Akara est belle aux yeux de l'ex-militaire, et encore plus quand il voit l'envie grandir en elle. Lysandre sourit à ses mots, l'observe avec un regard désireux et sent son propre corps réagir à tout ça. Même sans parler de cryonie, ça faisait bien longtemps qu'il n'avait pas ressenti de telles sensations. Sa peau lui semble plus sensible lorsque la main d'Akara vient toucher la sienne, et il se penche légèrement vers elle.

- Bien sûr que j'veux en voir plus.

Il l'embrasse, sa main libre venant se loger sur le creux du cou de la brune, là où elle a dégagé ses cheveux un peu plus tôt. Il veut sentir sa peau, son odeur, oublier le reste et juste laisser aller le côté animal. Si comme le dit Akara sa combinaison en montre déjà beaucoup, il compte bien les mettre à égalité. Sa main descend du cou vers ses côtes puis son bassin dans une caresse demandeuse, déjà dans l'idée de retirer ce tissu en trop.

Après tout, il n'a jamais été très doux ou patient par nature.

****

Les voilà au sol, pris dans la fièvre de la chair, leurs deux corps en plein partage. Une sensation pas recherchée habituellement mais clairement bienvenue pour Lysandre, pris dans le plaisir. Et puis, soudain, il sent une goutte sur son épaule. Puis une autre sur son bassin. Et en quelques secondes, ça s'intensifie. Des trombes d'eau tombent, brusquement. S'ils n'avaient pas vu le ciel se couvrir, ils auraient pu s'en douter vu la période de l'année. Le feu s'éteint dans un psshh, et un craquement au loin fait vite comprendre au duo qu'un orage a éclaté. Ou un ouragan, plutôt. Le vent s'y met, et Lysandre se redresse sur un coude, refroidit dans tous les sens du terme.

- Merde !

Il a froid, là. Et il est frustré d'être ainsi interrompu. Le voilà grognon, quand il lève le nez dans la pénombre en cherchant des yeux l'abri d'Akara. Ça aurait été une simple pluie, il s'en serait moqué. Mais un ouragan, non. Le vent se fait menaçant, et il veut se mettre au sec. Enfin, c'est vite dit, vu qu'ils sont déjà trempés jusqu'aux os. Il se relève cette fois, et offre sa main à Akara pour l'aider à le rejoindre sur ses deux pieds.

- Faut qu'on s'abrite !

Même s'il crie pour être entendu par dessus la pluie torrentielle, c'est le retour du ton froid, presque comme un ordre. Les mauvaises habitudes de l'armée, peut-être. Un joyeux mélange, avec sa frustration et l'inconfort. Il laisse Akara entrer la première puisqu'elle connaît mieux l'endroit et il espère qu'elle ait trouvé une façon de se fournir en lumière, comme Kat' avec ses champignons luminescents. Il grimace en observant l'extérieur et prie seulement que le vent ne déracine pas un arbre.

Temps de merde.
Timing de merde.

Il faut qu'ils trouvent de quoi se sécher avant d'attraper la crève.

- T'as un truc sec ? Des vêtements, un torchon, j'en sais rien !

Il attrape déjà ses cheveux pour les essorer au mieux près de l'entrée de l'abri.

Lysandre peste, râle, laisse aller sa frustration en s'en prenant à une mère nature qui semble bien vouloir les empêcher d'avoir du bon temps. Il pourrait continuer un moment comme ça. Il est doué pour contenir, pour rester calme, mais quand ça pète, ça pète. Bon, là c'est juste une question de... de besoin pas assouvi. Merde, déjà qu'il a pas tendance à vouloir souvent s'amuser, évidemment qu'un truc doit venir l'arrêter le jour où il croise quelqu'un qui lui plaît pour de bon.
Il se prend des gouttes et tourne la tête vers ladite personne, Akara, qui l'a éclaboussé sûrement volontairement pour marquer sa contrariété.Lys l'observe un court instant et il sent ses épaules se défendre. Il se sent con à avoir réagit ainsi au lieu de simplement en rire et aller à l'abri avec elle pour continuer leurs ébats, façon film romantique. Elle doit être aussi frustrée que lui, pourtant elle n'est pas là à râler. Il soupire un grand coup pour évacuer les dernières bribes d'agacement puis approche d'elle quand elle le lui propose.

Il a perdu un peu de son envie, à ce moment là. Il a froid, il sait que la simple couverture ne va pas suffire sans un bon feu... Mais son regard capte une grosse goutte qui tombe de la chevelure humide de son amante, tombant sur sa clavicule avant de rouler sur l'un de ses seins, luisant d'humidité. Lys n'en détache pas son regard, suivant l'eau jusqu'à la voir ensuite glisser sur le ventre musclé d'Akara, puis plus bas encore. Il se sent rougir malgré la fraîcheur de l'air et approche plus près pour se pencher et poser de nouveau ses lèvres sur celles de la brune, une nouvelle chaleur s'installant dans son bas-ventre.

- Excuse-moi, je me suis laissé emporter. Laisse-moi te réchauffer pour m'excuser...

Il la pousse pour qu'elle s'allonge sur son lit de camp, et il tire la couverture pour qu'ils en soient tous les deux couverts. La vue de son corps lui plaît, mais ça a quelque chose de plus intime, de plus sexy à ses yeux, d'être ainsi cachés aux yeux du monde, dans cet abri, au seul son de la pluie et du vent dans les branches d'arbre.

Plus rien ne peut les déranger, désormais. Alors que la pluie semble se calmer et n'est plus qu'une averse moyenne, Lys se redresse un peu. La couverture est au sol, l'air sent ce parfum si particulier de fraîcheur après un orage, et son torse se soulève doucement au rythme de sa lourde respiration. Cela fait bien longtemps qu'il n'a pas connu ces sensations, et il est ravi de les avoir retrouvées en compagnie d'Akara. Il la regarde avec un doux sourire puis dépose ses lèvres sur son cou déjà marqué à divers endroits par ses dents durant leurs ébats. Il n'est pas particulièrement doux dans ses ébats mais d'un côté, elle n'a pas l'air d'avoir été contre ce traitement. Et puis il apprécie que ses amantes puissent s'exprimer ainsi aussi.
Des bêtes, peut-être. Mais ça lui plaît.

- C'était si bon, Akara.

Sa voix sonne presque rauque, mais peu importe. Il bouge et s'allonge à ses côtés, dans l'idée de dormir contre elle cette nuit là. Elle ne va pas le jeter dehors, de toute façon, si ? Et puis le lit qu'ils ont préparé ensemble doit être trempé, désormais. Inutilisable tant qu'il n'a pas séché. Il a un peu envie de se laver, mais il n'a pas envie de se relever. Et puis l'odeur de sueur qui émanent de leurs corps ne le dérange pas du tout, au contraire. Ça ne fait que prolonger ce moment de partage entre deux corps et il s'en imprègne avec plaisir. Sa main se glisse sur le ventre d'Akara et glisse le long de ses abdos.

- Je ne regrette pas du tout d'en avoir vu un peu plus.