Isa Fynch
2049, un 14 décembre
32 ans
Masculin cisgenre
Ouvertement pansexuel

Americano-jordanien
Anglais, arabe

1m76
Noir charbon
Gris acier
En bon pseudo-hipster, Isa est couvert de tatouages, tous à l’encre noire. Certains figurent des insectes depuis longtemps disparus, d’autres des paysages, des fleurs, des nuages ou des vagues. Il a fallu trouver de la place sur son corps pour y mettre le Thym de sa Ruche, ce qui a nécessité d’effacer les tatouages déjà présents sur son bras droit pour le recouvrir de tiges de thym.

Génération 2
Thym

Pop-star reconnue, modèle de talent, belle gueule à temps plein et bonne compagnie à mi-temps, Isa était un homme malheureux en carrière et en amour à qui tout souriait.
La présence de coiffeurs et barbiers, de bains, et surtout de hammams.
Parcourir ce qui reste du monde pour y trouver des trésors ou à défaut, des petits conforts à partager.

Isa est beau, Isa le sait. Isa s’en sert comme une arme ou une cajôlerie, un sourire aux lèvres, un sourcil réhaussé en invitation amusée. Les années passées à user de son apparence comme d’un gagne-pain lui ont appris une maîtrise parfaite de ses muscles, de ses expressions, et il ne compte pas abandonner cet atout.

Je ne suis pas ce à quoi je ressemble. Je vois mon reflet dans l’eau d’une flaque et je ne suis pas capable de ne pas remarquer les rides, la fatigue, les cicatrices. Je suis un temple qui s’effrite, mais je peux le cacher.

Isa est confiant, Isa est ce type qui encourage toujours à venir, à le suivre. Un charisme de lion, un esprit vif, la langue en or pour faire passer tout ce qu’il veut. Il ment sans rien laisser paraitre. Il embobine avec grâce. Et à la fin, tout le monde est entortillé autour de son petit doigt et heureux de l’être tant Isa est une personne agréable à côtoyer.

Un bateleur et un saint. Je mens pour me faciliter la vie mais moi tout ce que je veux, je le veux pour les autres. Je veux la paix, le calme, le confort. Je veux retrouver une vie normale. Je veux pouvoir enfin arrêter de faire le brave chevalier et me laisser, enfin, aller. Juste une seconde. Juste une seconde…

Isa c’est cet aventurier à qui tout sourit, ce découvreur de ruines et de trésors qui ne s’enfuit jamais devant l’adversité. Isa est futé, Isa est chanceux. Isa ramène de ses expéditions solitaires des histoires et des boites de conserve, ou des chapeaux, ou des graines de plantes inconnues. Que ferait-on sans lui, vraiment ?

A chaque fois je pense que je vais mourir. A chaque fois je me dis que c’est la dernière. Et quand je vois ma vie défiler devant mes yeux, même moi je m’ennuie.

Quelques mois avant la disparition des abeilles, il se fait piquer par l’une d’entre elles en courant dans le jardin. Tout le reste de sa vie il regrettera de ne pas pouvoir reproduire l’expérience.

Pour son sixième anniversaire, on lui offre un ukulele. C’est le début d’une histoire d’amour musicale qui l’accompagnera toute sa vie. L’année d’après on lui offre une guitare. Celle d’après un synthétiseur. Celle d’ensuite des cours de chant.

Quelques jours après ses dix-huit ans, il est repéré par un agent alors qu’il lit en bord de plage. Après de longues discussions avec ses parents, l’agent parvient à convaincre Isa et les adultes autour de lui de se lancer dans une carrière de modèle.

Un mois plus tard, il fait sa première couverture de magazine.

Il lui faut presque six mois pour s’habituer au rythme des études supérieures -en cursus arts de la scène et chant- couplé à celui de son travail de mannequin.

Il redouble la première année.

Il passe les autres.

A vingt-deux ans, sa carrière de chanteur commence à décoller. Cette fois l’agent qui le repère appartient à une maison de disques et n’est pas là pour l’aider. Il veut faire de l’argent. Il veut qu’Isa chante de la pop-folk sucrée plutôt que ce qui lui plaît. Il n’accepte pas “non” comme réponse. Isa cède.

Presque le quart de siècle, et il a un coup de foudre. Il se marie. Il divorce dans l’année. Son coeur est brisé.

Perséphone.

Le monde est mort et lui est en vie, réveillé. Une ombre bizarre dans le bâtiment deviendra son compagnon de route dans l’inconnu. Une des filles encore dans les capsules deviendra son bon sens.

Au bout du désert, assis dans le sel, il allume un petit bout de chandelle qu’il gardait pour l’occasion. Il n’y a pas de gâteau ou de bon repas, il n’y a pas fête ou de cadeaux. Il n’y a que sa voix traversant l’air silencieux. “Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire…”.