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Fear and panic in the air || ft. Alice






Fear and panic in the air
Lucas & Alice

Le silence.
Le silence est la seule chose qui entoure la capsule de Lucas. Pour le moment, ce dernier dort encore. Enfin, si on peut parler de “dormir”. Plutôt … Il végète ? On va dire ça : il végète. Petit à petit, son corps commence à se rapprocher de la fin de sa végétation, comme une vieille machine qui a besoin d’un coup d’huile. Son corps reprend vie. La capsule et les machines qui servent à cette dernière commencent à se mettre en marche, perturbant le silence qui jusque-là régnait en maître. Des cliquetis, des bruits qui ressemble à des sous-pape, un léger mouvement à peine discernable du dessus de la capsule. Et puis … Elle s’ouvre. Dans un grand concert de “bip” et de “clac”, la capsule finit de s’ouvrir totalement, dévoilant son contenu.

Dedans, on peut y voir un jeune homme. Blond, encore dans sa tenue de cryogénisation. Les yeux fermés, il semble encore plongé dans un profond sommeil. Les minutes deviennent des heures avant qu’une de ses paupières ne se mette à frémir. Un léger soubresaut, à peine perceptible, mais qui témoigne du réveil progressif de Lucas. Puis un autre mouvement de paupière, suivi par un léger mouvement de sa bouche. Une sorte de grimace, comme si le jeune homme était prisonnier de ses propres rêves. Mais tient d’ailleurs, a-t-il rêvé pendant tout ce temps ? Ou était-il prisonnier d’un sommeil si profond que rien d’autre ne pouvait lui apparaître hormis un gouffre sombre et profond ?

Au bout de quelques heures, il ouvre les yeux. Doucement, comme si le monde du sommeil le rappelait. Mais il réussit, péniblement, à garder au moins une paupière ouverte. Désorienté, il ne reconnaît pas ce qui l’entoure : ce n’est pas chez lui, ni chez ses parents, ni son travail. Mais où peut-il bien être ? Il tente de bouger une épaule, mais la force lui manque. Alors il prend son mal en patience, commençant par ouvrir pleinement les deux yeux, puis de bouger un petit doigt, puis un autre, puis un autre … Après ce qui semble être une éternité, il parvient à bouger l’épaule droite. Ses mouvements sont un peu saccadés, il tâtonne encore à trouver un équilibre entre le mouvement et garder conscience. Mais rapidement, son esprit se fait plus clair. Il réussi à saisir d’une main le bord de sa capsule pour s’aider à se relever. Le premier pas hors de cette dernière le fait chanceler et il finit sur ses deux genoux. Il relève la tête pour continuer à observer autour de lui; il ne reconnaît presque rien.

La panique commence à le gagner. Il n’arrive plus à faire fonctionner correctement ses cordes vocales, tentant vainement de faire quelques bruits peu audibles qui peinent à sortir de sa trachée. Il reste donc là, dans sa tenue étrange, à genoux à même le sol. Tout lui semble à la fois familier et inconnu, rassurant et flippant, silencieux et bruyant. Il entend vaguement au loin le bruit d’animaux, notamment de quelques oiseaux. Il finit aussi par remarquer que tout semble … Désert ? Non, plutôt abandonné. Il réussit à se prendre la tête dans les mains, se courbant encore plus vers le sol. Il essaye tant bien que mal de remettre ses idées et ses souvenirs en ordre. Il avait accompagné sa collègue pour faire un test … Puis il se souvient que ses paupières étaient de plus en plus lourdes alors qu’on l’installait dans cette étrange capsule.

Puis le trou noir.

Les larmes commencent à monter. C’est trop pour lui, qui n’aime ni le changement, ni l’inconnu et encore moins se retrouver aussi seul. Les larmes sont chaudes contre sa peau encore très fraîche. Il serre les poings, toujours à genoux et penché en avant. Puis, d’une voix bien plus clair, il réussi à dire un assez sonore

“Aidez … moi …”

Pauvre Lucas.
Arya pour EPICODE
Lucas
≣ Fluorine mauve
Lucas
Lucas
Fear and panic in the air || ft. Alice Mp7o
Dim 9 Juil - 0:30
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Alice avait choisi ce jour ensoleillé pour refaire son stock de poisson séché. Avec l'arrivée de Zach, celui-ci avait sérieusement diminué, et elle ne voulait pas quitter l'Observatoire en laissant si peu de ressources aux derniers dormeurs. Installée sur un rocher à flanc de bassin, sa canne lâchement tenue dans sa main droite, la jeune femme chantonnait un air doux. Sa chevelure avait doublé de longueur depuis son réveil, mais s'était aussi beaucoup abîmée malgré le brossage régulier à la brosse-épines de févier kipicafé. Elle songeait à trouver de quoi composer des baumes réparateurs quand ses sens se mirent en alerte.

Si la rousse pensait qu'après le réveil de Zach elle aurait quelques mois de répits avant le suivant, elle s'était visiblement trompée. Géraldine ne pouvait pas faire autant de bruit à elle toute seule, à moins qu'elle ne se dispute encore avec Astro Boy parce qu'elle était dans ses roues... Le seul moyen d'accéder à la ruche du Houx se faisait en longeant ce bassin, elle aurait remarqué du passage... Méfiante, elle regretta de n'avoir pris que des sous-vêtements en guise de maillot de bain. Saisissant le panier de feuilles de bananiers tressées — recouvert de sève pour le rendre hermétique — dans lequel frémissaient quelques prises, elle rassembla ses affaires et remonta péniblement la paroi rocheuse, chargée comme un mulet.

Une faible rumeur acheva de confirmer son intuition alors que la rousse arrivait sur le plateau, et elle accéléra le pas. Il était là, à genoux devant l'une des capsules du fond. En voyant les larmes qui débordaient de ses grands yeux mauves paniqués, Alice posa son matériel sans bruits et enfila un long débardeur pour masquer sa nudité. Elle s'avança doucement vers le jeune homme dont les cheveux blonds captaient la lumière vive du soleil de midi, et s'agenouilla pour se mettre à son niveau en l'abordant d'une voix chaleureuse et bienveillante :

- Tout va bien, tu n'es pas en danger. Prends une grande inspiration, et expire lentement.

La rousse posa sa main sur son épaule avec la tendresse d'une mère souhaitant rassurer sa progéniture et chercha à plonger son regard d'ambre dans le sien pour lui communiquer son absence de craintes.

- Tu as soif ? Viens, je vais t'aider à t'asseoir dans le coin repas, on pourra discuter tranquillement.

Puis elle ajouta, amusée :

- Je n'ai pas eu de comité d'accueil moi, tu ne te rends pas compte de la chance que tu as ! Tu penses pouvoir te lever ?

Son regard se posa très rapidement sur les deux dernières capsules closes. Leur tour viendrait-il avant qu'elle ne retourne dans la jungle bleue ? Pour l'heure, elle devait se concentrer sur ce nouveau venu.

- Comment tu t'appelles ?

Alice
❦ Feuille de Houx
Alice
Alice
Fear and panic in the air || ft. Alice A2BD9PF
Mer 12 Juil - 10:16
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Fear and panic in the air
Lucas & Alice

« Tout va bien, tu n'es pas en danger. Prends une grande inspiration, et expire lentement. »

Lucas entend une voix, à la fois proche et lointaine. Ses oreilles ne lui laissaient aucun répit, le bourdonnement dans ces dernières se faisant de plus en plus fort. Il ne peut pas le reconnaitre mais c’était un beau meltdown qui pointe son nez. Trop d’informations, trop de stimuli et surtout ce grand espace inconnu avait eu raison de lui. Il respirait fort, de manière erratique, comme si ses poumons étaient incapables de se souvenir de comment fonctionner normalement. Il est secoué de quelques sanglots, quelques tremblements à cause du choc. Il a mal aussi, comme s’il sentait pleins de petites aiguilles sur sa peau. Mais parmi cette bouillie de sensations très désagréable il sent quelque chose se poser sur son épaule. D’abords il se raidit un peu, pris par surprise, avant de se détendre lorsqu’il sent la chaleur de ce contacte se diffuser dans son corps. C’est rassurant et plutôt agréable -surtout par rapport au reste.

« Tu as soif ? Viens, je vais t'aider à t'asseoir dans le coin repas, on pourra discuter tranquillement. »

Lucas hoche péniblement la tête. Le bourdonnement se calme mais toute son énergie semble avoir été drainée par une force mystérieuse. Il essaye de relever un peu la tête mais tout lui apparaît si flou, si distordu. Il croise du coin de l’œil un légère reflet roux, très beau et digne d’un coucher de soleil. Il fini par comprendre que cela appartient à son interlocutrice ; le temps n’a pas l’air propice au coucher ou lever de soleil pour l’instant.

« Je n'ai pas eu de comité d'accueil moi, tu ne te rends pas compte de la chance que tu as ! Tu penses pouvoir te lever ? »

Il laisse échapper un bruit semblable à un petit rire entre deux sanglots. Il hoche la tête de nouveau, cette fois-ci avec plus d’énergie. Il se focus sur la douce voix pour réussir à faire redescendre la pression. Il sait au fond de lui qu’il va lui falloir encore plusieurs heures, voir jours, avant de retrouver sa consistance, mais c’était déjà un bon début. Entendre quelqu’un lui parler calmement, lui qui se sent tellement perdu, ça l’apaise. Il n’arrive pas encore à bien distinguer le visage de la personne qui lui fait face, mais une partie de lui espérait très fort que ce soit une personne de confiance et qui lui permettrait de répondre à cette question : où est-ce qu’ils sont ? D’une voix encore faible à cause des sanglots, Lucas répond

« … oui, je- je crois que je peux me lever … »

Suivant ses mots, Lucas parvient à se mettre au moins assis et faire face à la personne qui lui parle. Il voit donc un peu mieux le visage de la personne ; une personne avec un visage très avenant et aussi doux que sa voix. Il se sent un peu plus rassuré.

« Comment tu t'appelles ?

Je … Je m’appelle Lucas. Et t- et vous, vous êtes ? »

Il respire profondément. Hormis quelques bourdonnements, la crise semble passer. Il avait bien fait de se focus sur autre chose que la douleur et la peur qu’il avait ressentie.

« Je suis désolé de vous demander ça mais … Où est-ce qu’on est ? »

Tout en disant cela, il amorce un geste pour se relever, se tenant légèrement au bras de son interlocutrice.
Arya pour EPICODE
Lucas
≣ Fluorine mauve
Lucas
Lucas
Fear and panic in the air || ft. Alice Mp7o
Dim 16 Juil - 17:00
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Sous sa main, les tremblements se calmaient. La panique cédait doucement place aux interrogations logiques. Le chaos s'effaçait pour s'offrir à la raison. Avec son aide, l'androgyne parvint à se redresser lentement pour s'asseoir. La rousse lui offrit un nouveau sourire encourageant en se présentant à son tour :

- Enchanté Lucas ! Tu peux m'appeler Alice, et me tutoyer. Le vouvoiement n'a plus vraiment sa place dans ce nouveau monde, tu le remarqueras bien assez vite.

Inquiète qu'il ne perde à nouveau pied, la demoiselle l'observait attentivement. Ses yeux noisette la distinguaient enfin vraiment. En le voyant vaciller, elle s'étendit pour lui offrir un soutien le temps qu'il trouve son équilibre. Alice se souvenait de ses premiers pas, de ses chutes et maladresses. Mais la situation était bien différente. Elle était là pour lui. À sa question, elle hésita légèrement, marquant un arrêt, avant de souffler :

- D'après une personne que j'ai rencontrée, nous serions en Amérique du Sud, mais... Le continent n'a plus rien à voir avec ce qu'il était avant. J'ai pas mal rempli mes carnets à ce sujet, tu pourras les lire si tu veux.

Elle le guida doucement jusqu'au coin repas, constitué de deux tabourets découpé au prix de longs efforts dans un tronc mort, et d'une caisse de matériel vide retournée en guise de table. Astro Boy n'avait d'ailleurs pas apprécié qu'elle la subtilise ainsi, mais elle ne lui avait pas vraiment laissé le choix. Aidant Lucas à s'asseoir, elle alla récupérer sa gourde et la lui tendit poliment :

- Il est sûrement trop tôt pour manger, mais tu devrais au moins t'hydrater. L'eau potable ne manque pas ici, alors ne te restreins pas, d'accord ? La saison des pluies s'achève actuellement, certaines zones vont sûrement devenir plus arides. Il faudra faire attention, si tu voyages.

La survivante désigna le mur sur lequel la carte incomplète et ses annotations attiraient l'œil. Elle avait utilisé des fleurs très foncées, bouillie dans de l'eau puis écrasées en une sorte de purée pour ajouter un soupçon de couleur. La jungle était ainsi désignée par un joli bleu, mais nul ne pouvait dire combien de temps cela tiendrait.

- Ce sont les coins que j'ai explorés. Je ne suis pas allée bien loin, je n'ai fait que deux mille cinq cents kilomètres environ en six mois. En fonction des zones, le décor change du tout au tout, c'est rafraîchissant. Je te déconseille les grottes par contre...

Alice prit une inspiration, chassant le souvenir de cet incident, puis vint se rasseoir en face de lui et continua de l'abreuver d'informations en espérant qu'elles l'aideraient à s'ancrer dans cette nouvelle vie.

- J'ai croisé pas mal de survivants, tous différents, la plupart nomades. Quelques-uns ont l'ambition de construire des camps pour se rassembler. Si tu ne veux pas rester seul, tu n'auras aucun mal à trouver une communauté. Je pourrais même t'apprendre de quoi t'y faire accepter en un claquement de doigts ! Ajouta-t-elle fièrement en exagérant le trait. Au fait, elle, c'est Géraldine, elle est inoffensive et pas vraiment farouche.

Alice désignait la lamalpaga qui mâchonnait dans son coin, le regard doux, et peut-être un peu endormi. Elle n'avait étrangement pas réagi à l'arrivée du jeune homme. Son regard se porta ensuite sur le poignet de l'individu. Un code barre y figurait. Il était donc de la génération zéro, comme Zach. Qu'est-ce qui avait bien pu le pousser à s'engager dans le programme si tôt ? Elle devrait patienter avant d'aborder cette question. Nul ne servait de le brusquer.

Alice
❦ Feuille de Houx
Alice
Alice
Fear and panic in the air || ft. Alice A2BD9PF
Mar 18 Juil - 9:10
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Fear and panic in the air
Lucas & Alice

« Enchanté Lucas ! Tu peux m'appeler Alice, et me tutoyer. Le vouvoiement n'a plus vraiment sa place dans ce nouveau monde, tu le remarqueras bien assez vite.

Mmh … d’accord … »

Nouveau monde ? Il ne relève pas spécialement ces mots pourtant clés. Alice, c’est donc le nom de son interlocutrice, de celle qui a réussi à suffisamment calmer son début d’attaque de panique pour qu’il puisse parler et trottiner. Il ne saurait expliquer pourquoi, mais il a cette sensation que le prénom « Alice » va parfaitement à la jeune femme. Elle lui donne cette sensation d’être plus à l’aise que lui dans ce genre de Pays des Merveilles qui les entoure. Il vacille légèrement et se rattrape doucement à Alice qui semble lui proposer son aide sans même avoir besoin de lui dire. Lui qui n’est pas très à l’aise avec les nouvelles personnes d’habitude, il se sent … Un peu en sécurité ? Peut-être que le fait d’être perdu et d’avoir la tête qui tourne joue sur son jugement et son instinct de survie.

« D'après une personne que j'ai rencontrée, nous serions en Amérique du Sud, mais... Le continent n'a plus rien à voir avec ce qu'il était avant. J'ai pas mal rempli mes carnets à ce sujet, tu pourras les lire si tu veux. »

On est donc bien en Amérique du Sud ; pourtant rien ne lui rappelle son pays. S’il est bien au Pérou, qu’est-ce qui a bien pu se passer ? Et s’il n’y est pas, dans ce cas pourquoi il se réveille ailleurs ? Il a beau tenté d’y réfléchir, il n’arrive pas à comprendre. A la proposition des carnets, il se contente de hocher doucement la tête. Elle a rempli des carnets sur le sujet ? Mais depuis combien de temps ? Les questions se bousculent alors que ses lèvres restent scellées, comme si de la colle invisible l’empêchait de pouvoir articuler quoi que ce soit de cohérent. Il se laisse installer devant une table de fortune sur un des deux tabourets disponibles. Il ne se fait pas prier et laisse son corps frêle encore sous le choc se reposer. Il souffle, avant de passer la main dans ses cheveux nerveusement. La crise s’éloigne de plus en plus ; mais pour combien de temps ? Il prend la gourde qu’Alice lui tend, la remerciant avec une voix encore un peu faible, avant de boire une gorgée

« Il est sûrement trop tôt pour manger, mais tu devrais au moins t'hydrater. L'eau potable ne manque pas ici, alors ne te restreins pas, d'accord ? La saison des pluies s'achève actuellement, certaines zones vont sûrement devenir plus arides. Il faudra faire attention, si tu voyages.

On est en pleine saison des pluies ? Pourtant je me souviens pas que c’était le cas quand je me suis … euh, endormi ? Je sais plus trop, c’est encore très confus … »

Il suit le doigt d’Alice des yeux et il remarque effectivement une carte sur le mur. Une carte pas encore achevée, avec des annotations plus ou moins visibles. Il reconnaît sans soucis qu’il y a eu un gros travail fait dessus pour la rendre lisible et facilement remarquable au premier coup d’œil.

« Ce sont les coins que j'ai explorés. Je ne suis pas allée bien loin, je n'ai fait que deux mille cinq cents kilomètres environ en six mois. En fonction des zones, le décor change du tout au tout, c'est rafraîchissant. Je te déconseille les grottes par contre... J'ai croisé pas mal de survivants, tous différents, la plupart nomades. Quelques-uns ont l'ambition de construire des camps pour se rassembler. Si tu ne veux pas rester seul, tu n'auras aucun mal à trouver une communauté. Je pourrais même t'apprendre de quoi t'y faire accepter en un claquement de doigts !

Euh … Alice …

Au fait, elle, c'est Géraldine, elle est inoffensive et pas vraiment farouche. »

Il regarde la dénommé Géraldine ; une lamapalga absolument adorable sur laquelle Lucas se serait déjà jeté pour l’observer et la papouiller. Sauf que … Sauf qu’il est pris subitement d’une angoisse terrible, lui causant une vive douleur au ventre

« Alice … Tu me dis que tu as exploré pendant six mois … Et ces zones dont tu me parles me disent rien … Je sais pas si je suis un peu bête mais … Je suis dans ma capsule depuis combien de temps ? »

Il ne saurait expliquer, mais quelque chose ne collait pas. Il se souvient vaguement du programme, de sa collègue, de la capsule … Il se souvient aussi d’un coup de ses parents. Sa famille ; l’anxiété monte encore d’un cran. Il se mit à réfléchir à toute vitesse : sa famille devait être en sécurité non ? Quelque part, au moins. Peut-être qu’il y a eu une catastrophe naturelle récemment ? Un truc qui explique pourquoi Alice parcours depuis six mois des paysages qui ne lui disent rien, qui lui semblent totalement inconnu. Lucas commence à progressivement jouer avec ses doigts, puis ses cheveux, ayant des légers mouvements erratiques avec son corps d’avant en arrière. Quelque chose ne va pas.

« Alice … Qu’est-ce qui se passe ? Je suis désolé mais je comprends pas et je me sens pas très bien … »

Une goutte de sueur commence à couler le long de son front.
Arya pour EPICODE
Lucas
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Lucas
Lucas
Fear and panic in the air || ft. Alice Mp7o
Mer 19 Juil - 20:50
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Tout occupée à sélectionner les infos qu'elle souhaitait lui transmettre, Alice eu un temps de retard sur la réaction de l'éveillé. La panique revenait, elle le voyait sur son visage, entre choc et décomposition. Sa soudaine question lui fit craindre le pire... Sa discussion avec Rune sur les cryonisés de force lui revint en tête. Est-ce que ?...

- Lucas, qu'est ce qu'on t'a dit quand tu as rejoint le projet Perséphone ?

Mais elle voyait à son état s'aggravant, à la sueur perlant de son front, à la dilatation de ses pupilles, et à ses tics nerveux, qu'il n'était plus là. Alors elle vint s'asseoir derrière lui sans rien dire et l'entourra de ses bras pour le contenir, massant son épaule de son pouce en traçant des cercles en rythme réguliers.

- Désolée, j'ai voulu brûler les étapes, on va y aller plus doucement, chuchota-t-elle prudemment à son oreille. On a tout le temps dont tu as besoin. Je vais répondre à tes questions une par une, d'accord ?

Alice se concentra sur tout ce qu'elle avait appris depuis son réveil, notamment grâce à Nyx. Elle chassa la plupart des informations, qu'elle jugeait peu adaptées, et se focalisa sur les bases, sur ce qu'on leur avait appris au programme. Les réminiscences de la discussion qu'elle avait eue avec le recruteur, puis la présentation accompagnée de tous ces chiffres...

- Je crois me souvenir qu'ils avaient prévu que les capsules s'ouvrent simultanément au bout de quelques milliers d'années, mais je ne suis plus sûre du nombre et...

Son regard accrocha le poignet du blond tandis qu'elle le retournait délicatement, juste assez pour... Ah, c'est ce qu'elle craignait...

- Tu es de la génération zéro... Je comprends mieux. Tu n'as sûrement pas eu accès à autant de prévention sur ce qui nous attendait... Je suis de la première génération, j'ai été sélectionnée pour mes compétences. Il y en a eu deux autres, ensuite, mais je n'en connais pas les critères.

Elle se sentait si mal pour lui. Son cœur se serra à l'idée du chagrin qu'elle aurait éprouvé à sa place en se rendant compte que tout ce qu'elle connaissait avait disparu sans qu'elle n'en ai la moindre idée. Une pensée pour ceux laissés derrière fut rejetée vivement. La rousse devait se concentrer sur ce pauvre Lucas. Plus que jamais, il avait besoin de quelqu'un qui lui accorde du temps et de l'attention. Elle n'était clairement pas la mieux placée, mais elle devait essayer.

Alice
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Alice
Alice
Fear and panic in the air || ft. Alice A2BD9PF
Ven 21 Juil - 17:17
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Fear and panic in the air
Lucas & Alice

« Lucas, qu'est ce qu'on t'a dit quand tu as rejoint le projet Perséphone ?

Le projet … Perséphone ? »

Il semble totalement perdu. Le nom, sur le moment, ne lui dit rien. Puis d’un coup, il a l’illumination; c’était le nom donné à ce projet qu’il avait rejoins avec sa collègue. Avec tout ça, ça lui était sortit de la tête

« Ah oui ce projet … Mmh, pas grand-chose, juste qu’ils avaient besoin de volontaire … J’ai accepté de le faire pour accompagner une collègue qui avait peur d’y aller toute seule. Pourquoi cette question ? »

Lucas ne s’en est pas rendu compte, mais il transpire. Beaucoup. Il avait commencé aussi à se frotter les bras inconsciemment, comme pour se rassurer lui-même, tout en se balançant très légèrement d’avant en arrière. Tout son corps semble crier qu’il est à deux doigts de l’explosion, mais son cerveau ne lui renvoi aucune informations. Il sent d’un coup que Alice est venue derrière lui, le tenant légèrement et le massant. Il ne saurait expliquer pourquoi mais, sur le moment, ça lui fait du bien. Il respire et inspire lentement au rythme des tours qu’Alice fait avec son pousse. Cette étreinte est étrangement plutôt apaisante; et il en a bien besoin.

« Désolée, j'ai voulu brûler les étapes, on va y aller plus doucement. On a tout le temps dont tu as besoin. Je vais répondre à tes questions une par une, d'accord ? »

Lucas n’a jamais aimé les gens qui lui parlaient trop près de l’oreille, mais il sait reconnaître les efforts d’Alice pour l’aider et le rassurer. Alors il se contente de hocher la tête lentement pour signaler qu’il a compris.

« Je crois me souvenir qu'ils avaient prévu que les capsules s'ouvrent simultanément au bout de quelques milliers d'années, mais je ne suis plus sûre du nombre et... Tu es de la génération zéro... Je comprends mieux. Tu n'as sûrement pas eu accès à autant de prévention sur ce qui nous attendait... Je suis de la première génération, j'ai été sélectionnée pour mes compétences. Il y en a eu deux autres, ensuite, mais je n'en connais pas les critères. »

La voix d’Alice paraît subitement très loin. Il entend la suite de ce qu’elle lui disait, il sent même la main d’Alice prendre son bras près de poignet et de le tourner légèrement. Mais c’est comme si quelque chose avait été décroché; il n’arrive plus à se focaliser sur autre chose. Comment ça, “quelque milliers d’années” ? Est-ce qu’il s’est vraiment réveiller dans un monde si différent car c’est le futur ? Qu’il a dormi aussi longtemps dans cette capsule ? Puis la réalité le rattrape à la vitesse de l’éclair : ça signifie plus de famille. Plus de parents. Plus d’animaux. Plus de maison. Plus d’ami.e.s, plus de travail, plus de pays, plus rien. Tout est mort pendant qu’il dormait dans cette maudite capsule, pendant qu’il pensait faire une petite expérience de rien du tout. Sans s’en rendre compte, son souffle se fait court, il se met à respirer de manière très erratique, ses yeux se remplissent de larmes et aucun mot n’arrive à sortir de sa bouche. Ses balancements se font un poil plus fort, plus visibles mais, surtout, il marmonne quelque chose d’incompréhensible tout en secouant la tête de gauche à droite.

Il refuse. Il refuse de croire qu’il s’est réveillé aussi loin dans le futur, qu’il a perdu toute sa famille depuis si longtemps que la moindre chance de les retrouver s’est évanoui. Il n’arrive pas non plus à accepter la perte de ses animaux de compagnie, de son petit confort, de son travail … Il n’a pas envie d’y croire mais pourtant, dès que ses yeux observent ce qui l’entoure, au fond de lui il sait. Il sait qu’Alice a raison. Les larmes montent avant de couler le long de son visage tel un torrent, le trop plein est impossible à gérer pour lui. Il a le souffle de plus en plus court et sa vision se brouille; il est trop tard pour revenir en arrière. Autant pour sa crise … Que pour sa vie d’avant. Lucas prend toute l’énergie qui lui reste pour marmonner entre ses dents serrés

« ... dois … m’allonger … pardon … »

Il ne peut s’empêcher de s’excuser malgré la douleur physique –et mentale, qu’il ressent. Parce qu’il sait qu’Alice n’y est pour rien et qu’il ne veut pas qu’elle ait peur. Parce qu’il sait qu’après coup, il va se sentir très mal et très bête d’avoir laisser la panique prendre le dessus.
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Lucas
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Lucas
Lucas
Fear and panic in the air || ft. Alice Mp7o
Ven 28 Juil - 18:43
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À chacune de ses réponses, la rousse déchantait davantage. Bon sang, le pauvre avait l'air si perdu... Elle se sentait mal pour lui. Son cœur se serrait dans sa poitrine, comme le soubresaut d'un instinct maternel réprimé trop longtemps. Chacun de ses gestes, de ses mots, était choisi avec soin dans le but de ne pas l'effrayer davantage. Mais comment rassurer quelqu'un qui vient d'apprendre qu'il a dormi des milliers d'années et perdu tout ce qu'il avait avant, tout ça, sans avoir été mis au parfum ? Elle avait beau y réfléchir, rien ne lui venait.

Bientôt, sa cage thoracique s'agita, et la jeune femme sentit une larme tomber sur son poignet. Elle continua de le bercer doucement, jusqu'à ce qu'il demande à s'allonger. Alors, tout en douceur, elle l'aida à se lever et le guida vers sa cabine, qu'elle avait aménagée en un lit plutôt confortable. Elle tapota l'oreiller de fortune rempli d'herbes séchées et lui indiqua en souriant :

- Il est tout à toi, mets toi à l'aise et repose-toi autant que tu veux. Je serais juste à côté à faire du thé.

Dès qu'il fut installé, la survivante relâcha la tension qui nouait ses épaules en les faisant rouler. Comme elle craignait de laisser le nouveau venu seul, elle prit l'eau de sa gourde pour remplir le récipient et le mettre à chauffer. Du coin de l'œil, elle observait le garçon, pâle et paniqué. Elle espérait que le thé lui ferait du bien. Peut-être pouvait-elle trouver une façon de détourner son attention, un sujet plus joyeux ?

- Tu aimes le café, Lucas ? Si on arrivait à construire un four, je pourrais faire des gâteaux. J'ai du sucre, de la farine, les œufs se trouvent assez facilement... Il ne me manque que le lait, mais de la compote de fruit peut le remplacer, pareil pour le beurre et les œufs, dans les faits. Ce serait vraiment génial, tu imagines ? Des sablés pour déguster avec le thé, ou le café, comme tu préfères !

Un grand sourire illuminait ses traits à cette idée, qui, après tout, venait tout juste de lui traverser l'esprit, il fallait bien l'avouer. Comme cela lui manquait. C'était une des choses qu'elle préférait quand elle allait chez ses parents. Sa mère prévoyait toujours des douceurs pour accompagner les discussions, qu'elles soient joyeuses et naïves comme quand ils lui avaient annoncé leur remariage, un concept à la mode, ou plus dures, quand son père avait appris qu'il avait un cancer des poumons. Elles lui avaient toujours dit d'arrêter de fumer.

- Moi aussi, j'ai tout perdu, souffla-t-elle doucement, un peu honteuse. Mais c'était ma décision de tourner le dos à ce qu'il restait de ma première vie, au monde d'avant. Je n'ose imaginer ce que j'aurais ressenti si l'on m'avait privée de ce choix...

Alice
❦ Feuille de Houx
Alice
Alice
Fear and panic in the air || ft. Alice A2BD9PF
Sam 19 Aoû - 17:03
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Fear and panic in the air
Lucas & Alice

Le bercement doux et rassurant d’Alice réussi à apaiser Lucas, au moins légèrement. Suffisamment pour ne pas partir totalement au loin et se sentir déconnecter de son propre corps ; ça lui était déjà arrivé. Quelques fois. Et c’était assez effrayant, pour lui comme pour les personnes qui l’entourait à ce moment-là. Il essaye de suivre les mouvements, de se focaliser sur la voix d’Alice mais tout semble à la fois loin et proche, clair et flou, sans âme et douloureux. Il est difficile pour lui de décrire ce qui lui traverse le corps et l’esprit à chaque fois que ce genre de « crise » lui arrive car au fond, il ne le comprend pas lui-même. Chaque crise semble unique et similaire à la fois, avec des réactions qu’il ne peut contrôler. Parfois il pleure, parfois il hurle, parfois il est même … Violent. Et ça ne lui plaît pas du tout. Il se laisse guider par Alice sans même résister -il se sent bien trop faible de toute façon. Il sent quelque chose autour de lui, il ne distingue pas bien ce qui l’entoure mais il fait confiance à sa pauvre partenaire de fortune.

« Il est tout à toi, mets toi à l'aise et repose-toi autant que tu veux. Je serais juste à côté à faire du thé. »

Il hoche la tête, ou en tout cas il essaye autant que possible. Une fois allongé, il sent quelque chose de doux sous ses cheveux. C’est agréable et ça sent plutôt bon. Ça lui rappelle étrangement les forêts du Pérou : une douce odeur d’herbe, légèrement terreuse, avec l’humidité qui l’englobe. Les yeux fermés, il essaye de se concentrer sur sa respiration pour la contrôler. Cette dernière, d’abord assez saccadée, redevient petit à petit plus à la normale. Puis il entend les bruits : de l’eau, des vapeurs, une légère chaleur qui vient par vague. La panique est toujours là, mais elle semble accepter de ne pas prendre plus de terrain, ce qui est un bon début. Il faut croire que l’aura apaisante d’Alice marche particulièrement bien sur lui et même s’il ne peut l’exprimer, il lui en est très reconnaissant. Au fond elle ne le connaît pas et rien ne l’obligeait à l’aider et s’occuper de lui.

« Tu aimes le café, Lucas ? Si on arrivait à construire un four, je pourrais faire des gâteaux. J'ai du sucre, de la farine, les œufs se trouvent assez facilement... Il ne me manque que le lait, mais de la compote de fruit peut le remplacer, pareil pour le beurre et les œufs, dans les faits. Ce serait vraiment génial, tu imagines ? Des sablés pour déguster avec le thé, ou le café, comme tu préfères ! »

Il suit la douce voix d’Alice et de les imaginer autour d’un thé ou d’un café avec des gâteaux, ça lui tire un sourire. Il ouvre doucement les yeux, c’est encore un peu flou mais il réussi à voir un peu ce qui l’entoure. Assez rapidement, il comprend qu’il est dans une capsule similaire à la sienne ; Alice se tient près de lui, occupée avec ce qui semble être de l’eau qui chauffe. Il comprend mieux d’où venait la sensation de chaleur. Il se râcle légèrement la gorge et d’une fois un peu étouffée mais plus calme il lui répond

« Ça serait … Vraiment chouette. J’aime beaucoup les gâteaux aussi. »

Un nouveau sourire se dessine sur son visage. Puis il réussi à bouger légèrement la main, la posant sur sa poitrine. C’était un réflexe qu’il avait à chaque fois qu’une crise commençait à se calmer ; comme pour vérifier que son cœur marche encore. Et puis, la fraîcheur de sa main sur son torse lui faisait toujours du bien, agissant comme un calmant doux. Sa vision se stabilise, sa respiration encore un peu agitée semble se calmer petit à petit. Il se sent encore un peu faible, comme après plusieurs jours de maladie, mais il n’a pas envie de rester dans cet état. Il avait promis à sa famille de prendre soin de lui, après tout n’est-ce pas pour ça qu’il avait vu une psy pendant toutes ces années ? Alors il relève doucement la tête, juste assez pour voir le visage d’Alice. Il n’arrive pas à distinguer quelles émotions se dessinent sur ce dernier

« Moi aussi, j'ai tout perdu. Mais c'était ma décision de tourner le dos à ce qu'il restait de ma première vie, au monde d'avant. Je n'ose imaginer ce que j'aurais ressenti si l'on m'avait privée de ce choix... »

Lucas hoche doucement la tête. Se relevant, il réussi à rester assis, utilisant ses mains et ses bras pour tenir. Il sent ces derniers trembler légèrement, sûrement dû à la fatigue et à ce pot pourris d’émotions. Il comprend maintenant que l’expression sur le visage d’Alice était sûrement de la tristesse ; en tout cas c’est ce qu’il suppose.

« Je suis désolé. »

Il respire lentement avant de reprendre

« Je suis étonné d’apprendre que des gens ont choisis volontairement d’entrer dans ce … Programme ? Mais je pense que je n’ai pas à juger, après tout je ne connais pas tes motivations. »

Il marque une pause, avant de dire dans un souffle, l’air embarrassé

« Et puis après tout ça ne me regarde pas. Enfin sauf si tu veux en parler. Enfin je- je ne t’oblige à rien. »

A se sentir embarrasser il en oublie presque que sa crise semble passer minutes après minutes. Puis il se rappelle vaguement de ce que lui avait demandé Alice

« Ah, et j’aime autant le café que le thé. Et Alice … Euhm … »

Il réussi à se tourner légèrement vers elle, le regard un peu fuyant par honte d’avoir, encore une fois, craquer devant quelqu’un

« Merci beaucoup. J’imagine que c’est jamais très agréable de devoir gérer quelqu’un qui perd pied … Et tu m’as beaucoup aidé. Alors merci. »
Arya pour EPICODE
Lucas
≣ Fluorine mauve
Lucas
Lucas
Fear and panic in the air || ft. Alice Mp7o
Mer 30 Aoû - 22:24
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Elle était parvenue à lui insuffler un peu de sa bonne humeur en parlant de pâtisseries. C'était un petit pas, mais c'était mieux que rien. À présent assis, le jeune homme l'observait et en vint à lui présenter des excuses.

- Ne le sois pas, soupira-t'elle doucement, il faut toujours assumer les conséquences de ses choix. À trop regarder en arrière, on fini par rester coincés.

Elle en savait quelque chose... Elle balaya les craintes du blond d'un geste de la main :

- Elles n'ont rien d'honorables, je voulais seulement fuir des problèmes, en quelques sortes. C'était un choix égoïste. Pour autant, je ne regrette pas.

Ne souhaitant pas s'appesantir sur des détails, la rousse fut ravie de le voir revenir sur ses préférences gustatives. Il lui offrit même des remerciements qui firent rebondir la jeune femme rapidement, presque honteusement, en se rapellant qu'elle avait failli ne jamais revenir à la ruche :

- Allons, tu n'as pas à me remercier pour ça, je t'assure ! N'importe qui en aurait fait de même. Et c'est bien normal après tout. J'ai foi en cette nouvelle chance de prouver que l'humain n'est pas seulement un monstre d'égoïsme, et je suis prête à faire tous les efforts nécessaires pour le démontrer.

Alice se passa la main dans les cheveux. Ce genre de grands discours, ça ne lui ressemblait pas, mais alors pas du tout. Et pourtant... Elle se sentait en accord avec ses paroles. Elle, qui avait toujours eu des principes marqués, trouvait dans cette deuxième vie l'écho de ses convictions. Plus les jours, les mois, passaient, et plus la survivante se sentait à sa place. Loin du consumérisme, loin de la routine citadine, elle ne pouvait rêver d'un tel cadre avant sa mise en sommeil. S'il ne lui avait pas manqué son âme-sœur, alors elle se serait sentie complète pour la première fois de ses deux vies. Non... Pas complète, mais presque. Il manquait quelque chose, un désir viscéral qu'elle ne savait nommer.

- Quel âge tu as, si ce n'est pas indiscret ? C'est que... Tu fais très jeune. Dans mon souvenir, les mineurs n'étaient pas admis. Après, peut-être qu'au vu de ta situation... Ils se sont moins foulés à respecter les règles... Ah, désolée, c'est maladroit...

Tout en remplissant deux bols de coco d'eau brûlante, la jeune femme songea qu'elle manquait cruellement de tact dans ce genre de moment. Tirant d'une étagère un ballotin de feuille, elle en extirpa délicatement quelques fèves torréfiées qu'elle écrasa avec un pilon dans un mortier avant de verser la poudre charbonneuse ainsi obtenue dans sa tasse et de touiller. Une odeur de plante légèrement terreuse et de caramel empli aussitôt l'endroit, changeant drastiquement l'atmosphère humide et austère en un lieu accueillant et chaleureux.

Dans la deuxième tasse, la rousse plongea quelques feuilles séchées de camomille, de verveine et de sauge ananas. Cette dernière dégageait une puissante fragrance du fruit du même nom dès lors qu'on la manipulait. Elle se demanda si le survivant connaissait ça et lui tendit quelques feuilles :

- Tu en as déjà vu ?

Alice
❦ Feuille de Houx
Alice
Alice
Fear and panic in the air || ft. Alice A2BD9PF
Dim 1 Oct - 16:09
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