Doc a de l’eau plein les bottes mais au moins la flotte de manque plus. Après plusieurs jours d’une traversée difficile de ce désert de béton, il a fini par rejoindre un paysage bien plus humide. Le contraste est impressionnant mais ça laisse l’impression de passer d’un enfer à un autre.
Une fois sorti de sa ruche de la mort, il n'a pas marché une heure avant de se réfugier dans un autre bâtiment abandonné pour s’abriter du soleil cuisant. Pour éviter l’insolation il a décidé de se déplacer durant une moitié de la nuit jusqu’à trouver un abri décent, avant de dormir il creusait le sable et y installait une petite bâche pour récupérer l’eau de la rosée du matin. Ces quelques gouttes d’eau, des figues et des nopales (feuille de cactus) qu’il prélevait sur les quelques figuiers de barbarie qu’il croisait sur la route. Voilà ce qui constituait l’ensemble de ses repas de ces derniers jours. Les nopales ont le mérite d’avoir un effet coupe faim mais un excès de fibres a des effets pervers sur la digestion et des risques de déshydrater le consommateur. Traduction à ces patients de l’armée, *N’abusez pas des nopales si vous voulez pas vous taper une chiasse*. Il n’est pas du genre vulgaire mais c’est un langage qu’il a fini par adopter pour s’intégrer dans l’armée.
Mais heureusement pour notre docteur au transit épargné, il parcourt maintenant un autre paysage et d’autres ressources devraient bientôt s’offrir à lui. En essayant de consommer le minimum d'énergie possible, il marche tête baissée, concentré à regarder où il met les pieds pour éviter une chute inutile, quand il entend une voix. Il lève la tête et aperçoit quelqu’un qui se précipite dans sa direction. Sur ces gardes, ni une ni deux, il attrape son arc, une flèche et tend la corde pour tenir son agresseur en joue. Mais ce dernier s’arrête à mi-distance et lui fait signe tout en s’adressant à lui avec accent qu’il reconnaît bien.
Un blondinet aux airs paumés, la voix fébrile le regarde sans bouger. Il attend une réponse. Doc range aussitôt son arc pour ne pas paraître inutilement hostile, trop heureux de rencontrer quelqu’un de vivant et qui n’a rien de malveillant pour rester sur ses gardes.
Il dessine un sourire timide mais sincère à son interlocuteur sur son visage et s’approche doucement pour réduire de moitié la distance qui les sépare *Je suis armé, je ne dois pas l’effrayer*. Il tente de lui répondre en espagnol pour vérifier si son intuition est bonne.
- “Te oigo perfectamente. Mais au risque de te décevoir, je n’ai aucune idée d’où nous sommes. Mon seul point de repère est la ruche d’où je viens”
Il regarde derrière lui et reprend
- “A 40 km au sud c’est le désert et toi d’où tu viens ?”
Doc
❦ Feuille de peuplier
Doc
Jeu 20 Juil - 8:30
Bienvenue dans le monde d'après Doc & Lucas
Lucas voit la personne s’arrêter et tenir quelque chose dans ses mains, mais à cette distance il n’arrive pas à distinguer ce que c’est. Alors il continue d’avancer, agitant d’abord la main avant de la redescendre pour tenir de nouveau son sac à dos à deux mains. C’est ce que c’est lourd pour lui, surtout dans un environnement aussi … Humide. Il continue de marcher et il voit du coin de l’œil la personne se rapprocher aussi. Au bout de quelques instants, il arrive à distinguer la personne qui lui fait face : un homme barbu, d’un certain âge et qui semble bien mieux préparer et agile que Lucas. Il esquisse un sourire; l’inconnu lui fait penser à un voisin qu’il a eu étant enfant, le genre d’homme barbu à l’air bourru qui renvoi cette image d’avoir vécu mille vies.
“Te oigo perfectamente. Mais au risque de te décevoir, je n’ai aucune idée d’où nous sommes. Mon seul point de repère est la ruche d’où je viens”
Le visage de Lucas s’illumine. Il n’a pas entendu sa langue maternelle, hormis depuis sa propre bouche, depuis ce qui lui semble être des années. L’excitation prend le pas alors qu’il continue d’avancer à petit pas, mais des pas subitement plus rythmés, avant de se retrouver face à face avec l’inconnu. Lucas ne semble pas faire attention immédiatement au reste de la phrase de l’inconnu, se contentant de sourire et de lui répondre
“Habláis español !”, il continue avec la voix enjouée “Désolé, ça fait très longtemps que je n’ai pas pu parler avec quelqu’un dans ma langue maternelle”
Puis il commence à procéder la suite de la phrase de l’inconnu. Mmh, si lui aussi ne sait pas où il est … Ça va être compliqué
“A 40 km au sud c’est le désert et toi d’où tu viens ?
Euh …"
Il se gratte un peu la tête avant de se retourner et pointer derrière lui
“De par … Là bas, je dirais ? Je viens d’une ruche avec une grosse cascade et je cherchais à aller vers le sud mais … Je marche depuis très longtemps et je suis pas sûr d’avoir pris le bon chemin.”
Il regarde ses pieds et les marécages autour de lui
“... Ni d’être partit dans la bonne direction, je crois …"
Décidément son absence de sens de l’orientation finira par le tuer, un jour.
Le jeune accourt vers lui, vraisemblement aussi heureux que Doc de rencontrer quelques dans cet environnement pas des plus accueillant. L’arc dans son dos n’a pas l’air de le gêner ou de l’inquiéter. *Ouf* Il lui répond en espagnol *J’avais donc vu juste*. Devant l’enthousiasme de cet inconnu, Doc ne peut s’empêcher de sourire un peu plus. Lui non plus n’avait plus parler la langue de sa mère depuis un moment, la dernière fois c’était … une ombre passe dans ses yeux et chasse rapidement le souvenir de cette journée pour ne pas gâcher cette première rencontre avec un humain dans ce nouveau monde.
Quand il demande à son interlocuteur d’où il vient, le flou se lit sur son visage, il se gratte même la tête.
- “De par … Là bas, je dirais ? Je viens d’une ruche avec une grosse cascade et je cherchais à aller vers le sud mais … Je marche depuis très longtemps et je suis pas sûr d’avoir pris le bon chemin.”
Bien que sa situation soit loin d’être drôle, Doc continue de regarder ce drôle de bonhomme en souriant et ne peut s’empêcher de pouffer de rire quand il le voit regarder ses pieds tout penaud comme s’il faisait seulement le constat qu’il n’était pas sur le bon chemin. Il se reprend aussi vite *c’est pas le moment de le vexer*. Une main devant de sa bouche, il se racle la gorge et reprend son sérieux.
- “Pardon, ce n’est pas drôle. Mais… comment ça tu n’es pas sûr d’avoir pris la bonne direction ? Ta boussole débloque ?” Jusque-là il n’a pas eu de problème avec la sienne, enfin c’est ce qu’il croit. Se pourrait-il qu’il y ait des champs magnétiques qui soient apparus et dérange leurs appareils de guidage ?
A cette idée il fronce les sourcils. Puis réagit aux propos du jeune égaré.
- "Une grosse cascade tu dis ? C’était comment là bas ? Je viens du désert, je cherche un environnement plus propice à la survie ou mieux à la vie. Enfin s’il est permis de rêver."
Il repense brièvement aux cadavres qui l’ont accueillis à son réveil. J’espère que ça ne se passe pas comme ça pour tout le monde, et si lui aussi fuyait sa ruche parce que ça avait été un massacre ? Son ton devient plus anxieux.
- "Pourquoi t’éloigner de ta ruche ? Qu'est-ce que tu espères trouver plus au sud ?"
Au son de sa propre voix, il se rend compte qu’il n’aide pas avec toutes ses questions et qu’il risque de l’effrayer. Il se reprend une nouvelle fois et tend sa main vers le blondinet.
- "Pardon pour toutes ces questions… t’es le premier que je croise depuis mon réveil. Au fait, je m’appelle David mais tout le monde m’appelle Doc. Et toi ?"
Doc
❦ Feuille de peuplier
Doc
Lun 31 Juil - 22:43
Bienvenue dans le monde d'après Doc & Lucas
Lucas voit l’inconnu se mettre à sourire et retenir un rire. Il ne sait pas trop pourquoi il rigole ; c’est pas son point fort de comprendre l’humour. Peut-être a-t-il dit quelque chose de drôle sans le vouloir ? Quoi qu’il en soit, il décide de sourire aussi et d’avoir un léger ricanement à peine perceptible, ayant un air un peu gêné face à cet homme et tout en évitant soigneusement de le regarder dans les yeux. Lucas triture un peu ses doigts, signe d’un certain inconfort : il a encore du mal à s’habituer à parler à des parfaits inconnus comme ça. Mais il sait qu’il n’a pas le choix s’il veut pouvoir survivre et ne pas rester tout seul. Il réagit légèrement à l’homme qui se racle la gorge et il lève un peu les yeux vers lui
“Pardon, ce n’est pas drôle. Mais… comment ça tu n’es pas sûr d’avoir pris la bonne direction ? Ta boussole débloque ?
… Une boussole ? Comment ça, quelle boussole ?”
Pour le coup la question perd encore un peu plus Lucas. Il n’a pas de boussole sur lui, non ? En tout cas il ne souvient pas en avoir pris une avant … Avant de s’être endormi. Et de toute manière, il n’a jamais eu l’occasion d’apprendre à se servir de ce genre de chose ; même s’il en avait une, il ne saurait pas quoi en faire.
“Une grosse cascade tu dis ? C’était comment là bas ? Je viens du désert, je cherche un environnement plus propice à la survie ou mieux à la vie. Enfin s’il est permis de rêver.
Mmh …”
Lucas réfléchi en tapotant son doigt sur ses lèvres
“C’était … Assez humide ? J’y ai rencontré une personne qui m’a beaucoup aidé à mon réveil. Elle s’appelle Alice. Elle a beaucoup exploré, mais la cascade en elle-même c’est pas l’endroit le plus idéal où rester. Après c’est sûrement mieux que le désert, au moins y’a de l’eau potable.”
Il se rend compte que ça peut sonner comme un peu rude, mais il ne sait pas quoi dire pour se rattraper. Alors il se contente d’écouter l’homme et de répondre à ses questions ; après tout il n’a rien à cacher. Et peut-être qu’ils pourront s’aider mutuellement comme ça ?
“Pourquoi t’éloigner de ta ruche ? Qu'est-ce que tu espères trouver plus au sud ?
Apparemment il y a des ruines là-bas … Alors j’espérais peut-être y trouver d’autre personnes ? Je sais pas trop mais … J’avais besoin de … d’explorer.”
La voix de Lucas se fait d’un coup plus timide, presque fragile. Il sait qu’il n’y a aucune chance pour lui de retrouver sa famille ou même qui que ce soit qu’il connaisse, mais il n’arrivait pas à faire disparaître la micro-chance de voir quelqu’un, n’importe qui, qui lui rappelle un peu chez lui.
“Pardon pour toutes ces questions… t’es le premier que je croise depuis mon réveil. Au fait, je m’appelle David mais tout le monde m’appelle Doc. Et toi ?
C’est rien, j’ai posé beaucoup de questions à mon réveil aussi. Enchanté Doc, je m’appelle Lucas.”
Il voit la main tendue de Doc et mets quelques secondes à comprendre avant de lui serrer la main. Les habitudes d’interactions sociales semblent ne pas être encore totalement revenues.
“Et toi, pourquoi tu as quitté le désert au fait ? Tu … cherches quelque chose, ou quelqu’un ?”
Lucas ne semble pas très à l’aise mais répond tant bien que mal à toutes ses questions et s’aventure même à en poser en retour à Doc, bien que farfelues. Quand il lui demande pourquoi il a voulu quitter le désert, il éclate de rire, un rire franc, d’une voie grave mais douce, du genre de celui du Père-Noël. Une larme perle à son œil qu’il essuie du revers de sa main. Il regarde son interlocuteur qui ne semble pas bien comprendre sa réaction *Ho... il est sérieux*. Doc comprend assez vite que le gamin devant lui manque de repères et que bien qu’ils aient une langue commune, ils ne partagent pas forcément le sens de l’humour. Alors notre rigolo se racle à nouveau la gorge, se reprend et répond avec autant de sérieux que son interlocuteur:
- "Je ne cherche personne en particulier.- il choisit de ne pas parler des différents cadavres dans sa ruche qui lui ont passé l’envie de connaître les survivants...bien qu’il soit curieux de savoir ce qui a bien pu se passer. -Mais le désert n’est pas un environnement idéal pour s’installer lorsqu’on ne bénéficie plus du confort moderne.*C’était pas DubaÏ*- Il décide aussi de garder cette blague pour lui. -Et j’en avais surtout marre de manger tout le temps la même chose. Il sort de son sac un sachet avec quelques figues de barbaries pour illustrer ses propos. Il allait les ranger, mais en garçon bien élevé qu'il est, il sort un fruit du sachet pour l’offrir à Lucas d’abord. Mange, c’est plein de bonnes vitamines et c’est très hydratant. Bien que ça ne manque pas d’eau dans les parages." Il sent l’eau mariner dans ses bottes, en plus de ne pas être très agréable, c’est dangereux de rester comme ça quand on marche plusieurs kilomètres par jour. Il scrute l’horizon et croit deviner des ruines en pierres, 1 ou 2 heures de marche selon la clémence du terrain. ça pourrait faire l’affaire pour cette nuit au moins.
Il baisse les yeux vers Lucas. Il ne le connaît pas mais ce jeune a clairement besoin d’aide et sans boussole allez savoir où il va atterrir… Cette information le laisse perplexe. *La boussole c’est la base du kit de survie, comment il ne peut pas en avoir une?* Le blondinet se triture toujours les doigts, s’il est clairement gêné, il n’a pas l’air de savoir quoi faire. Alors Doc décide de prendre les choses en main.
- "Je vois des ruines par là-bas, je ne sais pas si c’est celles que tu recherches mais en une ou deux heures de marche on devrait pouvoir les atteindre, j’espère pouvoir nous y trouver un abris pour la nuit. Si tu n’as rien d’autres de prévu pour ta soirée, je te propose de venir avec moi, tu me raconteras ton périple jusqu’ici et on essaiera de déterminer le chemin que t’as pris. Le mieux étant à mon avis de revenir sur tes pas jusqu’à ton point de départ, pour cette fois prendre la bonne direction. Je peux faire le chemin avec toi, je serai curieux de rencontrer cette Alice, elle sera sûrement de bons conseils. Qu’est-ce que t’en dis ?"
Doc
❦ Feuille de peuplier
Doc
Ven 11 Aoû - 0:17
Bienvenue dans le monde d'après Doc & Lucas
Lucas le voit rire pour de bon cette fois-ci. Son visage reste d’abord assez inexpressif avant qu’il esquisse un sourire ; pour une fois il a compris. Évidemment, ça ne doit pas être très intéressant de rester dans un désert. Il reconnaît que parfois ses questions peuvent sembler … Un peu en décalage. Mais par moment, son cerveau semble activer sa bouche avant même qu’il ne puisse réfléchir. D’habitude il a plus affaire à des moqueries que quelqu’un qui rit mais il préfère largement la deuxième option. D’où le sourire, sincère cette fois, de sa part. Ses grands yeux continuent de fixer Doc, se posant sur un tas de points clés sur son visage ou ses épaules pour éviter discrètement ses yeux.
« Je ne cherche personne en particulier.
Oh.
Mais le désert n’est pas un environnement idéal pour s’installer lorsqu’on ne bénéficie plus du confort moderne. Et j’en avais surtout marre de manger tout le temps la même chose. »
Lucas hoche doucement la tête. Il a raison, d’un point de vue logique rien ne semble très attrayant dans le fait de rester au milieu du désert. Mais au fond de lui il ne peut s’empêcher de se demander si le désert dont parle Doc ressemblait même ne serait-ce qu’un peu à chez lui. En tout cas, c’est sûrement plus ressemblant au Pérou que n’a pu l’être la ruche avec la cascade. Il se passe difficilement une minute sans que Lucas ne pense à chez lui, à ses parents, à ses animaux, à sa chambre qui était sa forteresse … Il se sent subitement un peu bête et perdu, alors il se met à regarder ses propres pieds. Il n’ose pas le dire de peur de paraître rude, mais Doc à l’air bien plus apte à survivre que lui et au fond ça lui fait peur. Il a peur d’être définitivement incapable de quoi que ce soit et d’avoir gâcher sa place ; une place qu’il n’avait même pas demandée.
« Mange, c’est plein de bonnes vitamines et c’est très hydratant. Bien que ça ne manque pas d’eau dans les parages. »
Lucas revient à lui et relève la tête. Il regarde ce que Doc lui tend. Lucas a déjà vu ça plusieurs fois chez lui et sur les marchés même si le nom ne lui revient pas. Il saisit timidement le fruit avant de le fixer, un peu gêné de prendre de la nourriture qui ne lui appartient pas.
« Merci, c’est vraiment gentil. »
Lucas se met à manger le fruit en silence. Le goût est particulier et la texture lui arrache une légère grimace mais il sait qu’il ne peut pas faire le difficile. Et puis ce n’est pas comme si ça fait partie des textures qui le révulsent ; il peut tolérer. Il continue de manger, fixant le sol pour éviter le regard de Doc qu’il sent peser sur lui. Il est loin de se sentir mal à l’aise à cause de Doc, mais il n’arrive juste pas à soutenir le regard des gens. Et puis il n’arrive pas à savoir s’il mange correctement alors il préfère cacher un peu son visage en rivant ses yeux sur le sol.
« Je vois des ruines par là-bas, je ne sais pas si c’est celles que tu recherches mais en une ou deux heures de marche on devrait pouvoir les atteindre, j’espère pouvoir nous y trouver un abri pour la nuit. Si tu n’as rien d’autres de prévu pour ta soirée, je te propose de venir avec moi, tu me raconteras ton périple jusqu’ici et on essaiera de déterminer le chemin que t’as pris. Le mieux étant à mon avis de revenir sur tes pas jusqu’à ton point de départ, pour cette fois prendre la bonne direction. Je peux faire le chemin avec toi, je serai curieux de rencontrer cette Alice, elle sera sûrement de bons conseils. Qu’est-ce que t’en dis ? »
Lucas fini par relever la tête. Il n’a pas pensé une seule fois à revenir sur ses pas. Et en même temps vu son sens de l’orientation, il aurait très bien pu se perdre encore une fois. Mais tout de même, cela ne l’empêche pas de rougir légèrement car il se sent un peu bête de ne pas avoir songé à ça. Il hoche doucement la tête de nouveau, avant de réussir à ouvrir la bouche
« Je veux bien t’accompagner. J’avoue que je n’ai pas pensé … A revenir sur mes pas. »
Lucas se frotte le bras, toujours avec un air embarrassé.
« Je suis pas très doué pour la survie. J’avais déjà du mal à survivre à l’époque, mais je me sens un peu perdu. J’espère que je ne serais pas un trop gros fardeau. »
Il s’incline légèrement, s’en remettant à Doc et sa gentillesse. Puis il a comme un éclair de génie, alors il fait descendre son sac de son dos pour le mettre à l’avant et l’ouvrir
« J’avais oublié, j’ai pleins de trucs dans ce sac que je n’ai jamais utilisé. Est-ce que tu crois qu’il y a des choses qui seraient utiles le temps d’atteindre les ruines ? »
Son camarade accepte sa proposition non sans une certaine gêne. Doc n’arrive pas à déterminer s’il en est l’origine où si ce jeune homme est particulièrement timide. En attendant de le découvrir, il continue d’agir à tâtons afin d’éviter de faire une bourde irréversible.
- « Je suis pas très doué pour la survie. J’avais déjà du mal à survivre à l’époque, mais je me sens un peu perdu. J’espère que je ne serais pas un trop gros fardeau. »
Cette révélation fait lever les sourcils à notre docteur, deux parfaits arcs de cercle au dessus de deux billes rondes et brillantes. *Pas très doué pour la survie ? Un fardeau?* Il ne comprend pas. Se peut-il qu’il manque à ce point de confiance en lui ? Quelque chose cloche, Perséphone n'engageait-il pas que des personnes douées pour la survie ? Il se rappelle alors, les corps sans vie trouvé à son réveil *les meurtriers n'étaient pas non plus au programme et pourtant ...* . Il chasse cette pensée, décide de ne pas mener l'enquête plus loin. Pour l'instant le blondinet a besoin d'être rassuré.
- "Tu ne seras pas un fardeau, on a tous été sélectionné pour une raison ! Et ce que tu ne sais pas encore tu vas l’apprendre. Tu es encore en vie après tout ?"
Il dit ça d’un air taquin mais il le pense vraiment, peu de personne, surtout dans l’ancien monde, aurait été capable de vivre sans électricité ou eau courante…
- « J’avais oublié, j’ai pleins de trucs dans ce sac que je n’ai jamais utilisé. Est-ce que tu crois qu’il y a des choses qui seraient utiles le temps d’atteindre les ruines ? »
*Il ne sait même pas ce que contient son sac ? Bien. Leçon de survie numéro 1 c’est parti!* Il prend le sac et commence à sortir les éléments un à un en précisant leur utilité.
- "Normalement, on a tous reçu le même sac de survie, seuls quelques éléments personnels divergent." Il range les objets en 6 colonnes. "En survie, la base, c’est les 5 C pour : * couvrir ( pour s’abriter de la pluie , du vent, du froid) * combustible ( pour cuire, désinfecter , se chauffer…) * couper * cordage * contenir ( tout ton matériel, ta nourriture, ton eau …) Et fort heureusement on a des bonus!" Enthousiaste, il montre la 6e colonne.
"Enfin, bonus c’est une façon de parler.. Tiens ça, la boussole qui t’a tant manquée !" Il lui tend la boussole. "Gardes-là à portée de main, idem pour l’eau et l’imperméable. Bon maintenant qu’on a fait l’inventaire t’as plus qu’à ranger ! Ce qui te sert le moins souvent au fond du sac, le plus utile dans les poches à proximité immédiate et l’entre-deux au-dessus."
Il le laisse faire en autonomie, se permet quelques conseils pour bien ranger les cordes sans qu’elles ne s'emmêlent.
- "Bien te voilà prêt ! Par contre, on va tâcher de hâter le pas si on veut se laisser une chance d’être bien installé avant la nuit !"
Doc sort un carnet sur lequel il note son itinéraire ouvre une nouvelle page , en bas de laquelle il inscrit une croix avec “Lucas D1” et lui montre.
- "Maintenant pour être sûr de ne pas se perdre de nouveau prend ta boussole. plusieurs éléments à distinguer : l’aiguille rouge aimantée qui indique toujours le nord, l’aiguille de direction mobile et blanche, la flèche de visée en rouge là et le cadran mobile pour toujours garder la bonne direction. Place la flèche de visée vers les ruines, notre destination."
Lucas s’exécute.
- "Parfait. Veille toujours à ce que ta boussole soit bien à l'horizontale surtout. Maintenant que la direction est fixée, fais tourner le cadran pour que le nord ( degré 0) coïncide avec l’aiguille rouge. Maintenant regarde l’aiguille blanche. Tu vois ces chiffres là ? C’est la direction à prendre."
Il prend un air sérieux et note la direction dans son carnet.
- "Et maintenant y a plus qu’à compter nos pas jusqu’à l’arrivée."
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