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Il n'y a pas que les épines qui piquent
Il y a quelques jours encore, il n’était entouré que de noir. Et ce qui ne lui paraît être que quelques jours supplémentaires dans le passé -mais qui sont, très visiblement, des centaines d’années plus tôt- il se trouvait dans des bâtiments hautement sécurisés, à tenter d’apprendre comment allumer un feu à l’aide d’un morceau de roche.

Rien n’est plus pareil, rien ne devrait faire sens. Seul au milieu de nulle part, sans aucune idée d’où peut se trouver son unique pilier, Ewan devrait être au bord de la crise d’angoisse la plus spectaculaire de sa vie. Et pourtant, il arrive encore à faire preuve de pragmatisme, voire d’émerveillement pour cette Nature qui a repris ses droits peu importe où il pose son regard bleu.

Même au sein de sa Ruche, il peut le voir. Les capsules sont immaculées, certainement nettoyées par les droïdes ou quelque chose du genre, mais il peut capter ça et là des petites pousses de verdure... Un rappel que, quoi que l’être humain fasse ou ait pu faire, ce n’est ni n’a jamais été à lui que la Terre appartient.

Les premières nuits, Ewan les a passées à l’abri de sa Ruche -sans pour autant oser se réinstaller dans sa capsule- se contentant de sortir la journée pour étudier les alentours et essayer de se remettre la tête à l’endroit. Et puis, il s’est finalement mis un coup de pieds aux fesses. Il est là, à présent. Il n’y a plus rien à faire d’autre que d’apprivoiser son nouvel environnement, tenter d’y survivre et d’y retrouver sa frangine. La seule qui compte vraiment.

Alors, il a commencé à bâtir quelque chose. Un petit abri qui pourrait servir à qui passerait par là, aux autres habitants de la ruche une fois éveillés... Seulement, il n’est pas si facile de trouver du matériel adéquat dans les steppes où il se trouve. Il a plus d’équivalents de paille et brindilles que de bois et de larges feuilles, difficile de mieux faire qu’un nid à terre, accompagné de son feu de camp. Mais c’est déjà ça.

Et puis, un peu plus tard, l’envie d’explorer le prend. Ewan est à l’aise avec son environnement immédiat, il a envie de voir ce qu’il se passe plus loin, au-delà des buissons bas, des plaines sèches et des îles visibles depuis la côte. Il laisse son nid mais prend ses affaires et, sac sur le dos, se met à marcher vers l’ouest, guidé par sa boussole. Il n’a jamais vraiment eu l’occasion de s’en rendre compte auparavant, mais la randonnée est une activité qui lui plaît. Apaisante, lui permettant de laisser libre cours à ses pensées et réflexions, d’explorer le paysage et prendre en compte le moindre changement, au fur et à mesure qu’il se déplace. C’est à ce moment là qu’il perd l’envie de compter les jours dans son carnet. A quoi bon ? Ils vont se suivre et se ressembler jusqu’à prendre le taureau par les cornes pour en faire quelque chose. Pour faire partie de quelque chose.

Plusieurs jours à camper à la belle étoile, à se rapprocher de l’eau pour pêcher ou filtrer pour remplir sa gourde et il finit par arriver dans un lieu qui n’a plus rien à voir avec celui qu’il a quitté. Les steppes arides laissent place à une nature foisonnante, des arbres bien plus hauts que lui, les racines trempées dans l’eau, et une flore et une faune bien plus importantes -ou visibles, en tous cas. A nouveau, Ewan s’émerveille de ce monde qu’il découvre avec des yeux d’enfants. Il avance à petits pas dans le marais, avec une innocence qui approche l’inconscience mais tout de même une certaine prudence -il n’est pas totalement idiot non plus.

« ...Oh. »

C’est en voyant une de ces fleurs géantes -digne de lanceuses de boules de feu d’un très vieux jeu vidéo- refermer ses feuilles rouge-orangées sur un papillon faisant facilement la taille de sa main avec une rapidité qu’il n’aurait pas crue possible qu’il réalise le danger potentiel de ce nouvel Eden. Mais cela ne l’empêche pas de continuer tranquillement son exploration jusqu’à s’asseoir contre l’écorce d’un arbre pour se reposer un peu, se pensant en relative sécurité. Avec un soupir de bien-être, il ferme les yeux un instant, profitant du calme relatif et des sons environnants.

Ce qui bouge à côté de lui, ce n’est qu’un bout de bois coincé par l’eau stagnante, non ?

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Ewan
❀ Anémone
Ewan
Ewan
Il n'y a pas que les épines qui piquent Stillesque

Mer 15 Mar - 9:46
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L’éveil de ton paternel avait provoqué chez toi un regain de confiance et de sécurité. C’est certainement la raison pour laquelle tu avais, depuis quelques temps, osé explorer de plus en plus loin, de plus en plus longtemps. Armé de ton éternelle machette de fortune, tu étais cette fois ci parti de bon matin vers le Sud. Comment tu savais que tu partais exactement vers le Sud ? Grâce à la vielle méthode de la mousse qui pousse constamment au Sud des arbres. Un vague souvenir de ta vie d’avant mais à vrai dire, tu ne sais même pas si cela est véridique. Finalement, peu importe si tu te rends réellement vers le Sud, du moment que tu suis toujours la direction de la mousse et donc, accessoirement, que tu ne te perdes pas en cours de route.

Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort, hein ?

On va déjà se contenter de la première étape.

C’est la première fois depuis ton éveil que tu avances aussi loin, aussi vite. Il faut dire que tu t’es mis comme objectif de ne pas t’arrêter toutes les cinq minutes pour observer. T’en as marre de cette forêt bleue et de ses singes infernaux. Tu veux voir autre chose. Mais il ne reste quand même pas un unique biome sur cette planète, si ?

Alors tu as avancé, encore, toujours, longtemps. Jusqu’à arriver, enfin, à l’orée de cette maudite forêt. Légèrement ébloui par la lumière jusqu’alors filtrée par les feuilles gigantesques des arbres, tu plisses les yeux pour laisser ta vue s’adapter à ce nouvel horizon.
Finalement, ça t’aura pris deux jours. Tu espères que Nyx ne s’inquiétera pas de cette absence plus longue que prévue mais bon. Tu l’avais prévenu.
Puis, c’est ton nez qui se plisse lorsque l’odeur environnante parvient à tes narines.

« Bah… ça pue... »

La vase, les marais, les poissons morts et en décomposition, sans aucun doute. Tout pour te donner envie de faire demi tour. Deux jours de marche pour ça, sérieusement ? T’étais franchement dégoûté.

Un soupire s’échappe de tes lèvres tandis que tu te décides tout de même à faire quelques pas en avant. Peut-être que toute la zone n’est pas nauséabonde, qui sait ? Quoi qu’il en soit, tu avances prudemment en faisant attention où tu mets les pieds. Faudrait pas que tu finisses dans le marée, ou que tu perdes une chaussure dans la vase. Ça serait… Embêtant.

Est ce que quelqu’un vit dans les parages ? Tu te le demandes très sérieusement. C’est un endroit assez dégagé et contrairement à la forêt, peu d’endroits sont propices à la création d’un campement. Et puis l’humidité et les odeurs… Non merci. Tu te convaincs tout de même à faire un petit tour de l’endroit avant de rebrousser chemin, au cas où tu trouverais quelque chose d’intéressant à ramener.

« P’tains de moustiques ! »

Eux, ils ont survécu hein, pas de doute. Et quand on voit la taille de certains, t’as pas forcément envie de te faire sucer le sang par l’un d’eux. Sans compter sur le nombre de maladies qu’ils doivent transporter. Berk.

C’est après quelques minutes de marche à avoir fait attention où tu mettais les pieds autant que tu regardais autour de toi, que tu avais aperçu une silhouette au loin. Pas vraiment moyen de te dissimuler derrière un quelconque arbre comme tu pouvais avoir l’habitude de le faire dans la forêt. Tu allais devoir faire un effort de sociabilisation, Narcisse.

Pas moins méfiant que d’habitude, tu t’approches de la silhouette qui, comme ça, ne te donne pas l’impression d’être beaucoup plus costaud que toi. Et c’est quand cela vient à bouger à côté de lui que ton regard est attiré dans cette direction. Il ne te faut que quelques secondes pour te rendre compte du danger et y envoyer ta machette de toute tes forces en direction de ce bout de bois trompeur, qui n’était autre qu’un crocodile attendant sagement le meilleur moment pour sauter sur sa proie.

« DÉGAGE DE LA TU VAS TE FAIRE BOUFFER ! »

Hurler n’est peut-être pas la meilleure solution qui soit, si ce n’est pour peut être attirer d’autres bestioles autour de vous. Et tu n’as plus ta machette pour vous protéger.

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Narcisse
❀ Narcisse
Narcisse
Narcisse
Sam 22 Avr - 12:28
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Il y a quelque chose d’agréable à se sentir si petit dans cette immensité. Les yeux fermés, Ewan se focalise sur les bruits qui l’entourent. Au-delà de sa respiration et du mouvement de l’eau, il y a le bruit du vent, le pépiement de certains oiseaux, certains autres sons qu’il ne parvient pas forcément à identifier mais qu’il attribue aux insectes et au reste de la vie environnante. Que des choses bien différentes de tout ce qu’il a pu entendre au fil de son existence.

Il rouvre les yeux et observe un peu les alentours. L’espace d’un instant, il se demande si c’était comme ça, avant. Évidemment qu’il était possible de profiter tranquillement de la nature à une époque, mais il a du mal à se l’imaginer peu lointaine (enfin... siècles de cryonie mis à part). Probablement pas la génération de ses parents, mais la précédente ? Et maintenant...

L’impression de paix et d’harmonie ne dure pas. Il devrait s’en douter, tout dans ce foutu nouveau monde est sujet à danger potentiel. Et pourtant, il est resté immobile bien trop longtemps, jusqu’à ce qu’un objet volant non identifié arrive à grande vitesse dans sa direction.

« Qu’est-ce que... »

Pas le temps de se poser plus de questions, le projectile atterrit rapidement sur le bout de bois non loin de sa jambe... qui laisse échapper un grognement hautement mécontent, montrant des crocs qui ne peuvent définitivement pas appartenir à un nouveau type de bois flottant. Ou alors, il a mangé une baie aux propriétés très intéressantes...

« Bordel de... Ah ! »

Une autre voix retentit et Ewan sursaute, manque de se ramasser la tête la première dans l’eau stagnante, juste en face de ce qui est très visiblement un crocodile bien agacé d’être dérangé dans sa partie de chasse. Heureusement pour lui, il a le réflexe de se rattraper à une branche pour ne pas perdre totalement l’équilibre et se redresse, fixant le prédateur qui l’observe en claquant des mâchoires. L’attaque du projectile l’a pris par surprise, suffisamment pour qu’il passe d’une position d’attaque à une de défense, mais leurs options sont limitées.

Leurs, oui. Parce que le châtain a bien noté la présence de l’autre humain, un peu plus loin. Celui qui vient très visiblement de le sauver d’une attaque directe. Quand il pense qu’il était à deux doigts de se faire croquer la jambe comme un con, il a très envie de faire la moue, mais ce n’est pas le moment de laisser parler son égo. Silencieusement, il adresse un signe de tête au rouquin en signe de remerciement et tâche de voir s’il peut reculer un peu.

Il a lu quelques trucs sur les crocodiles et autres alligators, il y a un moment. A l’époque où il s’intéressait un peu à tout, il a eu une période zoologique. Et puis, il lui semble qu’il y a deux trois astuces dans leur guide de survie... Idéalement, il faudrait qu’il s’éloigne sans faire de bruit. Sauf qu’il a les pieds à moitié dans l’eau avec tout ça et que s’il fait des mouvements trop brusques, ça va éclabousser la bête qui va se ruer sur ses mollets. Mauvais plan. Il échange un regard avec l’autre. Pour le moment, il n’est pas dans le champ de vision de l’animal... si tant est qu’il soit seul.

« Essaie de rester autant hors de l’eau que possible. Ça court beaucoup moins vite que ça ne nage. » Ouais, il se souvient de ça, aussi. « Et si tu as une autre idée de diversion géniale, je prends. »

Peut-être que s’il essaie de glisser sur le côté plutôt que de lever les pieds, il fera moins bouger l’eau ? Ça se tente. A moins qu’il vaille mieux qu’il essaie de grimper à l’arbre dans son dos ? Hmm... Pour se faire attaquer par une plante carnivore sur une branche ? Non merci. Il opte donc pour sa première idée et se décale tout doucement, sans quitter le prédateur des yeux et tâchant quand même de récupérer le couteau de chasse qu’il a eu l’intelligence de mettre à sa ceinture quand il a décidé de partir en excursion.
Ewan
❀ Anémone
Ewan
Ewan
Il n'y a pas que les épines qui piquent Stillesque

Dim 23 Avr - 19:10
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Quelles étaient les chances de tomber sur ce genre d’animaux après la cryonie, sérieusement ? A bien y penser, ils se rapprochaient déjà pas mal des dinosaures alors les voir encore en vie actuellement n’est peut être pas si étonnant que ça. Dans tous les cas, tu n’es pas à l’aise dans cette situation alors même que la bête se trouve encore à plusieurs mètres de toi. Et si habituellement le sort des autres t’es indifférent, c’en est tout autre lorsque cela se passe sous tes yeux.

Si seulement tu n’avais rien vu…

Malgré tes pensées purement égoïstes, tu guettes la réaction de ton congénère et celle du reptile. Même si tu n’es plus armé, tu espères silencieusement pouvoir récupérer ta machette à un moment ou à un autre. Malheureusement, celle ci n’a fait qu’effleurer la cuirasse de l’animal avant de tomber dans l’eau dans un « plouf » plus déprimant qu’autre chose. Entre l’eau et la vase, et l’animal à proximité, il n’est pas certain que tu puisses récupérer ton arme de si tôt. A moins de l’attirer plus loin, mais pour ça il fallait être certain de pouvoir s’en sortir sans bobo.

Tu hoches simplement la tête aux préventions du brun, acceptant avec fatalité que tu ne connaissais pas tant de chose sur ces animaux là que tu pouvais le penser. Mis à part ce que tu avais pu lire dans les livres d’enfants à l’époque, et comprendre que le reptile était carnivore et particulièrement dangereux, tu ne pouvais clairement pas étayer tes propos à ce sujet.

« Ma diversion est dans l’eau actuellement »

Tu n’es pas beaucoup plus armé que ça malheureusement et même dans tes réserves de nourriture, tu n’as pas de viande. Un mulot ou un petit animal dans ce genre aurait-il seulement occupé l’animal quelques minutes le temps que vous puissiez vous éloigner ?

Heureusement pour toi, tu étais encore assez loin de la bête en question. Mais s’il était là, qu’est ce qui affirmait qu’il était seul ? Actuellement si tu regardes autour de toi, tu ne vois pas d’autres bout de bois étrange mais sait-on jamais…

Le brun bouge légèrement de sa place et de ton côté, tu cherches quelque chose près de toi pouvant faire diversion. Mais à part du bois flotté qui ne ferait qu’un petit « flop » en tombant dans l’eau, tu ne trouves pas grand-chose. Sans compter sur le fait que le sol n’est pas très stable et que tu pourrais glisser n’importe quand si tu ne faisais pas attention.

« Regarde là bas »

Tu lui montres une direction dans laquelle il pourrait se rendre pour se mettre en sécurité. Un peu surélevé, ce qui pourrait empêcher le crocodile de monter et l’obliger à faire le tour s’il veut vraiment s’en prendre aux mollets de l’inconnu.

« Il y a l’air d’y avoir de grosses pierres. Si tu arrives à en lancer une assez loin, le bruit l’attirera peut-être dans cette direction et nous laissera le temps de nous éloigner… T’en vois pas d’autres, hein ? »

Parce que jouer à la bagarre avec un croco, à la limite, mais si toute la famille croco est présente, ça va vite devenir moins rigolo.
Narcisse
❀ Narcisse
Narcisse
Narcisse
Mer 14 Juin - 19:39
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Ewan cligne des yeux à plusieurs reprises, la réponse du rouquin le prenant au dépourvu : sa diversion est dans l’eau ? C’est son arme, qu’il a jetée ?! Mais qu’est-ce qui lui a pris de faire un truc pareil ?! Pas qu’il ne lui en soit pas reconnaissant, mais ça reste une belle connerie... Surtout s’il s’agit de la seule qu’il a avec lui.

Néanmoins, le moment n’est pas le bon pour ce genre de considérations et Ewan est bien plus inquiet par la dangereuse présence à ses pieds que par le fait que l’autre est maintenant sans défense. Il note cependant dans un coin de sa tête qu’il vaut mieux éviter d’attirer l’animal vers lui, ce qui aurait été une tactique envisageable. Prudemment, le châtain se décale le plus silencieusement possible, essayant surtout de ne pas faire clapoter l’eau qui l’entoure. Il n’a fait que quelques pas quand l’autre jeune homme reprend la parole.

Il regarde dans la direction qu’il lui indique, repère le monticule et hoche la tête. Ça peut être une idée. Il laisse échapper un grincement sarcastique à la question qui suit.

« Non, j’en vois pas d’autres, mais j’avais pas remarqué le premier alors... » Pas particulièrement réconfortant, mais ça a le mérite d’être honnête. Il ajoute quand même, après un regard acéré sur les alentours. « Mais non, je pense vraiment que c’est le seul. »

Il vaudrait mieux, de toute façon. Il préférerait être sûr que ces créatures sont du genre à chasser en solo, mais évidemment parmi toutes les informations -plus ou moins- utiles qu’il a pu retenir, celle-ci lui échappe. L’angoisse commence à monter et il respire profondément avant de continuer son chemin. L’animal a cessé de claquer des dents, mais ne le quitte pas du regard. Il semble attendre le meilleur moment pour frapper, ce qui ne va pas tarder s’il remarque que sa proie s’éloigne un peu trop...

« Fait chier... » qu’il marmonne, plus par stress qu’autre chose. Il n’est qu’à quelques pas du tas de pierres mais le crocodile risque d’attaquer d’une seconde à l’autre. Peut-être qu’il pourrait sauter jusque là, mais il craint que son sac lui fasse perdre l’équilibre... Et s’il atterrit dans l’eau, c’est foutu. Mais a-t-il une autre solution ? Son regard se tourne vers son compagnon d’infortune et il fait la moue. Trop loin. Et le croco commence à se rapprocher, beaucoup, beaucoup trop près. Ewan se décide en une seconde, et se met en marche.

D’un geste fluide, il ôte son sac de ses épaules et le jette plus loin, sur la terre ferme. Le bruit est assez important pour faire fuir de petits animaux non loin, mais celui qui l’inquiète n’en a que faire, lui : ce n’est pas sur son terrain d’action. Aussitôt, l’américain enchaîne et saute sur l’amas rocheux pointé par son camarade. Il entend plus qu’il ne voit les mâchoires claquer derrière lui et laisse échapper un grognement de douleur : le crocodile ne l’a pas touché, par contre il s’est pris quelques branches sur le chemin. Mais bon, il n’est pas à une cicatrice sur le visage près, n’est-ce pas ?

Gravité oblige, la bête retourne dans l’eau et Ewan, enfin -relativement- à l’abri, en profite pour prendre une des pierres de taille moyenne qui l’entourent. Il jette un nouveau regard vers l’autre jeune homme.

« S’il me voit faire, il ne se laissera peut-être pas avoir... Ce serait mieux que tu essaies aussi. » Et sans lui laisser le temps d’argumenter, il envoie la pierre dans sa direction. « Attrape ! »

Il prend ensuite une nouvelle pierre, avise la position du crocodile, et pointe une direction dans l'eau assez proche de l’animal pour l’attirer, et assez éloignée des deux humains qu’ils sont pour espérer être tranquilles. « Par là. » De sa main droite, il mime un compte à rebours. Trois, deux, un... et jette la pierre, espérant que l’autre fasse de même et que l’animal se fasse avoir.

Advienne que pourra.
Ewan
❀ Anémone
Ewan
Ewan
Il n'y a pas que les épines qui piquent Stillesque

Dim 17 Sep - 21:59
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