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Quand tout s'effondre. [Hécate, Narcisse & Nyx]
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Nyx est en proie à la panique, malgré ses efforts pour rester maître de lui-même. Il jure, tourne en rond en cherchant les premiers soins. Sans réponse de son fils, il part du principe qu'il ne l'a pas. Alors il fouille, encore et encore. Il soulève une bâche, un morceau de métal sur lequel il se coupe légèrement les doigts dans la précipitation, puis pousse quelques débris de leurs camps, au cas où. Rien. Rien de rien...

« compresse, nettoie... »

La voix de son mari lui arrive aux oreilles. Cette douce voix, qu'il pensait ne jamais écouter à nouveau. Rien que l'entendre l'aide à se calmer et il souffle encore, songeant aux techniques de son ancien coach de boxe thaï. Respirer, profondément... Ok, ok, ça va le faire. Ce qu'il était naze pour contrôler les émotions fortes.
Sairéann a parlé de compresse, alors ils ont peut-être la boîte ? Oui, il la voit, là, près des pieds de Narcisse.

Nyx approche et écoute les directives de son mari. C'est lui qui vient de se réveiller, et pourtant il est plus calme et posé que lui. Mauvais père, et mauvais mari. Il se déteste. Mais il hoche la tête et file à leur réserve d'eau. Bingo. Le grand récipient de plusieurs litres est renversé, mais il reste un bon fond d'eau. Peut-être deux bons litres. De quoi faire pour les soigner et faire boire ses deux amours. Il le prend donc, et le ramène proche d'eux. De quoi couvrir... ils doivent avoir ça. Dans la trousse. Nyx regarde son mari, puis la blessure de leur enfant. Déjà, désinfecter rapidement Sairéann. Puis, la brûlure. Il attrape la trousse pour la tirer à lui sans demander l'avis de Narcisse et en sort un rouleau de bandages ainsi que du désinfectant. Ils n'avaient quasi jamais utilisé tout ça, s'étant mis d'accord pour les garder en cas d'extrême d'urgence. C'était un de ces cas. Il nettoie au maximum le sang sur la plaie ouverte de son mari puis désinfecte, avant d'enrouler le tout d'un bandage qu'il serre assez fort. Il essaie de ne penser à rien, juste à être rapide et efficace. Le bandage ne sera peut-être pas assez serré, mais au moins c'est désinfecté.

- Isak, donne moi ton bras.

Il donne un ordre, cette fois, rassuré que sa voix tremble moins. Il se sent un peu plus calme, maintenant qu'il sait quoi faire. Il prend ce qui est déjà sorti sous les ordres de Sairéan et vient s'occuper de la brûlure. C'est pas beau à voir, et ça doit être sacrément douloureux.

- On a jamais vu d'aloe vera, non. Mais on va y arriver. Je... vais bien, donc je vais m'occuper de vous, ok ? Vous allez vous reposer, vous remettre en forme, et moi pendant ce temps je vais refaire le camp... les lits... tout. Tout ira bien.

Il n'en sait rien. Mais il a besoin d'y croire, alors il essaie l'auto-persuasion. Il n'y a plus de danger imminent, mais qui sait ? Son mari a été bien secoué et s'est sûrement pris quelques coups à la tête, Isak peut avoir des complications... Non, non, pourquoi il pense à des trucs pareils ? Tout. Ira. Bien. Il l'a dit. Il ne peut plus leur mentir, cette période est finie.

Bientôt, la brûlure d'Isaak est protégée par des gazes humides tenus avec le ruban adhésif de la trousse. Nyx essaie de vérifier que les deux pansements qu'il a fait tiennent le coup, avant d'enfin accepter de respirer normalement.

- Je... crois que c'est fini.

Il pose son regard sur son mari, à qui il adresse un regard et un sourire emplis d'émotions. Un amour puissant, surtout, mais aussi du soulagement et... énormément de culpabilité.

- Sairéan...

Puis son regard passe à Narcisse, sans changer d'expression si ce n'est que l'amour est plus protecteur.

- Je te l'avais dit... un jour... il allait nous rejoindre. On serait à nouveau réunis... je te l'avais dit.

Il veut pleurer, mais cette fois par soulagement. Il n'avait jamais voulu accepter la probabilité que la dernière capsule puisse ne jamais s'ouvrir, continuant de remonter comme il le pouvait le moral de leur fils. Il les aime tant, tous les deux. Ses deux raisons de vivre, littéralement. Il serait mort à petit feu s'ils avaient fini par tomber malade de cette saleté qui avait décimée l'humanité. Là... ils étaient tous les trois ensemble. Réunis.
Il prend la main de son enfant, celle qui n'est pas du bras blessé, et celle de Sairéann dans l'autre. Il les serre toutes les deux. Il ne peut pas les enlacer par peur de leur faire mal, mais l'envie est là.

Mais la culpabilité le ronge tant. Il doit le dire. A eux deux. Pas juste à Narcisse.

- ... je suis désolé. Pour tout. Mais si je devais le refaire, je le referais.
Nyx
❀ Narcisse
Nyx
Nyx
Ven 23 Juin - 0:56
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Entendre ton père jurer depuis les restes de votre abri de fortune t’avait fait sursauter. Il faut dire que ce qu’il vient de se passer est digne d’un bon gros traumatisme. L’idée de retrouver son parent et de risquer de le perdre dans le même temps, tu ne le souhaites à personne. Tu es tellement en tension que tu ne ressens même pas la douleur qui lance dans ton bras, sur ta chair brûlée. Tu es comme dans une bulle et d’ailleurs tout ce que tu entends autour de toi te donne l’impression d’être comme dans un aquarium. Comme si tu étais sous l’eau. Les paroles étaient lointaines, déformées, et ton regard se perdait peu à peu dans le vide. Tu avais du mal à te focaliser sur une seule chose, même si le plus important restait les soins apportés au roux qui se tenait devant toi.

Une main, froide, posée sur ta joue, te fait légèrement cligner des yeux et c’est ce qu’il te fallait pour te ramener à la réalité. « … Je vais bien d’accord ?... » Oui. D’accord. C’est certainement ce que tu aurai voulu répondre mais les mots ne franchissent plus la barrière de tes lèvres. Et si tout ça n’était qu’un rêve ? Ou plutôt, un cauchemar ? Et si tu venais à te réveiller, là ? Tu ne voulais pas. Ça serait beaucoup trop dur. Pour toi. « Là… compresse… nettoie doucement ta plaie... » Tu obéis, machinalement, appliquant non sans grimacer le non-tissé contre ta blessure encore vive. Etait-ce si important, de te soigner, là ? N’était-il pas plus urgent de prendre soin de ton lui, fraîchement éveillé ? Mais tu ne veux pas le brusquer. C’est difficile. Alors comme l’enfant que tu as toujours été au fond de toi, tu obéis.

Un nouveau sursaut te parcoure lorsque tu l’entends lever la voix pour appeler ton paternel. Où est-il, d’ailleurs ? Tu as le réflexe de te redresser pour regarder vaguement autour de toi jusqu’à l’avoir en visu. Tout le monde est là. Tout va bien. Personne n’est mort. Vous avez survécu. Tous les trois. Comme il te l’avait promis. La voix de ton père t’avait manqué mais il faut admettre que tout de suite, tu aimerais qu’il parle un peu moins fort. Tu as l’impression d’être un de ces matins, beaucoup trop tôt, pendant lesquels le roux débordait déjà d’énergie et te donnait déjà la liste des choses à faire pour la journée banale qui se préparait à l’horizon. Mais ça remonte à combien d’années, ça, maintenant ? Il est loin, le temps des boissons chaudes et des tartines beurrées pour le petit-déjeuner.

« Papou... », que tu parviens finalement à articuler. Tu as le sentiment d’avoir besoin de lui dire tellement de choses, mais tout reste bloqué au niveau de ta poitrine et il n’est pas incertain que tu te mettes à pleurer si tu commences à aligner plus de trois mots. Entre le stress, la panique et la joie de retrouver l’un des tiens, c’est beaucoup trop pour ton pauvre petit cœur. Pourtant tu gardes la face et tournes la tête en direction de ton père quand celui ci t’interpelle pour te demander de tendre le bras. Tu ne fais pas le difficile, muet, et l’observes autant que tu l’écoutes prononcer ces mots qui se veulent réconfortant mais qui te font simplement te rendre compte de la situation dans laquelle vous êtes maintenant. « La ruche... » Ton regard se tourne vers celle ci, ensevelie. Vous n’aviez plus rien pour vous abriter.

Difficile pour toi de rester serein à l’idée d’être de nouveau livrés à vous même. Tu l’avais vécu à ton réveil, seul, dans cette immensité sans nom. Ça faisait renaître en toi un trou béant si bien que les dernières paroles de ton père ne t’effleurent pas. Peut-être qu’il l’avait dit, que vous seriez tous les trois réunis, mais à quel prix? Vous veniez de perdre une grande partie des choses que vous aviez réussi à réunir. Et maintenant il fallait recommencer ? Dans des états peu enviables pour couronner le tout. Toutes ces pensées négatives entravent ton esprit au point de t’arracher les larmes. On ne peut pas dire que la solitude ait été clémente avec ta force mentale et si elle avait été réparée avec la présence de Nyx, il ne fallait pas grand-chose pour qu’elle se fissure à nouveau. « Je veux pas mourir... »

Cette publication remporte un ruban puisqu'elle contient un défi mensuel réussi !  
Narcisse
❀ Narcisse
Narcisse
Narcisse
Ven 11 Aoû - 22:33
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Il se sent presque défaillir à l'instant où les autres se mettent en mouvement. Des ombres, autour de lui. Ils ne sont que des ombres en mouvement et autour de lui, la nature semble progressivement se tordre autour d'eux telles des griffes acérées, désirant leur arracher leur dernier souffle. Pourtant, il leur résiste et redressant une main, il s'imagine repousser les branches tordues en leur direction, seulement pour sentir ses doigts se refermer sur une épaule large. C'est Nyx, tout près de lui, qui lui parle.

Pourtant, il n'entend rien. Sa tête lui tourne et l'adrénaline du moment le quitte peu à peu.

- C-Christian...J'ai la tête qui tourne...je-...

Se reposer. Un camp. Des lits ? Mais comment. Autour d'eux, les débris, la nature et son fils blessé. Isak. Un nouveau regain d'énergie, quoi que bien plus faible et le voilà qui tente de se remettre sur pieds en chancelant violemment. C'est à son fils qu'il s'accroche alors subitement, penché contre lui en ce qu'il métamorphose en une forte étreinte afin de le rassurer. De se rassurer lui-même, aussi.

Le bras de son fils est nettoyé, pansé et malgré cela, le rouquin ne semble pas particulièrement apaisé. Car quelque chose le dérange. Non des gestes mais des mots. Ceux de sa moitié. Ses bras serrés sur leur fils, ses perles d'émeraude se braquent subitement sur le faciès du sombre tandis qu'entre ses dents s'échappent quelques bribes amères.

- Tu...le referais...tu nous abandonnerais à nouveau ?

Mais les plaintes de son fils le ramènent au moment présent et ravalant son venin et sa peine, le tatoué remonte ses paumes tremblantes sur les joues humides de son enfant. Ses pouces caressent doucement ses pommettes tandis que doucement, son front se presse au sien.

Au final, Christian a raison. Ils sont tous ensemble à présent...et malgré cela, il l'aime de tout son coeur. Les représailles attendraient. Le plus important était l'instant présent.

- Papa a raison, mon coeur...On est tous ensemble maintenant...tout ira bien. Personne ne va mourir...L-lorsque je serai reposé...j'aiderai à construire un abri...et je ferai à manger...e-et...

Mais s'en est trop. Ses doigts se crispent sur les joues du jeune et se détachant rapidement de lui, le voilà qui retombe sur ses genoux et ses paumes, buste se soulevant à l'instant ou un crachat de bile perce sa gorge irritée. Fébrile, le jeune homme halète un instant, salive roulant vers le sol depuis la commissure de ses lèvres souillées.

- J-je...vais bien, pas de soucis...ju-juste un peu mal au coeur...J'ai...besoin qu'on m'explique...Le temps de me reposer un peu...puis j'aiderai à reconstruire...un abris.

Un regard sur les débris...Depuis combien de temps...?
Hécate
❀ Narcisse
Hécate
Hécate
Mer 27 Sep - 5:57
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