées à apprendre les bases de la cartographie. Ce que tu vivais, d'une certaine manière, plutôt mal.

Ouais, sûr que c'est pas le meilleur coin. J'ai vu pas mal de montagne, enfin, quelques unes quoi, et j'pense que ça serait un bon endroit où s'installer. Justement, celle par là c'était ma destination avant qu'on s'croise. C'est que depuis les hauteurs des arbres, on voit plutôt bien, mais de la haut, ça sera encore mieux. Tu parlais tout en copiant la carte qu'il te présentait, sur une nouvelle page à part entière. Un jaguar carrément ?! Merde, et vous avez pas eu de blesser ? C'est genre un tigre c'est ça, ou une connerie du genre ? C'est toi le costaud de ton groupe ou quelqu'un d'autre qui s'est chargé de la bestiole ? Si jamais, j'ai rien croisé de particulièrement dangereux vers les orties, à part quelques serpents qui faisaient leurs vies. Pis, comme j'disais, y'a un peu de populace à recruter.

Ton nez était plongeait sur le rapide croquis que tu créais, n'étant pas sûr qu'il le laisse à ta disposition bien longtemps, tu te hâtais plus qu'il ne fallait.

Apparemment, savoir qu’il était médecin avait fait changer du tout au tout la façon dont Mathias semblait le voir, et vouloir le traiter. Cela lui fit plisser le nez. Certes, il avait conscience de sa « valeur » vu son ancienne profession et surtout ses connaissances, ce qui le rendait généralement assez arrogant mais… Savoir ça après la crise de panique qu’il venait de se taper lui laissait un goût amer en bouche. Il tenta de faire comme si de rien était, et lui fit un geste de main, l’invitant à recopier ce qu’il voulait de son carnet. Ses recherches sur les plantes étaient pour le bien commun de toute façon, c’est pour ça qu’il notait scrupuleusement tout.

En attendant, et tout en l’écoutant raconter ce qu’il avait vu, il s’occupa de tresser ses cheveux. Déjà, parce que ça lui occupait les mains, et dont lui évitait de les voir trembler bêtement devant le feu – de froid… Ou d’autre chose – mais aussi parce qu’il avait bien conscience que sa chevelure n’allait pas sécher correctement, ni même assez rapidement, pour son retour. Au moins, attacher comme ça, ils ne le gêneraient pas, et leur humidité ne sera pas dérangeante non plus.

Personnellement, cela ne le dérangeait pas de savoir où se trouvait les « Orties ». Savoir où étaient les différents débuts de campements auraient toujours un intérêt. Il connaissait une certaine rouquine qui trouvait l’échange d’information concernant les Ruches tout à fait primordiale.  Peut-être qu’ils finiront tous par se regrouper en communauté plus conséquente, parce que dans un monde aussi sauvage, l’effet de groupe est une force en soit, mais il doit avouer qu’actuellement, sa position de nomade lui plaît. Quand ils n’avancent pas à un rythme militaire, mais c’est un autre débat ça. Et il comprend tout à fait ceux qui souhaitent, au contraire, se poser un peu et ne pas s’exposer aux dangers du monde. Il leva u sourcil et baissa ostensiblement les yeux sur son propre corps, bien que désormais grandement caché derrière le tissu de son large manteau.

- Est-ce que j’ai l’air d’être le plus costaud à ton avis ? J’arrive même pas à chasser un rat correctement, alors imagine un jaguar… Non, on s’est sauvé, enfin Alice lui a fait peur pour qu’il me lâche et on s’est réfugié ensuite à l’abri et il n’a pas pu nous suivre. Par rapport à avant, ils peuvent se camoufler dans l’environnement bleu, on savait qu’il était tout proche quand on le fuyait mais impossible de le voir, surtout de nuit. Heureusement, c’est le seul que j’ai croisé en un an.

Mais depuis, il était bien moins serein la nuit, surtout dans cette jungle. Enfin, le fait d’être à nouveau en groupe quand il se déplaçait avait pas mal aidé aussi à tenir cette crainte à distance. Encore un bon point pour ceux qui s’établissaient en « durable » : ils pouvaient s’occuper de poser quelques défenses pour faire face à ce genre d’attaques.

- Crois-moi, je préfère les serpents aux gros félins. Au moins, le venin, on peut le gérer, mais si ce truc te saute à la gorge…

Il s’assit doucement devant le feu, finissant d’attacher, enfin, ses cheveux, et de passer la tresse ainsi faite dans son dos. La chaleur du foyer commençait à lui faire du bien, et ses tremblements avaient petit à petit cessés. Ou c’était parce qu’il avait l’esprit occupé à autre chose, il était passé maître dans l’art de… Mettre de côté ce qui était traumatisant, et de ne pas le gérer. Jusqu’à ce que ça lui pète à a gueule, manifestement, mais ce n’était qu’un détail.

- J’ai rencontré pas mal de choses en voyageant, que ce soit des plantes, des animaux ou des personnes. Pour le moment, une majorité de ceux que j’ai vu sont nomades, alors c’est pas très étonnant de ne croiser personne pendant de longues périodes.

Et c’était presque un miracle quand on savait que les trois Châtaigniers s’étaient rencontrés par hasard alors qu’ils s’étaient tous réveillés à des moments différents...