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Warriors of Jungle
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Elle sait qu’elle a une vision très biaisée de l’ancien monde, où elle n'a pas véritablement vécu en accord avec la civilisation. Ses pensées découlent en grande majorité de ce que ses parents lui ont inculqué, même si elle a acquis une seconde vision grâce à Internet quand elle discutait avec ses fans, et elle ne remercierai jamais assez Kaosu de lui avoir montré comment… ouvrir ses horizons grâce au net, sans que leurs géniteurs soient au courant de la chose. Malgré tout, elle sait très bien qu’elle est loin d’être la « fière guerrière » que son père aimait tant complimenter. Avec son long voyage avant de revenir ici, et ce qu’elle avait traversé, elle avait un peu modéré ses propres attentes et envies sur ce projet, et elle pouvait dire qu’elle se connaissait un peu mieux elle-même, maintenant qu’elle était lâchée seule dans la nature. Elle est donc assez soulagée quand Akara hoche la tête à sa demande, et elles reprennent la route en silence.

Elle n’a pas l’impression que sa comparse est totalement d’accord avec elle, et elle ne peut pas lui en vouloir. Elles ne sont encore que des inconnues l’une pour l’autre, et elles ne sont pas vraiment parties du bon pied. Et puis même, ce n’est pas parce qu’elles sont de la même Ruche qu’elles ont forcément des caractères compatibles, et elle-même a assez vécu en contrôlant toutes ses actions pour des caméras pour avoir désormais envie de clamer fièrement ses positions sans crainte. Elle se tromperait peut-être, certes, mais elle le ferait de son plein gré.

De retour au campement, elle laisse la jeune femme s’occuper de son « invité », et elle décharge ses affaires, la regardant de temps à autre du coin de l’oeil. Elle finit par se rasseoir près du foyer, ajoutant un peu de bois au feu, et laisse Akara la rejoindre finalement, et après quelques secondes de silence supplémentaire, lui expliquer un peu son point de vue, et les raisons de son geste, et même s’en excuser. Elle l’a rassure d’un sourire, prête à pardonner sans soucis l’incident, et vu qu’elle a bien voulu se confier un peu, elle n’hésite pas avant de se lancer également :

- Moi aussi, j’ai vécu dans les bois. Mais pas par… Vrai choix, j’y suis née. Mes parents sont… Étaient persuadés que la fin du monde allait arriver et qu’on devait s’y préparer. Alors on a été élevé comme ça, avec mon frère, en mode survivaliste, en montrant aux autres qu’on pouvait vivre en autonomie dans la nature et tout ça, mais… Et bien, ce que je savais du monde extérieur venait d’eux, tu saisis l’idée ? Ils voyaient le mal partout, ils me répétaient sans arrêt que je devais me méfier de tout, quand lorsque le monde sombrerait, les hommes deviendraient fous et que je devrais pas hésiter à me défendre pour survivre… Et je comprend l’idée en soit, mais ils avaient pas vraiment prévu que mon monde serait des siècles plus tard quoi.

Elle regarda les flammes danser sur les bûches, les nimbant d’une lueur orangée presque chaleureuse. Elle se rappelait du cauchemar qu’elle avait fait, il y a quelques mois de ça, la première fois qu’elle avait échappé à la mort. Depuis, elle avait souvent fait des rêves similaires. Elle était totalement consciente qu’elle avait abandonné les siens quand elle s’était engagée dans Perséphone. Sa liberté contre sa famille. Et même si cet éloignement lui permettait de grandir et de mûrir, elle ne pouvait s’empêcher de se sentir coupable, parfois, du choix qu’elle avait dû faire pour ça.

- Je ne sais pas trop comment ils en sont arrivés à craindre le reste du monde ainsi. Surtout que bon, c’est assez ironique quand on y pense, de vouloir être autonome, mais de tout diffuser sur le net tu vois ? Mais depuis que je suis réveillée, j’essaie de ne plus voir le mal partout, parce qu’on est censé être…En dehors de tout ça. Je me dis que si on reproduit les mêmes erreurs qu’avant, alors ça ne sert à rien d’avoir laissé mourir tant de personnes pour nous sauver nous.

« Tu portes en toi les espoirs de tous les peuples du monde », lui avait dit sa mère lors de leurs adieux. C’était une phrase puissante, et dont les échos résonnaient encore en elle. Elle pouvait renier en grande partie l’éducation de ses parents, remettre en question leur motivation ou questionner leur choix, mais pas ça. Elle faisait partit de ceux qui avaient été « élus » pour construire l’humanité du futur. Des milliards d’autres n’avaient pas eu cette chance. Et nul doute que les dernières décennies avaient dû apporter leurs lots de malheurs à chacun. Elle n’avait pas eu à subir ça, et bien c’était sans doute le prix à payer que de vivre pour les autres désormais. Pour ceux qui n’avaient pas eu cette chance.

- C’est sans doute utopique, je m’en doute, et j’ai malheureusement de mauvais réflexes à corriger aussi, finit-elle en désignant du doigt son arbalète. Mais je suis d’accord avec toi, on ne s’en sortira pas si on ne communique pas. Et si quelqu’un devait nous attaquer, je n’hésiterais absolument pas à te défendre, tu en as ma parole.

Elle lui tendit la main avec un sourire, comme pour sceller plus ou moins l’accord qu’elles venaient de passer. Elle jeta un regard au pauvre type, qui dormait non loin. Elle ne savait pas encore quoi faire de lui, et nul doute qu’Akara non plus, mais elles auraient le temps d’aviser par la suite, quand il sera redescendu.

- Je vais t’aider, proposa-t-elle spontanément.

Il ne restait plus grand-chose avec toutes ses péripéties, mais en unissant leurs efforts, elles s’occupèrent de préparer quelque chose qui aurait au moins le mérite de remplir leurs estomacs pour la nuit. Junko réfléchissait pendant qu’elle aidait, établissait déjà un plan de route pour les prochains jours, comme elle l’avait fait chaque soir depuis son éveil sur ses terres. D’ailleurs, elle avait rarement l’occasion de pouvoir dormir « bien », dans un endroit où elle était relativement à l’abri et où elle pouvait se relâcher un peu… Dans un sens, vivre en communauté ne pourrait que leur faire du bien, elles seraient plus fortes ensembles que seule.

- Je devrais aller poser quelques pièges. Si je peux chopper un rat dans la nuit, ça nous fera du bien demain.

Bon, il faisait totalement nuit maintenant alors elle devrait y aller à l’instinct pour poser ses pièges, sans savoir où les bestioles passaient le plus, et elle ne pourrait sans doute pas trop s’éloigner de la lumière rassurante du feu de camp, mais si elle pouvait attraper quelque chose… Avec trois bouches à nourrir, la nourriture allait devenir une priorité, surtout que ses champs, si elle arrivait à mettre en place de l’agriculture, ne seraient pas productifs de suite, il leur faudrait donc un autre moyen d’approvisionner leurs réserves en attendant. Elle songea avec amusement qu’elle pensait déjà au pluriel.
Junko
❦ Ramure de laurier
Junko
Junko
Warriors of Jungle - Page 2 Fall-autumn
Mer 9 Aoû - 19:54
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- “Poser des pièges à cette heure-ci , t’es sûre ?”

Une gamelle dans les mains, pas rassurée par l’idée de Junko,  elle regarde autour d’elle pour juger du degré de luminosité. La nuit est bien tombée et avec la densité de la végétation, la lueur du feu de camp risque de ne pas suffire.
Mais sa nouvelle colocataire a l’air sûre d’elle et prépare déjà ses affaires.

- “Attend !”

Même si tout porte à croire qu’elle vient de trouver l’intru qui rôdait autour du camp, mieux vaut toujours être prudent et voir où on met les pieds.

- “Si tu veux avoir une chance d’attraper un rat, il faut aller près du cours d’eau en contrebas. Mais tu ne vas rien y voir à cette heure-ci et va savoir ce qui rôde encore… “

Elle jette un œil à leur invité, bien endormi maintenant, celui-là n’a pas l’air dangereux, pourtant ces dernières nuits elle avait senti une présence oppressante. Peut-être était-ce le fruit de son imagination, seule dans ce campement, elle s’attend toujours au pire après tout. Mais l’initiative de Junko la met mal à l’aise.

Le vent se lève doucement, il fait bruisser les feuilles des nombreux buissons de cette jungle, cette symphonie végétale lui hérisse les poils et une goutte de sueur naît subitement au sommet de sa nuque pour descendre rapidement le long de sa colonne.

L’oreille tendue, les yeux écarquillés et les pupilles dilatées au maximum, tous les sens en alerte, Akara scrute le paysage. Elle ne sait pas ce qu’elle cherche, quelque chose pour la rassurer ou une preuve pour justifier cette méfiance qui tourne peu à peu à l’angoisse. Son regard finit par être capturé par une petite lueur ronde qui a l’air de percée l’obscurité d’un crépuscule bien avancé. Elle plisse les yeux pour discerner de quoi il s’agit mais c’est trop loin, elle voit flou alors elle fait quelques pas pour s’approcher.

Un long cri guttural la surprend tandis que quelque chose lui agrippe la cheville. Elle hurle à son tour, lâchant sa gamelle qu’elle tenait encore dans ses mains.
Le cri guttural reprend, elle saute pour s’échapper de l’emprise autour de sa cheville mais trébuche. A terre, elle se débat, tout en poussant un cri proche du rugissement pour effrayer la bête qui vient de la surprendre quand elle croise le regard de l’homme sauvage, le visage tordu par la douleur.
Elle l’inspecte des pieds à la tête, cherchant où la bête l’a blessé, il se tient la main et la regarde maintenant d’un air mauvais.

Elle comprend alors qu’elle n’a pas été attaquée. Cette abrutie, hypnotisée par la peur, elle lui a marché sur la main.  Elle s’accroupit aussitôt et supplie le blessé de la pardonner. Ce dernier a troquer ses cri gutturaux contre des gémissements de douleur. Piquée une énième fois par la culpabilité aujourd'hui, elle se tourne vivement en direction de Junko et lui intime d’un regard de venir l’aider.
Akara
❦ Ramure de laurier
Akara
Akara
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Ven 6 Oct - 14:52
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Même si le repas était plus frugale que ce à quoi Akara espérait sûrement lui offrir à la base, il restait tout à fait nourrissant. De toute façon, quand on passe son temps à vadrouiller dans la nature, on apprenait vite à se contenter de peu. Elle faisait rarement deux vrais repas par jour, se contentant souvent de grignoter un peu le matin et sur la route, et prenant le soin de manger véritablement le soir quand elle s’établissait un petit camp de fortune. Elle se rendait compte que vivre ici allait clairement modifier ses diverses habitudes… Elle pourrait sans doute dormir plus convenablement et plus sereinement que lorsqu’elle voyageait seule, et au lieu de chercher de quoi se sustenter dans l’immédiat, penser à plus long terme. Mais quitter sa vie solitaire lui ferait du bien. Elles ne savaient pas encore quand les autres capsules allaient s’ouvrir, alors en attendant, ce serait à elles de s’occuper de créer un camp digne de ce nom pour les futurs arrivants. Et peut-être aussi recruter d’autres personnes ? Vu que nombreux étaient ceux à voyager seuls, les inviter à les rejoindre serait sûrement une bonne chose. Ensemble, ils seraient tous plus forts.

Enfin, pour le moment, il ne fallait pas s’emballer, et penser au plus proche. Là, elles n’avaient pas de réserves, donc chasser lui semblait être la meilleure et plus simple des solutions. Ensuite vu que la saison des pluies s’éclipsait, elles pourraient sans doute tenter un peu d’agriculture. Un objectif après l’autre, tout ne se créait pas en une nuit comme on disait. Mais elle n’avait guère de crainte pour l’avenir, sa comparse était débrouillarde, et maintenant que le froid entre elles étaient passées, nul doute qu’elles s’entendraient bien pour construire une colonie des plus prospères. Mais, pour le coup, Akara semble moins rassurée qu’elle concernant sa pose de pièges. Face à ses inquiétudes, elle prit quelques instants pour réfléchir.

C’est vrai qu’il faisait déjà nuit, et qu’elle connaissait pas encore très bien la zone. Même si d’éventuels prédateurs se seraient sans doute tenu éloignés du campement, chassés par le feu, ils pouvaient très bien rodés non loin et l’attaquer en chemin, même si le sauvageon qui dormait près du foyer ne semblait pas avoir eu de telles rencontres. D’un autre côté, les rats étaient sa principale source de nourriture, et ils n’étaient pas si faciles à attraper de jour – il suffisait d’un rien pour qu’ils s’enfuissent -, donc si elle n’en choppait pas au moins un dans la nuit, elles devraient se contenter de quelques fruits demain encore. Pourtant, l’idée de tomber encore sur des Dupski la faisait un poil hésiter.

- Hum, mais ça serait quand même mieux si…

Mais sa compagne ne semblait pas l’écouter, et elle fixait clairement les buissons derrière elle. Craignant le pire, Junko se retourna à son tour, les muscles déjà bandés, tout son corps en alerte en cas d’attaques qui… Ne vient pas. En fait, elle eu beau scruter l’obscurité, elle ne voyait absolument rien. Et elle avait posée son arme. Si Akara a vu quelque chose, elle ferait mieux de…

Le cri l’a fait sursauter brusquement et elle a à peine le temps de revenir à la brune qu’elle l’a voit tomber par terre, en proie à une manifeste panique, et le pauvre type se tenir la main en hurlant de douleur.

- Qu’est-ce que… ?

Akara a l’air aussi paniqué qu’elle, avant de lui adresser un regard désolé tout en essayant de calmer l’homme, et elle s’approche à son tour. Vu la manière dont il se tient et comment il regarde la jeune fille, elle suppose qu’elle a du lui faire mal sans le vouloir. Elle l’aide à se redresser pour qu’il soit correctement assis, et regarde la main. Elle n’a rien d’une experte en terme médical, mais vu qu’elle bouge, elle dirait qu’il n’y a rien de cassé. Au pire, un sacré bleu et ce serait douloureux pendant quelques jours, et elle s’étonne qu’il ressente encore de la douleur avec toute la drogue qu’il a ingurgité. En tout cas, les clameurs des deux ont créés une véritable cacophonie dans la jungle, beaucoup d’oiseaux s’étant envolés dans les environs, et la nature a du mal à retrouver un calme relatif, et il y a toujours cette chose que la brune a du apercevoir derrière elle, alors…

- Je vais rester ici pour ce soir, on s’arrangera demain pour le reste, ce sera mieux.

Elle avait raison, elle ne savait pas ce qu’elle pourrait rencontrer dans le noir et elle ne connaissait pas assez le coin pour s’y risquer à l’aveuglette. Et si un prédateur rôdait, autant resté grouper pour s’entraider. Elle offrit un sourire à sa vis-à-vis et reprit calmement :

- Je suis spécialisée dans l’agriculture, et surtout la permaculture. Sur la chaîne familiale, j’avais une bonne communauté autour de mes vidéos. On pourrait tenter quelques plantations pour nous aider question nourriture, si ça te va. Et sûrement réfléchir à un moyen de conservation, pour… Éviter de perdre les réserves. Et ne pas avoir besoin, justement, de s’retrouver un peu en galère la nuit.

Elle ne savait pas encore si l’homme resterait, mais de toute façon, avoir de quoi stocker de la nourriture serait toujours un grand plus pour la future colonie. Et ça leur libérerait du temps pour améliorer et construire le reste.
Junko
❦ Ramure de laurier
Junko
Junko
Warriors of Jungle - Page 2 Fall-autumn
Mer 11 Oct - 15:56
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