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Hello stranger, can you tell me where you've been ? [Junko]
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Ce RP fait partie de l'évènement Que s'ouvre la terre.

Tu vas finir par croire que Jasper est parti dans l’autre direction. Vous avez été séparés il y a trop longtemps maintenant pour que tu n’en viennes pas à te demander si tu n’aurais pas dû prendre à gauche après le gros caillou plutôt qu’à droite.
Il va falloir te résoudre à rentrer à votre ruche et à attendre, voir si une tête pleine de cheveux roux ne s’y trouve pas -ou deux, avec de la chance Astrid y sera aussi.
Bref : il va falloir probablement faire demi-tour. Tu arrives à cette conclusion assis au bord de la mer, les pieds dans le sable, le regard posé sur une aiguille de métal qui dépasse encore de l’eau. Etrange, que ça aie tenu aussi longtemps. Tu irais bien jeter un oeil au bâtiment en dessous, s’il n’était pas totalement immergé.

Tu es reparti depuis un bon moment lorsque tout se met soudain à trembler. Tu es plus en hauteur, en train de chercher un bon endroit où observer les alentours, lorsque la terre soudainement se fait instable. Par réflexe, tes mains s’accrochent à une racine, ton corps se recroqueville pour diminuer les risques de blessures, et tu attends là, roulé en boule près de la protection du bois.
Lorsque le bruit cesse, que le sol ne se balance plus, tu te déplies. Tu regardes.
Rien n’est tombé et c’est un soulagement. L’horizon est toujours lointain, le ciel bien au-dessus et… Est-ce que tes yeux te mentent ou bien le niveau de la mer baisse ? Tu plisses les paupières, tu pinces les lèvres.
Non.
Tu n’hallucines pas.
L’aiguille de métal est toujours visible mais maintenant, les étages du bâtiment qu’elle surplombe sont à l’air libre.

Oublié, Jasper ! Oublié, le retour à la maison !
Avec l’enthousiasme de l’explorateur et la volonté de trouver de nouvelles choses à rapporter ou à rencontrer, voilà que tu pars en cavalant vers l’eau, sautant par-dessus les branches tombées et les cailloux roulés dans le sentier.

Tes affaires sont cachées sur la rive -la vraie, pas la nouvelle- dans un tronc creux. Il n’y a sur toi qu’un t-shirt et un pantalon et ton incroyable moustache pour ne pas risquer de te ralentir dans ta nage jusqu’au bâtiment… Ce qui veut dire que lorsque tu y arrives, trempé mais satisfait, tu n’as aucun sac dans lequel mettre le petit presse-papier en caillou en forme de lapin couvert d’algues que tu viens de trouver encore posé sur la carcasse d’un antique bureau en métal. Un haussement d’épaules : il ira bien dans une poche.
Ce devait être un open-space professionnel, cette pièce où tu es entré. Il n’y a pas beaucoup de murs mais plein de meubles peut-être fixés au sol, de placards à ouvrir, de tiroirs à fouiller.
Tu t’y mets en fredonnant, certain que tu es d’être seul dans le coin.
Après tout, qui d’autre se baladerait dans un piège mortel si d’aventure la mer remontait d’un coup, d’un seul ?
Isa
⚘ Bouquet de thym
Isa
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Dim 5 Fév - 16:32
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Elle s’éloigne, encore et toujours plus, de l’emplacement initial de sa Ruche. Elle explore de plus en plus, désormais habituée à son allure rythmée, et aux journées qui se succèdent sans jamais totalement se ressembler. Ce sentiment de liberté qui la pousse à marcher, encore et encore, pour découvrir toujours plus de ce nouveau monde, c’est au final son plus beau cadeau depuis son réveil, et elle n’est pas prête à le laisser partir de suite. Bien sûr, ça, c’est dans ses attentes, car manifestement, la réalité n’était pas toujours de cet avis. Et ce tremblement de terre si soudain était là pour prouver que sa vie ne tenait qu’à un fil dans cette nature sauvage…

On lui avait dit un jour de s’éloigner de tout ce qui pourrait être dangereux si un séisme devait se produire, mais comment faire quand on se trouve en pleine forêt ? Elle s’était agrippée à ce qu’elle avait pu, avait tenté de réduire au maximum la surface de son corps, et elle avait espéré de toutes ses forces que rien n’allait lui dégringoler sur la tronche.

Bien, et maintenant ?

Elle avait compté à haute voix les longues secondes qui s’étaient écoulés et dés que le sol s’était fait plus stable, elle s’était remis en route à grande vitesse, cherchant à s’éloigner le plus vite possible de cette zone, et surveillant une éventuelle réplique - qui n’était pour l’heure pas venue. C’était presque une heure après qu’elle s’était autorisée à ralentir pour reprendre son souffle. Tout semblait calme. Les oiseaux s’étaient remis à chanter. Rien ne menaçait de s’effondrer. Et ce fut là qu’elle le vit. Un immense bâtiment. Au milieu de l’eau.

Elle était passée le long de cette plage il y a quelques jours à peine, et elle savait très bien qu’il n’était pas là. Ou en tout cas… Pas autant à découvert. L’eau avait reculé ? Un tsunami ?... Peu probable, il aurait déjà largement eu le temps de déferler sur la côte. Mais l’immeuble, ou du moins ce qu’il en restait, était bien là. Et donc ? Il fallait qu’elle continue de s’éloigner, il y avait toujours un risque que les secousses reprennent. En plus, elle était en hauteur, il était donc plus prudent de continuer à monter, pour éviter tout problème à l’avenir.

Mais… Un immeuble quoi !

- Allons, soit sérieuse, tu espères y trouver quoi ? C’est sous l’eau depuis des siècles.

Peut-être quelques outils… Il pouvait bien rester des trucs utiles à l’intérieur, et qui sait quand l’occasion de revenir dans le coin se présenterait à nouveau ?

Si son esprit pesait le pour et le contre, son corps s’était manifestement déjà décidé, car elle s’était remise en route en direction de la plage. Juste un petit tour… Une demi-heure et elle repartait. Cela faisait si longtemps qu’elle s’imposait un rythme militaire, une demi-heure de pause ne pourrait pas lui faire de mal… Et elle avait toujours rêvé de faire de l’urbex. Une demi-heure et elle s’en irait, voilà.

Mais pas n’importe comment. Son sac à dos était étanche, mais ce n’était pas une raison pour y aller à la va vite. Elle marcha le long de la rive jusqu’à rassembler quelques branches qu’elle attacha entre elles. Puis, elle se déshabilla, mettant ses vêtements et ses chaussures dans le-dit, qu’elle posa finalement sur son micro “radeau” de fortune, et ajouta son arbalète dessus - bien trop précieuse pour aller dans l’eau. Une fois assurée que son arme était bien à l’abri, elle se glissa enfin dans l’eau avec sa planche, et nagea lentement jusqu’à la structure. Et quelle structure ! Elle en frémissait d’excitation.

Une fois rhabillée, son sac à nouveau sur les épaules, elle s’engagea lentement et précautionneusement à l’intérieur. Glisser ici et se tordre la cheville la condamnerait à coup sûr, mais elle n’était plus prête de renoncer maintenant.

Elle avisa la première porte et s’évertua à l’ouvrir, oublieuse du bruit qu’elle pouvait bien faire.

Après tout, que risquait-elle de croiser, à part quelques poissons et crustacés prisonniers de ses murs de métal quand le niveau avait baissé, hein ?

C’est avec un semblant de sifflement qu’elle commença donc à fouiller...

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Junko
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Hello stranger, can you tell me where you've been ? [Junko] Fall-autumn
Lun 6 Fév - 19:59
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Il y a des choses qui s’accumulent près de ce qui a, un jour, été un meuble de cuisine ou quelque chose du genre : deux boîtes en métal émaillé, un sac en toile plastifiée, une laisse en nylon, une cravate à motifs indéfinissables qu’il faudra laver, un livre enveloppé dans un sac plastique qui a peut-être survécu, peut-être pas. C’est un petit tas de trésors ridicules que tu te fais à mesure de tes fouilles et qui te rend déraisonnablement heureux.
Peut-être que le livre plaira à Jasper, certainement que la cravate fera rire Astrid. C’est toujours ce qui te motive à fouiller, explorer, cette idée que tu pourras faire plaisir à quelqu’un.
C’est pour ça que lorsque tu trouves une volée d’escaliers menant à un autre bout du bâtiment, tu n’hésites même pas. Le sac en toile rempli de tes babioles dans les bras, tu grimpes les marches en faisant bien attention à ne pas glisser sur les algues qui les recouvrent.
Que vas-tu donc trouver là-haut ?
Quelles aventures attendent ?

C’est… Zut. Un autre bureau. Tu aurais dû t’en douter mais en arrivant dans le couloir au sommet des escaliers, tu es obligé de te sentir un peu déçu. Un appartement ou peut-être une cafétéria, voilà qui aurait été beaucoup plus sympa. Tu aurais pû trouver des objets plus utiles qu’un fauteuil de PDG à demi détruit ou un massicot… Mais bon, c’est le jeu. Tu ne peux pas gagner à chaque fois -et tu gagnes déjà beaucoup.

Des bureaux, du coup. Pas un open-space et c’est déjà pas mal, tu n’as jamais pû supporter ces endroits, pas même après la fin du monde. L’avantage des pièces séparées c’est qu’il y a des portes et qu’à chaque fois que tu en ouvres une, il y a une nouvelle surprise.
Comme celle-ci, par exemple. Celle qui siffle, quelque part plus loin.
Au début tu penses que c’est le vent qui passe dans une vitre fêlée mais tu prends le temps d’écouter et te voici formel : quelqu’un siffle une mélodie.
Tu t’immobilises. Tu te rapproches du sol, accroupi, silencieux. Que faire ? Est-ce que tu risques d’aller à la rencontre de cette personne inconnue, potentiellement dangereuse, ou est-ce que tu ne voudrais pas plutôt parier sur le fait que tu pourrais faire demi-tour sans trop de danger ? Est-ce que ce n’est pas le moment de rentrer à la Ruche ? Après tout il y a beaucoup de route et il se fait déjà tard, on ne va pas vous déranger plus, hein…
Et puis non. Tout au fond de toi tu es beaucoup trop intrigué par la possibilité d’un inconnu dans les parages et plus encore par la certitude que quelque part dans le bâtiment tu pourrais trouver un pot de confiture en bon état.

Tu te lances, alors. Tu te relèves, tu caches ton sac sous un bureau juste au cas où, et tu sors de ta pièce.

Ooooh poor old man your horse will die !

Le chant de marin est la première chose qui t’es venu en tête, mais qui pourrait résister à une bonne chanson et ta jolie voix ? Personne. Tu es certain que ça mettra le siffloteur de ton côté ou à défaut, que ça t’évitera de le prendre par surprise.

And we say so and we know so !

Tap-tap-tap font tes pas, lourdement tapés sur le sol pour annoncer ton arrivée. Et tap-tap-tap font tes doigts sur ta cuisse, suivant le rythme, accompagnant ton chant.

Oh, poor old man !

La porte se rapproche. Elle n’est pas encore ouverte mais tu te tiens prêt à tout, et surtout à courir très vite s’il le faut.
Isa
⚘ Bouquet de thym
Isa
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Sam 11 Mar - 16:06
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Bon, pour cette première expérience d’urbex, c’est assez décevant. Elle ne trouve guère que des bureaux dévastés par l’eau et une structure rouillée. Cela semblait bien plus passionnant dans les vidéos qu’elle avait vu… Avant. Mais bon, faut dire que c’était des bâtiments abandonnés ou fermés au public, pas un immeuble entier immergé. Elle aurait dû s'en douter. Et malgré tout, elle avançait encore, son quota d’une demi-heure déjà dépassée, mais bon, que risquait-elle ? Elle fouillait quelques tiroirs au hasard, heureuse de quelques trouvailles insolites. Une vieille paire de ciseaux rouillés qui pourrait certainement servir un jour. Et une… Chemise ? Dans un sachet de protection qui avait l’air d’avoir plutôt bien supporté les affres du temps. Le tissu pourrait toujours être utile après tout. Sans doute avait-elle appartenu à un de ses travailleurs acharnés qui avait laissé un habit de rechange, au cas où. Un petit cadre photo, dont l’image avait disparu bien sûr, mais la vitre en verre pourrait peut-être être réutilisée un jour.

Titre: une exploration insolite ?!” Ouais, ça, ça attirerait des foules. Les nouveaux concepts, ça plaisait toujours. Un vlog urbex dans un nouveau monde, elle était bien entendu la précurseuse d’un mouvement qui allait enflammer la toile. Mieux ! Une série de vidéos, alliant exploration de ruines, et récupération d’objets utiles. Cela allait faire un carton…

Elle en était là à ses divagations tout en forçant une boite métallique avec un logo de soins dessus - si ça avait résisté à l’eau, c’était le jackpot ! - quand elle entendit… Un chant ? Elle s’interrompit brusquement et tendit l’oreille. Oui, pas de doute, quelqu’un était bien en train de chanter. Elle hésita. Elle n’avait pas été spécialement discrète, pensant sincèrement être la seule ici. Mais de là à chanter pour indiquer clairement sa position… Et ça se rapprochait d’elle. Une manière de clairement l’alerter, pour qu’elle n’attaque pas ? Ou un piège pour qu’elle reparte en arrière avec potentiellement quelqu’un qui l’attendrait de l’autre côté ?...

Elle resserra les sangles de son sac sur ses épaules et arma son arme, écoutant attentivement. Clairement, on s’approchait d’elle, et on faisait en sorte qu’elle sache qu’il y avait quelqu’un. Si on avait voulu l’attaquer, on se serait approché d’elle discrètement, mais rien n’empêchait la prudence. On lui avait beaucoup trop rabâché à quel point les hommes étaient cruels après tout.

Elle se mit en marche, silencieusement, prenant soin à où elle mettait ses pieds alors qu’elle longeait une cage d’escaliers rouillée. Sur cet endroit du bâtiment, il n’y avait guère de fenêtres pour laisser passer la lumière du jour, et pourtant, une lueur verdâtre, dégagée par les algues, diffusait assez de luminosité pour qu’elle puisse se déplacer sans trop de difficulté. Fascinante nature. Elle avait vu quelques champignons faire ça dans la jungle bleutée mais la bioluminescence du varech avait une beauté bien à elle. Quand elle se serait assurée qu’elle n’était pas en danger, elle en récupérait un peu. Mais pour l’heure, elle arrivait à une porte, et le chanteur était manifestement derrière. Ouvrir la porte et braquer le type ? C’était une idée. Heureusement, elle avait gagné quelques points de social ses derniers mois. Elle s’éclaircit la gorge.

- Je suis armée et je sais me défendre, lâcha-t-elle avec assez de force pour qu’on l’entende malgré la chanson. Alors reculez de la porte le temps que j’entre.

Sinon… Bon, évitons de suite de penser au “sinon”. Elle avait eu la chance, jusqu’à présent, de ne pas attaquer d’être humain. Si cela pouvait continuer encore un peu… Elle s’approcha de l’ouverture, souffla lentement pour se donner contenance et s'efforça de la pousser. Le métal bien abimé grinça horriblement - okay, tu m’étonnes qu’on l’ai entendu - mais accepta malgré tout de s’ouvrir, même s’il y mit de la mauvaise volonté. Et maintenant, le moment de vérité…

Elle s’avança lentement, mais fit l’effort de garder son arbalète pointée vers le sol, contre sa jambe, pour montrer ses bonnes intentions. Et il semblerait qu’elle ne risquait actuellement rien. L’homme qui lui faisait face était effectivement seul, sans arme, et sans sac d’ailleurs. Et un poil mouillé aussi. Mais il avait un sourire avenant, comme pour montrer sa bonne volonté et sa non-dangerosité.

- Vous chantez plutôt bien. Je m’appelle Junko, déclara-t-elle avec toute la politesse dont elle était capable.

Enfin, elle n’allait pas se montrer négative, c’était plutôt bien de rencontrer d’autres survivants de ce vaste nouveau monde. Et si possible, pas quelqu’un de perdu, comme Denzel et Alba. Qu’elle puisse échanger des techniques avec un autre habitué de la survie…

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Junko
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Junko
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Ven 17 Mar - 21:25
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Ta chanson s’arrête. Tes pieds aussi.

Hé bien moi je ne suis pas armé.

C’est bien ta chance, de tomber sur quelqu’un qui sait se battre. Est-ce que l’arme est un bâton, ou quelque chose de plus menaçant ? Est-ce une -car la voix ne ment pas, c’est une fille de l’autre côté de la porte- autre participante au projet Perséphone ou quelqu’un d’autre ? Tant de questions, si peu de réponses immédiates !
Tu recules autant que possible, tu te décales pour ne plus être dans l’encadrement de la porte au cas où il lui viendrait l’idée de tirer avant de parler, à l’inconnue.

J’ai reculé !

Et tu t’es mis à sourire, charmeur que tu es, pour accueillir la jeune femme.
Car c’est une jeune femme qui sort de la pièce, les cheveux clairs et les yeux sombres, et oh seigneur est-ce un arbalète qu’elle tient ? Mais oui. Où s’est-elle procuré ce genre d’armes ? Tu ne peux t’empêcher de loucher dessus, totalement perturbé par la vue d’un objet aussi moderne et létal dans le monde après le monde.

Quelque part, ça m’ennuie. Ca m’agace. Tout le temps que j’ai passé à parcourir les ruines de villes mortes, les déserts de sel et les marais meurtriers sans jamais croiser de personne armée, je pensais enfin être tranquille sur ce plan. Ce sera quoi, la prochaine fois ? Un type avec un fusil d’assaut ?

Merci, j’ai eu beaucoup de temps pour m’entrainer sous la douche.

Malgré ta crainte de te prendre un carreau et ta désapprobation face à l’engin de mort à poulies, tu fais parfaitement bonne figure. Tes épaules sont lâches, ton sourire facile. La mèche de cheveux encore humide qui pend sur ton front te donne un air crapule qui ne dépareillerait pas sur la couverture d’un magazine de mode.

Isa. Explorateur et découvreur extraordinaire, t’amuses-tu en t'inclinant bien bas, expert en natation et ami des tout-petits. Que venez-vous donc faire dans ce charmant endroit, gente dame ? Venez-vous vous cacher du tremblement de terre ?

Tu jettes un coup d’oeil vers ce qui a dû être un tapis à un moment avant d’agiter la main dans sa direction. C’est gorgé d’eau, mangé par les algues et les poissons, c’est dégoûtant mais ce n’est pas très grave.

Ou êtes-vous, vous aussi, à la recherche d’un magnifique revêtement de sol pour votre maison ?

Puisqu’elle a un sac et l’air de savoir ce qu’elle fait, tu doutes qu’elle soit là pour le tapis inutilisable. Peut-être qu’elle a vu des objets dont elle ne veut pas qui seraient utiles à ta propre petite famille ? Si elle ne compte pas te chasser pour le sport, tu tenterais bien l’échange de bons procédés.
Isa
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Isa
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Lun 10 Avr - 15:59
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L’homme qui lui faisait face n’avait pas l’air mauvais. Et Junko se fit la réflexion que c’était bien la première fois dans les deux mondes qu’elle rencontrait quelqu’un avec une telle moustache. Entre ça et le sourire qu’il avait aux lèvres quand elle entra, il n’avait en effet pas l’air menaçant, et il pouvait difficilement cacher une arme autre qu’un couteau, elle ne semblait donc pas risquer grand-chose. Ses yeux parcoururent rapidement la pièce, mais rien n’indiquait qu’il aurait pu être accompagné. Et s’il ne semblait pas apprécier la vue de son arme… Et bien, elle supposait que personne n’aimait l’idée d’être menacé. Au moins, ça lui donnait un certain sérieux…

- Isa. Explorateur et découvreur extraordinaire, expert en natation et ami des tout-petits. Que venez-vous donc faire dans ce charmant endroit, gente dame ? Venez-vous vous cacher du tremblement de terre ?

Elle haussa un sourcil sans vraiment y réfléchir. C’était sans doute ce qu’on appelait “un charmeur”, dans l’ancien temps. Sa mère l’aurait déjà mise en garde, afin qu’elle n’approche pas ce beau parleur mais… Et bien, sa mère n’était plus là, et c’était toute l’éducation qu’elle avait reçue qui lui faisait défaut au niveau sociabilité, à se méfier de tout le monde, alors…

- Ce serait une bien mauvaise idée de se cacher d’un tremblement de terre dans une structure métallique qui pourrait repartir aux fonds des eaux d’où elle est sortie à la moindre réplique, non ?

Elle remit la sécurité à son arbalète, et l’a désarma calmement, gardant le fameux Isa dans son champ de vision, au cas où, et finit par attacher son arme à la sangle de son sac, comme elle le faisait toujours quand elle avait besoin de garder les mains libres. Du moment qu’elle le gardait en vue, elle ne risquait rien, malgré l’étroitesse des lieux. Elle pourrait facilement gérer un couteau au besoin. Au moins, il avait un certain sens de l’humour, et elle se surprit à laisser échapper un rire bref mais sincère, mais elle en avait peu désormais. Si on oubliait la situation actuelle, on pourrait presque croire que tout était “normal” et qu’il se contentait de la drague gentiment, au détour d’une allée dans les magasins…

- Je vous laisse les tapis, ils ne s’accorderont pas avec ma décoration. Elle croisa les bras et le détailla de bas en haut quelques secondes. Par contre, qu’espériez-vous récupérer sans le moindre matos ? Vous allez juste être bon pour un rhume. Elle lui adressa un sourire amusé: Et est-ce donc une tenue pour vous montrez devant une dame ? Les conventions se perdent…

Trêves de plaisanteries cependant: elle ne voulait pas nécessairement s’attarder ici, justement au cas où une nouvelle secousse devait se faire ressentir. Le bâtiment avait l’air immense, Isa aurait très bien pu ne jamais se faire remarquer et ne pas venir à sa rencontre, ou ne pas lui faire entendre son approche, mais il avait fait le choix qu’elle l’entende clairement, alors… Elle montra du doigt le couloir d’où elle venait:

- J’étais en train d’essayer de forcer un coffret dans un truc qui ressemblait à une ancienne infirmerie, si cela vous dit. Vous avez vu plus intéressant de votre côté ? Pour l’instant, j’ai surtout vu des bureaux.

Elle se remit en marche, entraînant l’infortuné gentilhomme à sa suite, gardant quand même la tête tournée vers lui tout en avançant. Sous ses pieds, le crissement métallique de la cage d’escaliers retentit, et elle se concentra pour ne pas glisser sous la couche d’algues diverses qui recouvrait le plancher…
Junko
❦ Ramure de laurier
Junko
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Jeu 20 Avr - 18:31
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Atta, elle est intelligente ! Tu aurais été bien embêté de lui gâcher sa fête si elle t’avait dit que sa présence dans le bâtiment était une manière de se mettre à l’abri et heureusement, tu n’as pas besoin de lui briser des rêves : la jeune fille semble avoir conscience que les tsunami existent. A défaut de bon point tu lui offres donc un beau sourire encourageant.

A mon âge on a vu bien plus idiot que ça.

L’arbalète se fait décharger -ou peut-être qu’on ne dit ça que pour les armes à feu, à vrai dire tu t’en fiches- et éloigner du milieu, ce qui te satisfait profondément. Bizarre comme tu es plus calme quand on ne te pointe pas avec une arme… C’est comme si les personnes bien éduquées parlaient avant d’attaquer. Ou comme si ton ineffable charme naturel faisait toujours son effet. Te connaissant c’est sans doute le cas, sans vouloir te vanter.

J’ai laissé mon camion et mon costard-cravate dans le hall d’entrée, excusez-moi gente dame, que tu fais avec une nouvelle inclinaison très amusée. Tu aimes les gens qui ont du répondant et il semblerait que la fille soit de ceux-là. Mais heureusement j’ai toujours ma boite de vieux trombones pas loin !

“Pas loin” c’est dans un des tiroirs que tu as déjà fouillés, parce que c’est bien utile de retenir où sont ce genre de choses et que les trombones poussent dans les anciens bureaux. Ce sont tes habitudes de vieux chasseur de trésor, acquises depuis ton réveil, qui te poussent à remarquer ce genre de petits objets : trombones, épingles à cheveux, cintres en métal… Tout ce qui peut être tordu pour vivre une nouvelle vie est très bon à prendre.

J’ai vu une cravate laide, beaucoup de casiers, et des tables à l’étage du dessous. J’espérais tomber sur une ancienne cafétéria à un moment.

Tu la suis dans les escaliers, leste comme une chèvre de montagne, trop habitué à te promener dans les paysages du monde d’après pour te laisser arrêter par quelques algues. C’est comme si tu vivais ta meilleure vie.
Ne pas glisser, ne pas tomber… Si je fais attention… Le pied ici c’est mieux oui. Ca va aller, je ne vais pas me tuer dans un escalier, ce serait idiot.

Peut-être qu’il faudrait essayer de trouver le plan d’évacuation pour comprendre le bâtiment. Je sais pas pour toi mais j’étais pas du genre neuf-à-cinq dans les bureaux dans ma jeunesse.

Bon d’accord, elle est encore dans sa jeunesse, elle. Mais il comprendra ce que tu veux dire, tu n’en doutes pas.

Qu’est-ce que tu faisais avant ? Forces spéciales, chasseuse, survivaliste dans les bois ?

Rapport à l’arbalète bien sûr.

Si tu me dis vendeuse d’assurance je ne vais pas te croire.

Et elle, elle te croira quand tu lui diras ? C’est peu probable. Tu vas juste passer pour un frimeur.
Isa
⚘ Bouquet de thym
Isa
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Lun 8 Mai - 18:19
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Sans doute finira-t-elle par s’attirer une mauvaise réputation, à garder son arbalète à la main et à la pointer vers tout ce qui bouge. Mais elle est bien placée pour savoir que le danger est partout, et elle ne compte pas revivre une nouvelle attaque surprise. La plaie sur sa cheville vient à peine de cicatriser totalement, elle apprécierait de ne pas subir de nouvelles blessures, pas dans un futur immédiat. Ni même lointain en fait. L’homme qui lui fait face n’est pas dangereux, et elle ne subirait sans doute jamais une embuscade par un être humain, mais malheureusement, ses craintes et sa prudence l’emportaient sur la sympathie et la première impression. Au moins, il fait preuve d’humour et d’autodérision…

- J’étais sûre qu’on pourrait sauver le monde avec une boîte de vieux trombones rouillés, déclama-t-elle distraitement alors qu’ils se remettaient en route tous les deux.

Elle l’écoute déblatérer tout en avançant, consentant enfin à regarder ses pieds et à faire attention où elle marchait. Certaines de ses expressions lui sont inconnues, mais c’était sûrement logique, vu qu’il paraissait un peu plus âgé qu’elle - et elle ne lui ferait pas l’affront de tenter de deviner son âge, elle n’est absolument pas douée pour ça. Elle continue de descendre lentement, leur chemin vaguement éclairé par ses mystérieuses algues bioluminescentes et retient un sourire en l’entendant faire des suppositions.

- Vlogeuse. Spécialisée dans la permaculture, répondit-elle avec sérieux.

Elle laissa passer un long instant de silence avec un amusement certain alors qu’elle saute deux marches totalement effondrées puis jette un regard par-dessus son épaule pour lui adresser un sourire:

- Bon, ma famille était persuadée que l’apocalypse pourrait s’abattre sur nous. On faisait tous des vidéos pour apprendre aux autres à vivre en autarcie et en autonomie dans la nature. Donc “survivaliste” n’est pas si loin de la vérité.

Comme souvent, penser aux siens lui serra légèrement le cœur. Elle s’imaginait de moins en moins filmée par une caméra en permanence, mais c’était pour de plus en plus ressentir l’absence de ses proches. Et comme toujours dans ces moments-là, elle fit ce qu’elle savait faire de mieux: sourire de manière factice et faire comme si de rien était. Un exercice dans lequel elle était très douée.

Arrivée sur un petit palier, elle se tourna donc vers lui pour poursuivre comme si tout était normal:

- Et toi donc ?

Il ne semblait pas perdu comme Denzel, elle en venait donc à penser qu’il n’était pas un sujet “test” comme son ami. Donc il devait avoir quelques notions de survie, et sans doute l’expérience qui l'accompagnait. Ils pourraient certainement échanger quelques astuces tous les deux.

Elle était un peu plus confiante quand elle rejoignit la seconde partie de l’escalier. Un peu moins sûr ses gardes aussi, un peu trop détendue sûrement. Le nouveau claquement métallique ne l’étonna d’abord pas. Et la partie sur laquelle elle marchait céda soudainement, la faisant basculer dans le vide qui s’étendait désormais sous elle…

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Junko
❦ Ramure de laurier
Junko
Junko
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Dim 14 Mai - 21:21
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Vlogueuse, hein ? Tu lèves un sourcil, un peu pris au dépourvu. Spécialisée dans la permaculture explique bien les raisons qui ont conduit le projet à la prendre dans ses rangs, mais absolument pas pourquoi elle se balade dans des ruines désertées de toute vie depuis des années -pour ce que tu en sais, des centaines d’années- armée comme une barbouze.
Ah, voici ta réponse : une famille de survivalistes. Tu fais très bonne figure avec ton sourire charmant mais intérieurement tu n’en mènes pas trop large.
J’espère que c’était pas le genre de tarés qui tire à vue sur les autres, surtout s’ils sont un peu basanés ou barbus… Bon elle l’aurait peut-être déjà fait. Ou elle attend que je finisse de lui être utile avant d’être une redneck raciste ? J’espère pas !

Le reste de ta famille n’est pas avec toi ? Vu ton… Profil, que tu te décides à dire en agitant un doigt l’air de dire “tout ça”, j’aurais pensé qu’ils en voudraient plus comme toi.

Tu arrives sur le petit palier avec elle et immédiatement, tu te penches sur la porte fermée qui devrait mener au reste du bâtiment. Verrouillée. Zut. Bon, il faut donc continuer.

J’étais musicien. Un peu connu.

Oh, trois fois rien. Juste de quoi faire des salles combles quoi. Tu t’enroules la moustache modestement.

Et modèle. Je suis là pour la diversité génétique, c’est évident.

Une agitation de sourcils, un clin d’oeil, et un grand éclat de rire qui conclut totalement l’affaire : tu n’es pas intéressé par la jeune femme et tu ne vas pas la draguer pour aucune bonne raison. Elle n’a pas à s’en faire pour sa pudeur.
Pour sa vie, peut-être un peu plus. L’escalier sous vos pieds craque et toi tu fais un pas en arrière, prêt à rejoindre le palier, mais c’est déjà trop tard. Un autre claquement, une vibration, et le sol cède sous les jambes de Lara-Croft-ou-presque.

Avec beaucoup de pudeur, si on te demandait tu dirais que tu existes dans ce monde sauvage depuis quelques temps. Tu broderais sans tout dire sur les ruines que tu as déjà visitées, les découvertes que tu as faites avec ou sans Jasper et Astrid, tu raconterais des histoires sur tes aventures.
Modestement tu ne dirais pas que tu as pris de bons réflexes.
Mais c’est évident là, que tu sais ce qu’il faut faire : ton corps tout entier s’est étalé sur les marches dans un “oumpf” douloureux, ta main tendue en avant pour attraper in extremis le sac de Junko, ton pied calé de manière à te bloquer. Il t’es difficile de dire si tout va bien en dessous, si elle a eu aussi le bon réflexe de s'agripper à ses bretelles, alors tu lèves la voix avec hésitation.

Junko ? Toujours là ?

Tu ne peux pas trop relever la tête sans compromettre ta position, alors le poids au bout de ton poignet pourrait être celui de l’arbalète pour tout ce que tu en sais.

Tu t’accroches ?

Tout doucement, sous ton souffle, tu pries pour avoir une réponse et pas juste un bruit sourd venu de plus bas.
Isa
⚘ Bouquet de thym
Isa
Isa
Hello stranger, can you tell me where you've been ? [Junko] C7feedd697f7b4d3d162049d6bbc0d668640efb5
Dim 18 Juin - 17:52
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Épilogue

Vous avez peut-être été isolés, distraits par de nouvelles rencontres, ou encore étiez trop préoccupés à survivre aux séismes pour remarquer les oiseaux-mouches et leurs activités. Ce n’est pas bien grave, vous aurez probablement l’occasion de les observer plus tard puisqu’ils s’attarderont quelques jours avant de disparaitre comme ils sont venus.

Ce qui passera inaperçu dans la jungle bleue sera d’autant plus apparent ailleurs, là où règne encore le vert, le doré et le brun : les petits drones auront laissé dans leur sillage des empruntes bleues et poudreuses qui se propageront au courant des semaines à venir.

Si d’aventure vous décidiez d’y toucher, une fine poussière restera sur vos doigts et, juste en les observant, il sera rapidement possible de discerner l’apparition de pousses, puis de buissons comme vous n’en avez jamais vu dans les environs. Ainsi, un tapis bleuté se répandra à divers endroits et à une vitesse étonnante.

Si le hasard le veut, vous pourrez également croiser l’un des cocons, poudreux eux aussi, mais durcis, dans lesquels semblent s’être réfugiés un bon nombre de drones pollinisateurs en dormance. À l’intérieur de ceux-ci, des petites lumières laissent deviner qu’ils finiront bien par ressortir et, en temps venu, qu’il sera peut-être même possible de les suivre afin de découvrir d’où ils proviennent et ce à quoi ils servent réellement.
L'horizon
Omniprésence narrative
L'horizon
L'horizon
Hello stranger, can you tell me where you've been ? [Junko] Anime-gif-anime
https://gaia.forumactif.com
Dim 18 Juin - 21:16
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