Gabrielle Alexis Louise DiAngelo
2061, 16 octobre
28 ans et des poussières post-réveil
Profondément désintéressée, pas trop une fille, pas vraiment un garçon non plus
Est-ce qu’il y a vraiment le temps de mater les filles et les garçons ? Non.

Brésilienne
Portugais brésilien, anglais, italien

1m82
Chatains
Noisette
D’adorables fossettes lorsqu’elle sourit

Génération 3
La Ruche du Pissenlit, on commençait à être à court d’idées en plus de temps pour celle-ci

Mécanicienne et personne-à-tout-faire pour le projet Perséphone
Ses parents
Parvenir à mettre en place un système d’agriculture assez solide et maintenir “en vie” les droïdes de sa Ruche le plus longtemps possible

Elle a jamais été bien remarquable, Angel. Toujours solidement au milieu, pas de rire de méchant de film, pas d’aura angélique malgré son surnom. Intelligente, mais timide. Amicale, mais maladroite. Pas vraiment mémorable.
Même pas de crise d’adolescence.
Ou de passé tragique.
Rien de chez rien, une moyenne agréable et constante, la fille tranquille par excellence, mesurée dans ses choix. Il y a bien son amour de tout ce qui est à réparer, son absence de peur face à l’huile de moteur et l’idée de hacker un tracteur. Ou peut-être sa passion pour tout ce qui pousse et la joie qu’elle ressent face à un bel arbre ou une jolie fleur ?
Mais c’est bien tout ce qu’il y a à retenir d’elle parce que le reste, au risque de faire répétition, est très soigneusement maintenu dans la moyenne à l’aide d’une éducation ferme mais aimante, d’un caractère facile au berceau, et d’un sens du devoir à tout épreuve.
Elle est pas là pour faire des vagues, elle est là pour s’assurer que tout fonctionne. Et c’est ce qu’elle fera.

- Surtout tu n’oublies pas de mettre un bonnet lorsque tu seras en altitude, hein ? Et tu te couvriras bien le cou aussi, tu sais comment tu es quand tu as froid au cou, après tu attrapes un rhume et tu en as pour deux semaines.
- Chérie, elle sait.
- Et je t’ai mis mon livre de recettes dans ton sac, pour quand tu te réveilleras. Tu en auras besoin aussi.
- Je doute qu’elle trouve de quoi faire des ravioli aux épinards.
- Chut, vous ! Et, et… Oh Angel ! Oh, mon bébé ! Tu nous oublieras pas hein ?
- Mais non elle va pas nous oublier… Tu vas pas nous oublier ma chérie, non ? On sera toujours là, avec toi…
- Dans ton coeur…
- Et dans ta tête. Pour te rappeler de bien faire tes lacets. Gabi, bébé, je sais que tout se passera bien. Tu vas tous les épater dans le futur.
- Trouves-toi un beau mari !
- Mais enfin chérie c’est pas un programme de rencontres.
- Et fais plein de beaux petits-enfants ! … On t’aime, Angel.
- On est fiers de toi.
- On veillera sur toi de là haut quand tu te réveilleras. Ciao, ma fille.
- Dors bien, Angel.

- - -

Elle se réveille dans un cliquetis mécanique, entourée de droïdes curieux. Tiens, ils ont besoin de maintenance. Tiens, certains pods sont à réparer. Il y en a qui sont déjà vides. Et d’autres pleins. Oh, il faut aussi refaire le joint de la porte. Ils en ont de la chance de l’avoir cryonisée elle, et pas quelqu’un d’autre ! Elle les connait comme sa poche à force d’avoir travaillé dessus, ces engrenages et ces pistons. Bon, ben elle va se mettre au travail, alors !

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Quelques mois ont passé. Personne d’autre ne s’est réveillé alors elle a commencé à faire un abri près de l’entrée de la Ruche. Ca ressemble un peu à l’ancienne ferme de ses parents, dans l’idée et les plans qu’elle a, mais il faudrait peut-être que les autres flemmards dormeurs de la Ruche se réveillent pour lui donner un coup de main. Ou alors peut-être qu’elle pourrait aller essayer de trouver d’autres complexes, d’autres participants au projet ? Allons, elle va faire ça. Mais pas partir trop loin quand même, il pourrait y avoir d’horribles crocodiles mutants dans l’eau.