|
|
|
-“Michou tu fous quoi encore ?!”
Voilà plusieurs jours qu’elle s’est séparé de Junko, quittant par la même occasion son précieux camp. Elle ne s’en était jamais trop éloigné mais avec Junko restée pour veiller au grain (ou plutôt aux graines avec son projet de maraîchage), elle pouvait partir l’esprit tranquille. Enfin, tranquille c’est vite dit, puisque Michel l’accompagnait. Michel le chapardeur ou Michou le fou, cela dépendait de l’humeur du jour, c’est le nom qu’Akara a donné à ce drôle de petit homme qui après avoir volé toutes ses réserves de nourriture, est devenu le premier habitant sédentaire de son campement (arrivé ex-aequo avec Junko) Michou ne parle pas, du moins aucune langue compréhensible. Elle ne sait donc rien de lui, ni d’où il vient, ni ce qui lui est arrivé. *Qui sait … peut-être que ce voyage sera l’occasion d’en savoir plus ?* Ce ne serait que du bonus, l’objectif premier est de trouver de nouvelles ressources et des survivants de confiance. Il est temps de faire connaître l'existence de son camp pour en faire une véritable communauté humaine dans ce nouveau monde.
Akara sort de ses pensées et met ce projet à un peu plus tard, pour l’heure son compagnon de route traîne la patte, trop occupé à observer les plantes et tout ce qui pourrait avoir l’air nouveau à ses yeux.
Ils ont troqué le sol bleuté de la jungle contre la boue des marais. Bien que la saison des pluies soit terminée, le niveau de l’eau reste important et rend le terrain peu praticable. A ce rythme ils ne quitteront jamais ce marais. Elle se retourne pour vérifier que son compagnon suit le rythme, mais non. Michou, s’arrête pour la énième fois, s’approchant cette fois d’une plante énorme, familière à la jeune femme. *J’en ai déjà vu mais où ? C’était si gros ?* Elle n’a pas le temps de réfléchir plus longtemps, la plante se met à bouger vivement et s’ouvre en deux comme un papillon déploie ses ailes.
- “Ho putain de merde ! Michel ! Coooouurs !!”
Elle hurle et se rue vers son ami pour éviter la catastrophe.
*Après les rats, les champignons, une putain de plante carnivore géante* Michou plus souple qu’un serpent évite in-extremis l’attaque végétale mais Akara, elle, dans la précipitation se coince le pied entre deux pierres et s’étale la tête en avant dans la boue.
- "Peuuf Peeuf .AAAAAAAAAAArrrrrrrrrrrrrgggggg. BOOOOR-DDEL DEEEE MER-DEEEUH. Bon Michel, ça suffit maintenant les conneries !
Ventre contre terre, elle agite son poing furieuse et se relève difficilement avec le poids du sac à dos. Une fois debout, elle sort de son sac une corde.
- "Désolé Michel mais tu ne me laisses pas le choix."
Bien qu’Akara ne comprenne pas un traître mot de son ami, lui, semble parfaitement comprendre le français. Elle s’approche du monsieur pour lui enfiler la corde comme une laisse mais ce dernier l’esquive dans un gloussement mêlé de peur et d’amusement. Elle court après tant bien que mal. Elle est plus lourde que lui et s’enfonce dans la boue tandis que lui avance se déplace agilement à saut de cabri.
Après plusieurs essais, elle lâche l’affaire, elle fatigue, elle est essoufflée et ne veut pas prendre le risque de se retrouver une nouvelle fois la gueule dans la boue. D'ailleurs, ça commençait à sécher et lui tirer sur le visage. *Faut que je nettoie ça.*
- "C’est bon t’as gagné Michel, tu peux arrêter de sauter partout.
*Mais où il trouve toute cette énergie putain* Elle le laisse à ses occupations, de toute manière il la retrouvera, il la retrouve toujours. Et part trouver un point d’eau qui ne soit pas juste de la boue.
Elle scrute le sol et les mouvements de l’eau pour tenter de remonter jusqu’à une source. Quelques minutes suffisent pour qu’elle identifie un frémissement et décide de le suivre. Le filet s’élargit au fur et à mesure de sa marche, elle est sur la bonne voie. Après une petite heure de pistage elle rejoint un petit ruisseau suffisamment large pour s’y rincer non seulement le visage mais également sa combinaison de cryonie.
Elle a tenu compte des conseils d’Alice qui trouvait cette tenue bien plus confortable pour voyager, elle ne regrette pas. La combi rincée elle l’essore, la secoue et l’étend sur une branche non loin pour la faire sécher. Cela ne devrait prendre que quelques minutes et elle pourra l’enfiler à nouveau.
Pendant ce temps là, elle observe le paysage, il semble qu’elle soit arrivée à la limite du marais, de l’autre côté du ruisseau elle aperçoit des steppes encore inondées qui continuent sur plusieurs kilomètres. Un paysage pas très différent de celui qu’elle peut rencontrer à l’est de son camp. Elle n’est pas certaine d’y découvrir de nouvelles ressources.
Un peu déçue elle décide de prendre le temps de se faire une petite toilette, le soleil est encore assez haut, elle pourra sécher aussi vite que sa combi. Elle descend un peu plus bas où le ruisseau est plus large pour pouvoir s’y baigner un peu. Le ruisseau n'est pas profond, cul nu dans l'eau elle profite tout de même du courant évacuer la boue récalcitrante.
Elle fait paisiblement trempette quand son regard se pose sur un petit buisson. Il n’est pas très feuillus et découvre de nombreux petits fruits ronds et bleus qui rappellent la myrtille. Un fruit qui pousse plutôt en altitude mais qu’on peut également trouver dans les tourbières. Cette potentielle découverte redonne le sourire à Akara. Puis le souvenir des cèpes -hallucinogènes- lui revient en mémoire. *T’emballes pas ma fille*
Elle s’accroupit pour prendre un fruit, l’observe de plus près, puis l’écrase entre ces doigts et le renifle. *Pas d’odeur particulière.* Elle étale une partie du fruit sur son poignet, pas de sensation de brûlure, elle frotte la peau d’un autre fruit sur l'intérieur de son poignet droit cette fois-ci. Une dizaine de minutes plus tard, pas de réaction épidermique en vue alors elle cueille à nouveau une baie l’écrase entre ses doigts et goûte du bout de la langue. *C’est sucré.* Alors elle goutte une baie entière. *Ça a le goût de myrtille !!! * Enthousiaste, elle retourne à son sac à dos, enfile sa combinaison maintenant sèche et récupère un petit sachet étanche pour y stocker les fruits.
Au même instant elle aperçoit Michel, il est en train de manger des myrtilles mais ne semble pas s’inquiéter de leurs réelles comestibilités. *Ou alors il en a déjà mangé et sait que ça ne craint rien ?* Elle regarde avec envie le bonhomme s’empiffrer de baies sans une once d’hésitation et avec une gourmandise outrageante. Elle regarde son sachet encore vide puis à nouveau Michel.*Est-ce que je lui fais confiance ?* Le doute est plus que permis, après tout il ne s’était pas beaucoup posé de question quand il a dilapidé sa réserve de champignons hallucinogènes. *Ou alors il savait très bien de quoi il s'agissait et Michou le fou serait en fait Michel le Camé ?* Cet énergumène demeure encore un mystère pour Akara. Mais une chose est sûre, il a "sur"vécu un long moment tout seul. *Ça ne pouvait pas être que de la chance.* Elle se rassure plus qu’elle n’y croit vraiment et rejoint son camarade pour manger avec gourmandise mais rationalité une bonne poignée de myrtilles avant de mettre le reste dans un sachet pour plus tard.
| ❦ Ramure de laurier Akara | |
  | |
|
|
|
Les marais. Les fameux marais.
Maggie n’aime pas cet endroit. Maggie déteste du plus profond de son cœur cet endroit. Il le hait d’une passion presque interdite, une rancune enracinée dans ses entrailles, entre ses veines et ses nerfs.
Pour lui, c’est le début et la fin. Un rideau qui tombe sur une aire et un voile de vérité qui se lève.
Ouais, il est super dramatique. C’est ça d’écrire de là poésies et d’être un bougon de première, on a tendance à rendre tout plus noir et..voluptueux.
Maggie n’aime pas le marais parce que c’est là qu’il a rencontré Lysandre, qu’il s’est cassé la figure et qu’on lui a dit que le monde était kaputt voilà tout.
Que fait-il là alors, s’il arbore un dégoût aussi net pour cet endroit ?Et bien il coupe, tout simplement.
Maggie ronchonne beaucoup, mais il garde un amour du sens pratique et de la logique. Passer par les marais, c’est plus court pour rejoindre la ruche, point.
Il le sait, il a déjà fait le chemin dans l’autre sens, un bout de temps auparavant, et oui, il n’est pas spécialement pressé, après tout, ils ne se sont pas donné de date exacte pour se rejoindre, mais il a appris après maintes tribulations, qu’il fallait bannir les mouvements inutiles pour survivre au mieux.
Enfin, il dit ça alors qu’il est parti explorer à Pétaouchnok sans véritable raison autre que de se ´vider le crâne’. Ce n’en était pas moins intéressant, et il a une carte plus ou moins pas trop finie à la pisse maintenant. Pour quelqu’un qui n’était pas du tout, mais alors pas du tout prêt à survivre dans la fin du monde  , il ne se débrouille pas si dégueulassement.
Bref.
Les marais. La boue, la joie. Les papillons de ma jeunesse.
Les cris inhumains.
Attend, quoi ? Comment ça les cris inhumains. Les cris de quoi. Uuuuuuh, ok mais pas ok en fait ? C’est quoi ce délire ? Même Galette a l’oreille tendue, perchée sur son épaule, à l’affût de ce mystère. Le brun n’a pas peur des fantômes ok (si) mais là, il doit admettre que c’est flippant. Il reste là donc, les pieds s’enfonçant jusqu’aux mollets dans la vase.
Plus un bruit. Les cris cessent.
Ça ne peut pas être des fantômes. C’est pas hanté les marais. C’est nul comme endroit. Non, les cascades, ça serait vachement plus chouette. Mais ce n’est pas le moment de penser à ça. Maggie se remet en marche -après avoir galéré à sortir ses gambettes de la bouillasse- prudemment, mais sans traîner. Le plus vite il sort, le mieux s’est.
Ce n’est qu’un bon quart d’heure plus tard, en remontant une rivière moins dégueulasse, qu’il tombe nez à nez avec… avec… avec un homme préhistorique taché de myrtille, il ne voit pas comment le décrire autrement.
« Euh. » Euh. Bah. Tu veux dire quoi dans cette situation. Ce n'est pas comme si le mec en face était super loquace. Galette ne semble pas du tout se méfier de cet homme par contre, ce qui est… bizarre. Elle qui siffle tout le monde.
À peine plus loin, il voit quelqu’un d’autre, une femme, en tenue de cryonnie, qui elle n’a pas l’air de sortir tout droit de Rrrrrrr! Mais qui bouffe aussi des myrtilles.
C’est là qu’il remarque qu’il y a pas mal de buissons pleins de fruits similaires. Ils étaient en fleurs la dernière fois qu’il est passé.
« C’est… pas dangereux de manger ça.. vu où ça pousse ? » Il parle en anglais accentué français, il ne fait même plus d’effort. Il suppose qu’il pourrait dire bonjour aussi, plutôt que de questionner le choix de parfait inconnu, dont un parfaitement étrange.
« Hmm, ah, bonjour à..vous deux.. » Bonjour le naturel, son salut fait forcé, scripté même. Coup d’œil à Georges de la jungle, il a comme un sentiment que la communication sera difficile avec lui. Il a du jus partout dans la barbe, c’est certain de lui coller les poils et attirer des bestioles.
Mais en même temps… c’est que ça donne envie leur petite salade d’un seul fruit là…
Ah. Tient. Ce devaient être eux les fantômes de tout à l’heure.
Ceci explique cela. | ≣ Graphite Maggie | |
| | |
|
|
|
“Hmmmm ouiiiiii bor-del ce que c’est bon !!!
Les fruits glissent un à un entre ses lèvres, sa langue se frotte contre la peau douce, parfumée et légèrement sucrée de la baie puis la plaque contre son palais pour la faire éclater. Elle dégage ainsi tout son jus et une acidité qui exacerbe les saveurs de l’airelle. C’est si bon qu’elle savoure ces bleuets en fermant les yeux et ne peux empêcher d’émettre des sons de plaisir. Les myrtilles, c'est son pêché mignon, alors quand elle a vu Michel se gaver, difficile de ne pas l’imiter.
Elle déguste son encas quand elle entend une voix d’homme derrière elle. Surprise, elle sursaute en se retournant. L’homme la salue, elle et .. Michou ? Elle regarde son ami, toujours occupé à manger, imperturbable. *C’est étrange, il ne l’a pas entendu venir ?* Elle peste après lui en français, éberluée de s’être fait ainsi surprendre:
- “Mais en fait on sait jamais quand on peut compter sur toi.”
Elle regarde le nouveau venu, heureusement il n’a pas l’air menaçant. Les yeux légèrement plissée, elle le jauge des pieds à la tête:
*
- Parle anglais...
- avec un gros accent français : encore un frenchie ?
- Taille correcte pour un homme
- pas gringalet ,
- des yeux bleus
- et un gros chat sur l’épaule : okay normal
- brun
- les cheveux longs : hmmm il les avait déjà long ou bien il est là depuis longtemps ? En tout cas ils sont dans un meilleur état que ceux de Michou faudra qu’il lui donne sa recette de shampoing.
- Avenant mais tire la gueule : encore un ancien militaire? Un collègue de Lys ?*
L’inconnu la regarde toujours, mais elle a pas fini son analyse, elle s’adresse à lui en français sans pour autant lui répondre (à vrai dire elle pense à voix haute) :
- “Tu connaîtrais pas un certain Lysandre par hasard ? Y a trop de frenchie dans le coin pour que ce soit une coïncidence.” *Est-ce que lui aussi est dans les parages ?*
Le regard de l’inconnu change, elle réagit et sort de ses pensées.
- “Ho pardon ! Bonjour ! Euh … oui les fruits ! Dangereux ? Hmm bah j’espère pas parce que sinon Michou est mal barré."
Elle se tourne vers son ami pour appuyer ses propos mais il n’est plus près du buisson. Non, Monsieur est posé au calme près de l’eau en train de caresser le chat qui était sur l’épaule de cet inconnu quelques secondes plus tôt. Bien qu’un poil agacée par l’attitude fugace de son ami, elle ne peut s’empêcher de s'attendrir devant cette scène. Décidément, c’est les montagnes russes émotionnelles avec ce zigoto, il réveille le meilleur et le pire en elle.
- “Ben écoute, ça à l’air d’aller. C’est ton chat ? Au fait, moi c’est Akara, et toi ?
Elle tend sa main dans sa direction pour le saluer comme on le faisait dans un ancien temps. Au même moment, elle sent des gargouillis peu rassurants dans son ventre qui lui soutire une petite grimace. *Bordel, faites que ça ne soit pas ce que je pense*
| ❦ Ramure de laurier Akara | |
| | |
|
|
|
Ah.
Ah !
Quand l’inconnue râle sur son …ami ? Maggie est surpris. Il ne comprend pas un instant, parce qu’il est trop habitué à l’anglais constant ici, et il faut un petit temps avant que son cerveau ne se rebranche et tilte que, c’était bien du français.
Encore.
Tout le monde est français ici en fait ? Ils sont combien en tout, et qui est le génie qui s’est dit que repopuler (oui, il ne sait pas le bon mot pour décrire l’acte de forniquer un max pour un nouveau baby boom qui sauverait l’humanité) avec des Français, c’était une bonne idée ?
Et puis, toutes ces grenouilles et aucun qui n’a déjà fait de vignoble ? Une honte. Un abandon de culture affligeant !
(Parce qu’en vrai, Maggie a bien essayé de faire une sorte d’alcool, avec des fruits trouvés au pif qu’il a laissé macérer dans de l’eau. C’était immonde.)
Et pendant qu’il fait re-fonctionner le langage dans sa tête, elle le regarde comme si elle pouvait découvrir tous ses secrets, analytique, scrutant. Mal à l’aise.
Le pire, c'est qu’elle est soit très chanceuse, soit vraiment très forte et franchement, c'est flippant. Parce que oui, oui oui, il connait Lysandre. Ce qui est une putain de coïncidence qu'elle aussi. Comment elle connaît Lysandre d'ailleurs ? Juste parce qu’ils viennent tous du pays du fromage ? C’est quoi le délire. Il n'a pas vu le petit soldat depuis un sacré bout de temps en plus, il n’est pas loin ?
Il tourne le regard comme elle, vers le Néandertal, qui câline le chat. Ok. Bah vas-y Galette, trouve-toi un nouveau maître, elle a l’air de bien l’aimer, vu comment elle parade. C’est injuste, il lui a fallu des semaines pour l’apprivoiser ! Oui, il est jaloux. Non, il ne va pas l'admettre. Oui, c'est ridicule.
“Oh. Euh. Maggie. Et elle s’est Galette, elle n’aime pas les gens d’habitude.” Il lui sert la main, elle fait une tête un peu bizarre. C’est quoi, c’est son odeur qui lui fait ça ? Il pue ? Peut-être qu’il pue...
Tentativement, il prend un fruit lui aussi, l’examinant sous toutes ses coutures avant de le popper dans sa bouche. Hmmm…C’est vrai que c’est putain de bon cette merde.
“Je connais un peu trop bien Lysandre oui..” Genre, il était son supérieur, mais bon. Détails. “Tu le connais comment ? Il est dans le coin ?” Pointe d’espoir, pas qu’ils s’entendent à merveille, mais, il est rassurant dans un sens. Une sorte de… Lien il suppose, à avant. Comme on serait rassuré par un vieux caillou qu’on voit tous les jours sur la route.
“...Tu es sûre que tu vas bien ? Tu fais une tête bizarre.” C’est peut-être super insultant à dire à une inconnue mais…bah…c’est vrai quoi.. Elle a l’air constipée. | ≣ Graphite Maggie | |
| | |
|
|
|
"Je connais un peu trop bien Lysandre oui..”
* Un peu trop bien ? Qu’est-ce que ça veut dire ?*
“Tu le connais comment ? Il est dans le coin ?”
Elle rougit un peu en pensant aux moments passés avec le beau brun, mais tente de ne rien laisser paraître et ne répond qu’à la moitié de la question..
Aucune idée, il est passé par mon campement il y a quelques semaines de ça, mais je ne l’ai plus revu depuis.
Elle ne donne pas plus de détails, trop occupée à auto-diagnostiquer ses symptômes. Elle n’a pas mal au ventre mais elle sent comme une urgence, les gargouillis s’intensifient, c’est comme si ses intestins étaient soudainement submergés.
“...Tu es sûre que tu vas bien ? Tu fais une tête bizarre.”
Aussitôt, Akara comprend ce qui lui arrive, elle s'apprête à lui répondre mais la sensation se fait violente et pressante alors, sans s’encombrer avec des politesses, elle tourne le dos à Maggie et s'enfuit vers les marais.
*Merde merde Merde ,MERDE* Elle court aussi vite qu’elle peut, les fesses bien serrées pour retarder l’échéance. Elle regarde paniquée les alentours en recherche d’un peu d’intimité, commence à détacher comme elle peut sa combinaison qu’elle trouve tout d’un coup beaucoup moins pratique. Finalement elle ne tient plus, elle tire sur sa tenue jusqu’à ses chevilles tout en se prenant une position de squat… et c’est la délivrance.
“OOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUUUF !! Putain de merde” Lâche-t-elle dans une énimère expiration, complètement essouflée par cette course contre la montre.
Maintenant libérée de toute gêne intestinale, elle reprend ses esprits et se rend compte de la situation… à peine a-t-elle rencontré ce Maggie qu’elle le plante sans prévenir. Décidément, elle a l’art de faire de bonnes premières impressions…
Elle retourne sur ses pas en se dirigeant préalablement vers le cours d’eau pour se laver à nouveau, en espérant que les symptômes ne se prolongeront pas. D’ailleurs à quoi les doit-elle ? Ca ne peut tout de même pas être les fruits ? Pas si rapidement, et puis Michou lui a l’air de bien se porter..
Elle arrive au niveau du cours d’eau, à quelques centaines de mètres de ses nouveaux compagnons, là où elle avait laissé son sac. ça tombe bien, comme ça elle peut récupérer des sous-vêtements de rechange. En farfouillant, elle tombe sur les serviettes hygiéniques lavables que les organisateurs de “ce voyage” ont eu le bon sens de mettre dans le kit de survie. Pas concernée aujourd’hui elle les mets de côté, à la recherche de quelque chose de plus approprié, et soudain… elle réalise. Depuis le départ de Lysandre du campement, elle n’avait pas eu besoin de ces serviettes. Coïncidence ou coup du sort ? Elle range furieusement son sac, avant de s’immerger nue dans le cours d’eau. Il n’est pas très profond , alors elle peut rester allongée avec juste le bout du nez qui dépasse pour respirer.
Elle reste là un moment à faire le tour de la situation. Se pourrait-il qu’elle soit enceinte ?
| ❦ Ramure de laurier Akara | |
| | |
|
|
|
Ah…Elle ne l’a pas revu.. Il ne peut s’empêcher d’être déçu, bien que jamais de la vie il ne l’admettra, pas même sur sa tombe. Il aurait presque espéré qu’elle lui dise que oui bien sûr, Lysandre est dans le buisson derrière, en train de..faire on ne sait quoi. Mais non, son compagnon de ruche est passé il y quelques semaines, et pas vu depuis. Fait chier.
Il allait lui demander quelques informations supplémentaires, comme, si elle savait par où il était parti ou son état, mais la tête bizarre de la meuf empire, et elle se barre. Mais vraiment se barre comme si le diable était à ses trousses et qu’iel lui avait mit un balai dans le cul.
Maggie reste là, avec le fameux Michou et avec Galette, éberlué par la situation.
Qu’est-ce qui lui prend ? Non, mais, il sait qu’il n’est pas des plus avenants, c’est vrai, mais de là à fuir…
Et puis, il l’entend. Le cri de délivrance et d'autres choses super glamours, mais totalement naturelles. Oh bordel.
Il crache sa myrtille géante. Il ne sait pas si c’est ça, mais il ne va certainement pas le risquer. Oh, ça lui est déjà arrivé depuis qu’il est ici, plus d’une fois même, à être tordu en deux et à avoir le cul en feu parce qu’il a bu ou mangé ce qu’il n’aurait pas dû. Hey, le bouquin de notes sur les plantes comestibles qu’il y avait dans le sac dans sa boîte de cryogénie n’est pas du tout à jour. La plupart de ces foutues plantes ont muté, et il y en a qui ne ressemblent à rien du tout. Alors bon…Normal.
Il la laisse seule, échangeant des regards confus avec l’autre vagabond qui lui continue de bouffer les fruits et mettre du jus partout sans avoir l’air de se soucier de quoi que ce soit. C’est un peu gênant quand même.
Au bout d’un moment, Maggie finit par décider de ne pas rester immobile, parce que c’est un peu inquiétant, et de se bouger dans la direction ou elle a couru.
Il ne la trouve pas, mais il trouve son sac, qui est un peu fouillis honnêtement. Après ça, il regarde juste les traces de pas pour voir qu’elle est dans l’eau et..oulà.
L’eau est peu profonde, donc, même si un peu trouble, on voit assez. Il se retourne évidemment, s'asseyant un peu plus loin. Il n’a pas que ça à foutre que de mater des meufs qui se lavent et qui en plus sont malades, il n’est pas aussi connard que ça.
Il va attendre qu’elle finisse tranquillou, ça sera mieux.
Ou alors, il pourrait se barrer… Ce ne sont pas ses affaires après tout, il s'en bat les couilles. Il a d'autres choses à foutre. Mais..Non. Il veut savoir pour l’autre militaire, et s’assurer qu’Akara (c’était ça son nom ? Il n’est pas certain d’avoir bien retenu) est dans un état où elle peut s’occuper d'elle-même, on ne sait jamais.
Le plus étrange dans tout ça, c’est que ce n’est même pas la rencontre la plus chelou qu’il a eu jusqu’ici. Dans le top cinq oui, mais pas le numéro un.
De toute façon, toutes ses rencontres sont absurdes.
Ouais, il va attendre, et quand il l'entendra sortir...
"Ça va..?"
| ≣ Graphite Maggie | |
| | |
|
|
|
| Contenu sponsorisé | |
| | |
Accueil
Dernières images
FAQ
Rechercher
Membres
Groupes
S'enregistrer
Connexion
