Lucas ne savait pas quoi faire. Voilà maintenant quelques jours qu’il est réveillé. Il n’a pas fait le compte exact; les souvenirs suivant son réveil sont assez flous et confus. Ce qui peut se comprendre au vu de l’énorme panique qui l’a saisie lorsqu’il a suffisamment ouvert les yeux pour s'apercevoir que, clairement, quelque chose clochait. Quelque chose clochait même ÉNORMÉMENT. Heureusement pour lui -mais pas pour elle, il a fait la rencontre d’une personne à ce moment là. Ce qui l’a clairement aidé à se remettre plus vite et de ne pas affronter tout ça tout seul. Maintenant, qu’est-ce qu’il allait bien pouvoir faire ?
Après beaucoup de débat avec lui-même, sa conscience et ce qu’il peut voir autour de lui, il a fini par se mettre en route pour parcourir un peu la zone. Déjà, il ne fait pas trop chaud -un bon point. Il y a de l’eau et quelques vivres, deux autres bons points. Mais il avait cette impression énorme de vide qui amplifie beaucoup son anxiété. Les grands espaces, ça fait peur. Parce que tout peut arriver de partout en même temps et son sentiment de sécurité se situe actuellement dans les négatifs. Alors armé de seulement son anxiété généralisée, sa tenue de réveil et ses affaires, il entreprit d’avancer.
Enfin, “avancer”. Lucas n’est pas vraiment un modèle d’humain sportif, ni très persévérant, ni très courageux. Plusieurs fois il s’est dit qu’il valait mieux rester là d’où il venait … Avant de se raisonner et de reprendre la route. Une fois sous la douce chaleur du soleil et face à la cascade, son anxiété semble s’apaiser. Peut-être qu’après tout, ça ne serait pas si terrible ? Et puis, d’après Alice, il y a d’autres personnes -enfin sûrement ? Lucas continue de marcher, longeant le grand bassin dans lequel la cascade se déverse. Obnubilé par le bruit et la beauté de l'eau, ses yeux, qui devraient plutôt se focus sur la route, n’ont pas vu l’énorme pente près du dit bassin. Et c’est bien tête la première que Lucas se mit à tomber, puis rouler le long de cette pente.
Hormis un long cri de panique, de surprise et de douleur, rien d’autre ne peut sortir d’entre ses lèvres. Enfin ça, c’était avant que la pente s’arrête brusquement, poussant Lucas à tomber d’une hauteur proche des deux mètres. Est-ce que son heure était arrivée, si vite ?
“OOOOOOOF !”
Son dos rencontre quelque chose d’à la fois mou … Et dur ? En tout cas, ce “truc” a aidé à ralentir suffisamment sa chute pour ne pas le tuer. Ouf. Ouvrant les yeux, il vit au-dessus de lui le ciel. Mais sur quoi il pouvait bien reposer ? C’est lorsqu’il tente de poser la main au sol et que cette dernière rencontre un truc un peu mou qu’il comprend qu’en-dessous de lui, c’est un truc vivant. Un être vivant, pour être exact. Sentant la panique montée, il tente de se dépêtrer de la situation, mais il ne réussit qu’à faire des mouvements proches d’un break-dance un peu nul sans parvenir à se relever. D’une voix très faible et noyée dans son anxiété, il parvient à échapper un léger
« Merde ! » Maggie regarde le sang couler le long de son avant-bras, offusqué que sa propre hémoglobine ose sortir de son corps, long filet gouttant dans l’eau à ses pieds et attirant de tout petits poissons. Il s’est coupé. Sur un caillou. Un rocher pour être exact, une trace rouge encore visible sur l’offensant. C’est une tendance récurrente avec lui, de s’écorcher n’importe où et n’importe quand. Il ne fait pas assez attention, peut-être parce qu’il n’en a pas grand-chose à faire, ou parce que son taux de chance est inexplicablement bas. Le problème est que, son sang coule, et il n’a plus de bandage, ou d’antiseptique. Il pourrait découper le t-shirt qu’il n’utilise au final pas tant que ça, préférant -comme maintenant, même s’il a dézipper le haut avec la chaleur- la combinaison chronique. Plus pratique pour marcher, plus pratique à rincer, meilleure protection que le tissu fin des vêtements. Donc, oui, il pourrait. Mais vu qu’il doute qu’il y ait un nouveau magasin de vêtements, il préfère conserver l’unique autre tenue en sa possession. Non. Réfléchissons pendant qu’il se vide de tout ses litres de rouge. Mintaka avait utilisé un espace de cataplasme sur sa jambe, et Rune lui avait montré comment nettoyer sans rien et des plantes pour la cicatrisation. C’était quoi déjà…du plantain ? Il se souvient que c’était un peu poilus. Recouvrir la mixture avec de la boue pour faire tenir… Ça devrait aller…Hmm.
.. « C’est quoi ç- » SHPLAFF Il voulait dire c’est quoi ça, référant à un bruit bizarre et soudain. Il s’est fait écraser avant de finir. Un poids soudain sur lui, il a eu le réflexe de mettre un de ses bras à l’arrière de sa tête pour ne pas s’éclater le crâne, tandis que l’autre essaye de se rattraper à quelques chose. Ce qui ne marche pas. Il se retrouve donc à terre, allongé, genoux pliés dans quinze centimètres d’eau. Ça valait le coup de retrousser le bas de sa combi. Et il réalise à peine ce qu’il se passe qu’il sent une main un peu trop familière sur sa cuisse. Et un truc qui s’agite dans tout les sens, sans réussir à juste… bouger de là ?
Maggie se redresse à moitié assis, mains derrière lui comme appuis, cheveux dans les yeux et la bouche, trempé, avec probablement de nouvelles écorchures et des bleus qui n’attendent que de se montrer. Le type dit un truc qu’il ne comprend même pas, et qu’il ne cherche pas à comprendre. Il est. Fumant. Fumant de colère. Yeux bleus trouvant la personne qui est toujours assise à moitié sur lui et à moitié entre ses jambes, dans ses jambes, au-dessus, en dessous (en vrai comment ce mec a fait pour s’empêtrer d’une telle façon indescriptible ??), il trouve son regard et le tient de longues secondes.
« Ça te dirait pas de, BOUGER TON CUL DE MA PEAU ? » Oui. Donc. Il n’est pas super content et il crie peut-être un peu fort alors que le gars a l’air réellement désolé en plus de totalement paumé. Sans compter que lui non plus ne doit pas forcément être compréhensible pour l’autre. Mais se prendre un corps entier venu de nulle part sur la tronche et se faire presque noyer par la même occasion, bah, ça ne met pas de super bonne humeur. Ça fout, comme qui dirait, les boules, les glandes, la loose et la haine. Et son problème de bras n’est toujours pas réglé.
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Maggie
Jeu 20 Juil - 18:16
As I stumble around Lucas & Maggie
Alors qu’il est très inquiet d’avoir potentiellement tué quelqu’un avec la seule force de son coccyx, il se sent subitement basculé sur le côté, bousculer par l’être humain qui semble vouloir se relever et se mettre en position assise. Sauf que Lucas a peur ; il ne voit pas très bien à cause de la chute, de l’eau, de ses cheveux devant ses yeux, d’un tas de choses en réalité ; alors il panique un peu et il se retrouve à s’accrocher comme il peut. La peur de se retrouver à tomber encore plus bas le saisit à la gorge et il n’arrive plus à réfléchir clairement et c’est probablement pour ça que l’inconnu n’arrive pas à se mouvoir plus que ça. Ce qui le sort de sa torpeur ? Une voix, ferme, dur et surtout très énervé qui lui hurle dans une langue qu'il ne comprend pas
“Ça te dirait pas de, BOUGER TON CUL DE MA PEAU ?”
Il pousse un petit cri de surprise, avant de se boucher les oreilles avec ses mains par réflexe. Les bruits forts et les cris, ça le stress. Il se retrouve de nouveau bousculer, mais cette fois-ci ses mains sont bien trop occupée à protéger ses tympans pour l’empêcher de partir en avant et d’atterrir face la première au sol à côté de l’inconnu. C’est humide, c’est légèrement froid, exactement ce qu’il lui faut pour remettre ses idées en place. Il roule sur le dos en respirant fort, visage vers le ciel et le soleil. Il écarte légèrement les bras pour sentir le sol autour de lui, poussant un léger soupir de soulagement ; au moins il était sur la terre ferme. Plus de chute. Les yeux légèrement fermés, il les ré-ouvre très vite avant de se redresser en position assise, droit comme un “i” avant de reculer légèrement pour s’éloigner de l’inconnu. Après tout, il avait eu si peur qu’il ne se sent pas vraiment en sécurité pour l’instant
“Je suis désol-”
Il s’arrête. Il a commencé à parler en japonais, mais l’inconnu n’a pas l’air de parler la langue. Il reprend donc, dans un anglais très fluide mais teinté par son accent espagnol
“Je suis désolé, je n’ai pas compris ce que vous avez dit … Je suis désolé j’ai du vous faire mal, pardon pardon”
Tout en disant cela, Lucas incline légèrement la tête à chaque “pardon” et “désolé” qui sort de sa bouche. Alors qu’il relève la tête, il voit le sang sur le bras de l’inconnu et il pousse un cri de surprise avant de lui saisir le bras pour regarder de plus près ; il se met subitement à parler à la vitesse de la lumière
“Oh non oh mon dieu, oh non non non non ! C’est de ma faute, je suis tellement désolé pardon je voulais pas vous blesser je sais pas ce qui s’est passé et je me suis retrouvé à tomber de là-haut et- oh non je suis tellement désolé pardonnez-moi j’aurais dû faire attention”
La peur que ressentait Lucas face à l’inconnu s’est envolé, ne laissant qu’une immense culpabilité puisque, pour lui, cette blessure est forcément de son fait. Par contre ses propres blessures, notamment à sa main et sur l’une de ses épaules, il ne les voit pas. Comme très souvent d’ailleurs.
Urgh, qu’est-ce qu’il fait l’espèce de raton laveur géant. Oui, parce que désolé, mais ses cris ressemblent à des bruits de ratons. Sérieusement, Maggie lui dit de bouger, dans le sens ne pas rester sur ses genoux, pas dans le sens faire un breakdance sur lui et rouler au sol. C’est quoi son problème, il fait une crise cardiaque ? Un AVC ? Ou une grosse crise d’épilepsie ? Franchement, vu le bougre, les trois en même temps ne serait pas étonnant. C’est ridicule. Et le brun regarde toute la prestation de danse moderne avec une grimace et un certain dégoût au visage. Et d’accord, il lui a peut-être fait peur en criant comme ça dans sa face, mais… Mais il a mal au cul. Alors. Hein.
Au moment où l’autre se redresse, Maggie à toujours un air sceptique, ce type ne tient juste pas en place. Et il demande beaucoup trop pardon. Est-ce qu’il n’a, absolument aucune fierté ? Qu'est-ce que c'est que cette espèce de mauviette de premier choix ? Maggie a presque envie de lui dire de se mettre du plomb dans le ventre, vraiment. Mais, et bien, il n’a le temps d’absolument rien dire, parce que l’inconnu, qui cause avec une espèce d’accent mi-quelque chose et mi-quelque chose (ce n’était pas une sorte d’espagnol tout à l’heure ? Il était bien trop énervé pour faire attention), lui saisit le bras, celui qui est plein de sang et qui tâche sa combi.
Et, il parle. Il parle, beaucoup. Et il s’excuse encore. Est-ce qu’il respire parfois ou bien ? À ce point, Maggie est plutôt une espèce de poisson hors de l’eau, bouche ouverte, yeux ronds, qui ne sait pas si ce qu’il se passe devant lui est réel ou un sketch plutôt qu'un chat feulant. Et puis, tout va beaucoup trop vite, il ne suit pas, il n’a pas le temps de réfléchir. Alors, il le regarde, comme un idiot, sans mots, comme pour compenser le flux de parole qui s’est échappé du blond, il le regarde peut-être un peu trop longtemps comme ça, avant d’enfin réagir sans trop en revenir.
“Non, mais, c’est bon, tais-toi.” Il tire son bras hors de la poigne de l’autre, passant lui aussi à un anglais accentué. “Ça va, je vais bien, je me suis fait ça avant que tu me pleuves dessus ok ?” Qui aurait cru qu’il vivrait la chanson it’s raining men en direct live. Vraiment, qui ?
“Regarde-toi plutôt. T’es blessé de partout.” Il le dit, parce qu’il a la nette impression que le gars ne s’en rend pas compte. Enfin, il ne peut pas juger, il est le premier à ignorer quand il se blesse. “Rien de cassé ?”
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Maggie
Lun 31 Juil - 17:11
As I stumble around Lucas & Maggie
Il voit le bras de l’inconnu s’arracher de son éteinte. Il ouvre la bouche pour s’excuser de nouveau –après tout on ne saisit pas les gens comme ça sans rien dire, il le sait mais il n’a pas réfléchi, mais il se fait interrompre avant même d’avoir commencé
“Non, mais, c’est bon, tais-toi.”
Pris de court, il ne dit donc … Absolument rien. Est-ce que c’était une demande, une injonction, un ordre ou une blague ?? Dans le doute, il préfère ne rien dire, du coup. Après tout il vient de tomber sur un inconnu, le blesser, l’écraser et le mettre en colère ; il n’a pas spécialement envie de tenter le diable. Déjà qu’il a dû mal avec les gens qu’il connaît bien alors un énième parfait inconnu … Décidément la chance n’est pas de son côté.
“Ça va, je vais bien, je me suis fait ça avant que tu me pleuves dessus ok ?
… Mais il ne pleut pas ?”
Lucas lève la tête vers un ciel bleu avec un très beau soleil. Clairement, il se dit que soit il n’a pas compris car c’est une expression anglophone qu’il n’a pas, soit que l’inconnu ne sait pas bien parler anglais aussi. Dans tous les cas, cette remarque lui passe au-dessus de la tête : tellement qu’il oublie de se taire finalement.
“Regarde-toi plutôt. T’es blessé de partout.
Ah, euh …”
Lucas se regarde. Effectivement, des bleus, des coupures et … Même un peu de sang sur ses mains ? Heureusement la combinaison semble avoir absorber le reste et bien qu’elle fasse un peu la tronche, elle reste assez intacte. Le problème c’est que porter la combinaison, ça le tend car elle se colle à lui, alors il la porte façon mécano : avec le haut baissé et attaché à la taille. Mais étrangement -ou pas, son tee-shirt n’a pas trop apprécié la chute et se retrouve troué et avec des taches de sang. Est-ce celles de Lucas ou de l’inconnu, ça c’est impossible de le savoir. Du coup, perdu pour perdu, Lucas essuie ses mains sur son tee-shirt pour enlever le sang et les petits cailloux présent dans ses plaies.
“Désolé, j’avoue j’ai pas trop fait attention à moi, j’ai vu ton sang en premier. Et j’ai … un peu paniqué. Pardon.”
Lucas fini par se retourner, retirer son tee-shirt et essuyer son visage puis le reste de sang sur ses bras et sa combinaison avant de le remettre comme si de rien n’était. Il refait face à l’inconnu
“Rien de cassé ?
Ah euh, je sais pas.”
Il se lève en prenant appui sur le sol, mais une fois presque debout il perd l’équilibre à cause d’une grosse douleur à la cheville … Avant de retomber sur l’inconnu. Mais cette fois-ci il réussit à se rattraper avec ses paumes, se retrouvant à quatre pattes au-dessus de l’inconnu. Oh non, il ne va pas être content. Peut-être que c’est aussi parce qu’ils ne se connaissent pas du tout ? C’est vrai qu’il a oublié les présentations et rien qu’à cette idée, il se sent très bête
“Ah, désolé … Au faite, je m’appelle Lucas c’est quoi ton nom ? Ah, et je crois que je me suis foulé la cheville”
Il faut croire que connaître l’ordre à utiliser pour donner des informations c’est pas son fort.
Non seulement Maggie est tombé sur une puce infernale, enfin plutôt la puce lui est tombée dessus, mais en plus, une puce infernale débile. C’est quoi ça, il a été fini a la pisse ? Il secoue juste la tête, histoire de, d’oublier ça. Vraiment, de rayer cette interaction de sa mémoire. Peut-être que c’est seulement avec la barrière de la langue, les mots sont déformés, d’autres passent à la trappe… N’y pensons plus.
Au moins, le fou semble enfin tilté qu’il est un peu cabossé de partout, dieu merci. Maggie hausse les épaules à son énième demande de pardon, de pas avoir fait attention a soi, ce qui est une chose étrange à chercher à se faire pardonner. Et pendant que le type se fait une petite toilette, lui observe sa plaie à nouveau. Le sang est plus clair. C’est bien, cela veut dire qu’il y a moins d’hémoglobine qui se mélange à l’eau, donc moins qui coule, donc qu’il coagule tant bien que mal. Mais surtout mal.
Lui aussi retire donc le haut de sa combinaison, nouant les manches autour de sa taille de façon similaire à l’accoutrement de l’inconnu. À la différence près qu’il n’a pas de t-shirt, mais ce n’est pas important. Faire ceci va lui permettre nettoyer et bander plus facilement. Et bien sûr, c’est à ce moment que mister catastrophe. Lui retombe dessus. Il a tourné la tête DEUX minutes et maintenant, ils sont nez à nez. Sérieusement, c’est quoi ce sketch ?! Ce serait le monde d’avant, le brun aurait hurlé à la caméra cachée, parce que personne n’est aussi gauche. C’est impossible.
Et au moment où il pense que ça ne pourrait pas être pire, au moment où il s’apprête à lui crier dessus à nouveau… Le mec se présente. Franchement, à cet instant, Maggie fait une imitation assez bluffante de poisson. Yeux ronds, bouche qui s’ouvre et se referme, l’air mort à l’intérieur… Il ne pouvait pas, bouger de sa position avant de dire son nom ? Ça n’aurait pas pu attendre cinq petites secondes ? Est-ce qu’il est tombé sur la tête tout à l’heure en plus de la sienne ? Parce que clairement, rien n’est bien huilé là-dedans !
“Je.. Maggie..” Ouais, il est trop étonné et en territoire inconnu sur l’échelle des trucs cons qui peuvent lui arriver qu’il répond sans crier. Incroyable mais vrai.
“Tu comptes me rester dessus où tu veux qu’on fasse quelque chose pour ta cheville ?” Non parce que, ce n'est pas super pratique quoi. Et il a mal au cul d’être assis comme ça dans les cailloux en pleine rivière. L’autre doit avoir mal aux paumes, mais bon, vu comment il est lent de la casserole, assurément qu’il ne s’en rend pas compte.
Surréaliste. Vraiment.
Maggie
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Maggie
Jeu 10 Aoû - 18:13
As I stumble around Lucas & Maggie
“Je.. Maggie.
J’aime bien ce prénom.”
Lucas n’ajoute rien de plus. Les présentations sont faites donc les choses devraient mieux se passer non ? En tout cas c’est ce que lui disait ses parents. Se présenter c’est important pour laisser une bonne impression aux autres : les regarder dans les yeux, dire son nom, serrer la main. Sauf que Lucas n’aime pas trop le contact visuel, il n’a plus de nom de famille et ses mains sont déjà très occupées à le retenir de tomber encore plus bas. Physiquement parlant.
“Tu comptes me rester dessus où tu veux qu’on fasse quelque chose pour ta cheville ?
Oh, euh oui.”
Il ne s’est pas excusé cette fois-ci. Trop occupé à essayer de se redresser sans faire mal à Maggie, il réussi à trouver un appui avec sa jambe, celle encore fonctionnelle en tout cas. Il recule doucement pour finir par s’asseoir, les jambes étendues devant lui. La douleur de sa cheville commence à se faire ressentir et il tire une légère grimace accompagnée d’un Aïe à peine murmuré. Il essaye de masser sa cheville mais la douleur l’empêche de se concentrer. Il se rend également compte qu’il a les paumes toutes griffées, probablement quand il est tombé à quatre pattes. Décidément, survivre dans la nature c’est bien plus difficile que dans les films.
“Dis Maggie …”
Il commence à tourner la tête vers ce dernier mais il se fait couper net dans sa phrase. Maggie, qui est toujours juste à côté de lui … Est torse nu. Ce qui, dans un premier temps, fait piquer un énorme fard à Lucas qui ne sait plus où poser ses yeux. Il finit par simplement tourner la tête très vite et fixer le bout de ses pieds. Les joues en feu, sa peau de teintant d’un rouge pétant, il essaye de parler mais tout ce qui sort ce sont pleins de petites onomatopées qui se mélange. Il a toujours été très mal à l’aise avec le fait de voir des personnes partiellement dénudées, surtout les hommes. Lui qui n’a aucune espèce de connaissance en tout ce qui touche l’intimité, il se fait facilement impressionner.
“Euh, mmh … Je suis désolé d’être retombé. Je me suis réveillé il y a pas trop longtemps et je suis … Un peu perdu.”
C’est un euphémisme.
“Je crois que j’ai des trucs dans mon sac mais je sais pas trop comment soigner les humains … Ça serait plus facile si j’étais un chien. Ou un chat. Ou un lapin. Est-ce que tu sais comment faire pour ça ?”
Il montre la blessure de Maggie puis ses mains et ses genoux. Il en vient à regretter de ne pas avoir été médecin ; c’est quand même plus simple pour survivre.
Oh bah super s’il aime bien ce prénom. Écoutez, au moins ça lui change des remarques peu finaudes par rapport au genre plutôt féminin dudit prénom. Et au moins, il bouge après ça, non sans peine apparemment, le gars doit avoir mal partout, ce n’est pas bien étonnant.
“Dis Maggie …” “Hm ?” Il lève la tête vers Lucatastrophe, qui lui semble être repartie dans un tour de délire vocal, il ne voit pas bien pourquoi cette fois, enfin, depuis le début, il ne voit pas pourquoi. Peut-être qu’il a mangé quelque chose qu’il n’aurait pas dû. Ou fumer quelque chose qu’il n’aurait pas dû. Rune le fait bien, alors pourquoi pas. Ça expliquerait comment il est tombé du ciel et qu’il est aussi incohérent pour quelqu’un qui ne s’est pas cogné la tête. Il ne sent pas l’odeur caractéristique pourtant…Mais, ils sont dans l’eau, avec du sang, de la boue, et des poissons, alors l’odorat… Pas très fiable. L’explication qu’il n’est pas réveillé depuis longtemps par contre ? Ça, il n’en doute absolument pas. C’est la chose la plus logique qu’il ait dite depuis le début. Pas étonnant qu’il soit paumé comme une mouche en antarctique.
Maggie soupire et se lève, ras-le-bol de faire trempette, et va à ses côtés pour l’aider à se relever aussi, et qu’il puisse servir de béquille de fortune. (Pourquoi se serait plus facile s’il était un lapin ? Pour survivre ? Dans la jungle ? Dangereux pour un lapin. Ah, mais soigner.. Un vétérinaire ? ) “Déjà, on va se mettre sur la rive.” Ce qui sera bien mieux. Sec. Pourquoi il se retrouve aussi souvent dans des situations dans lesquelles il finit trempé ? C’est un running gag des dieux ? Ridicule.
Une chose qu’il note en amenant le type sur le côté, c’est qu’il est plus grand qu’il ne pensait. Comme ça, on dirait qu’il fait à peine un mètre soixante, mais en fait pas du tout. Marrant.
Il l’aide jusqu’à un talus, contre un arbre, ça doit déjà être plus confortable. Il prend son sac, sans demander, parce qu’il estime qu’il a déjà eu l’autorisation. Et de toute façon, vraiment, l’autre mec n’a pas le choix. Alors, oui, Maggie n’est pas médecin, c’est sûr, mais il s’y connait suffisamment, armée tout ça..surtout si Lucas a le matos médical d'antan. Parce que les herbes… Compliqué. Très compliqué. Il est quand même surpris, sa trousse de secours est vraiment…encore bien fournis ? Quand il disait être réveillé depuis peu, il ne pensait pas que c’était aussi récent ? Putain…
Le brun pousse un gros soupir, et verse un tout petit peu de désinfectant sur un tissu, pour désinfecter son bras, et après il pioche dans son propre sac, pour sortir une mixture verdâtre qu’il étale sur la plaie, et un autre récipient d’une terre plus claire. “C’est de l’argile. C’est bien quand tu n’as plus de gaze. Économise tes ressources. Le truc vert ce sont des feuilles de plantain, c’est un peu poilu. C’est coagulant.” Merci Mintaka, merci Rune. Merci Alice. Merci tout le monde qui lui a expliqué des petits trucs.
“Tu t’es réveillé quand…? Tu sais soigner les animaux c’est ça..?” Non parce que Galette est un peu bizarre dernièrement, alors, tant qu’à faire… Il passe aux blessures du très gros grêlon, regardant ses mains en premier, juste des égratignures…Il passe le tissu désinfectant très légèrement dessus, pas besoin d’en faire trop. Il sait qu’il est blessé sous son t-shirt aussi, mais il ne va pas lui enlever comme ça. Quand même pas. “Tu préfères que je regarde ta cheville ou si tu es blessé ailleurs d’abord ? Ou le faire toi-même, si c’est accessible pour toi.”
Maggie
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Maggie
Mer 23 Aoû - 12:30
As I stumble around Lucas & Maggie
« Déjà, on va se mettre sur la rive.
D’accord. »
Subitement, tel un jeune chiot perdu, il se met à suivre et écouter Maggie. Lucas n’est pas très compliqué ; quand il ne sait pas ou qu’il est perdu, il se rattache à ce qui lui passe sous la main. Il est pas du genre à faire aveuglément confiance non plus, mais force est de constater qu’il est bien plus paumé et maladroit que Maggie -en tout cas c’est sa conclusion pour le moment. Alors il la ferme, il suit et il verra bien. Jusqu’à présent ça lui a plus ou moins réussi ; en tout cas plus que quand le monde était … Bah, comme avant. Une fois debout, il observe Maggie en évitant soigneusement de le fixer trop intensément. Apparemment ça met les gens mal à l’aise donc il faut faire attention. Il note qu’il est bien plus musclé que lui et un peu plus grand aussi. Il note aussi le tatouage de Maggie une fois face à lui et, par réflexe, il lève la main avant de se raviser. Il soupire face à sa propre incapacité de rester en place.
Maintenant installé sur un genre de petit tas de terre, près d’un arbre, il souffle un peu. Mine de rien la douleur se réveille petit à petit, surtout sur ses genoux. Lucas a toujours été mince, peut-être un peu trop, et la peau de ses genoux semble plus fine qu’il le pensait. Il voit Maggie fouiller dans son sac et il n’ose rien dire ; il a fait assez de conneries comme ça et il préfère se taire. Le silence n’est pas pesant pour lui, à vrai dire c’est pas le genre grand bavard. Il a juste pris l’habitude de meubler pour pas que les gens se lassent de lui, alors se faire bichonner en silence ça lui convient plutôt bien. Le désinfectant sur son bras lui tire une petite grimace, mais il a connu pire. Ses pieds s’agitent très doucement, tandis qu’il gesticule ses doigts de son bras libre. Puis il voit l’étrange mixture verte et ça l’inquiète légèrement
« C’est de l’argile. C’est bien quand tu n’as plus de gaze. Économise tes ressources. Le truc vert ce sont des feuilles de plantain, c’est un peu poilu. C’est coagulant.
Wow c’est … trop bien ? Merci beaucoup, j’aurais jamais su faire un truc comme ça »
Il semble se détendre maintenant que Maggie ne semble plus vouloir lui arracher les yeux avec les dents.
« Tu t’es réveillé quand…? Tu sais soigner les animaux c’est ça..?
Mmh, ça doit faire … Environs une semaine, ou deux ? Plus une semaine je pense. »
Silence. Il repense à son réveil catastrophique et à Alice, la gentille Alice qui a dû le supporter. Même maintenant ça l’embarrasse d’y repenser. Peut-être que ça passera avec le temps ?
« Et oui, je sais soigner les animaux. Je suis … Enfin, j’étais vétérinaire. A Lima. Pourquoi ? »
Nouvelle grimace lorsque Maggie passe le tissu sur ses mains, mais étrangement ça lui pique moins qu’au bras. Il en conclu que les blessures doivent être plus légères.
« Tu préfères que je regarde ta cheville ou si tu es blessé ailleurs d’abord ? Ou le faire toi-même, si c’est accessible pour toi.
Euh … »
Il réfléchit. Si par « ailleurs » il entend ses jambes ça ne le dérange pas. Mais après tout il n’a pas non plus vérifié ses côtes qui lui lancent légèrement. Mais l’idée de relever son tee-shirt face à un inconnu, de manière consciente, le fait extrêmement rougir. Alors il secoue légèrement la tête avant de dire d’une voix un peu cassé
« Euh non je vais m’en occuper, je vais pas encore plus t’embêter. »
Lucas se penche donc pour regarder sa cheville. Elle semble un peu rouge, mais pas enflée. Probablement un contre-coup du choc sans entorse. Il essaye de se baser sur ses connaissances avec les animaux ; après tout c’est pas si éloigné non ? Il se tâte ensuite les côtes, comme s’il effectuait un contrôle à l’aéroport. Rien à signaler, hormis sûrement quelques égratignures ou quelques bleus.
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