Seth Adam Fares
2043
27 ans
Masculin
Pansexuel

Australienne (avec des origines égyptiennes et chinoises).
Anglais et arabe (quelques mots en mandarin en bonus).

1m81
Noirs
Noirs
Il a une cicatrice sous l’œil droit et des stretchs aux oreilles.

Deuxième génération
Ortie

Il travaillait dans une boutique associative de type ressourcerie, pour promouvoir le recyclage, le seconde-main et lutter contre la surconsommation qui a mené l'humanité à devoir congeler des individus pour sauver quelques représentants de l'espèce. Bon vivant, il était du genre à ne pas tenir en place, à se déplacer à vélo pour ne pas polluer et profiter encore un peu des moments où le climat était suportable. Il aimait faire toutes sortes d'activités, allant des soirées jeux de société entre amis (il adorait en dénicher au sein de son association !), à la pratique de sport en tout genre (mention spéciale à la natation, quel plaisir pendant les nombreuses vagues de chaleur éprouvantes, mais quel budget pour se rafraichir un peu tant l'eau était une denrée précieuse...).
Ses proches, l'effervescence des grandes villes, le bruit constant qui alimente son trouble.
Repartir de zéro, construire un avenir et se libérer de l'anxiété qui l'a poussé à faire partie du projet !

Comme tout un tas d’individus de sa génération, Seth se coltine le fameux TDAH, l’un des maux de son siècle et la conséquence directe de la profusion des écrans, de l’instantané devenu la norme, de l’effervescence et du manque de repos et de calme. Ainsi, il est très souvent agité, désordonné, manque de logique dans ses réflexions comme ses actes et apparaît comme quelqu’un de chaotique et d’impulsif. Il entame régulièrement des tâches qui n'aboutissent pas, ce qui a le don d'excéder les moins patients qui l'entourent. Outre ces défauts, d’autres effets secondaires résultent de son trouble : des phases de grande fatigue, des maux de tête à répétition, une humeur inégale, une anxiété qui le paralyse régulièrement.

Malgré cette liste de qualificatifs peu avenants, Seth est un type plutôt solaire, tourné vers les autres et l’entraide, du genre débrouillard. Il est certes très enclin à se fourrer dans des situations cocasses, mais au moins, il a le sens de l’humour. Enfin, c’est bien sûr sans compter sur ses peurs et angoisses. C’est d’ailleurs ce qui l’a poussé à postuler au projet : éco-anxieux, il ne voyait ni avenir, ni espoir en son siècle, c’est pourquoi, pour apercevoir un semblant de destinée, il a rempli le dossier de candidature pour fuir les pandémies, les famines, le climat qui ne cessait de changer et de menacer son existence. Et puis, voir le monde s’écrouler, c’était trop poignant pour lui et son côté nature confiture, amoureux de la faune comme de la flore. Voir que tout fout le camp et attendre la mort, ce n'est pas le genre de Seth !

Avec cette éclosion, vient la renaissance. Son passé, si lointain, dont il ne reste probablement plus que de la poussière, n’a guère d’importance. Il est plus facile d’oublier ces moments de bonheur, comme de malheur, ainsi que ce mal-être, moteur pour se retrouver dans cet avenir incertain, dorénavant son présent. Seth ne souhaite pas s’épancher sur son passé, vous l’aurez compris.

Lorsqu’il se réveille, son cerveau semble paralysé, léthargique. C’est si étrange qu’il songe à la mort, lui qui n’était que bourdonnement incessant, bruit de fond, excitation et tremblement, dans le passé. Sa capsule devient soudainement très inconfortable. Il est las d’être allongé dans cet espace si exigu, qui l’a pourtant protégé pendant des années. Une centaine ? Un millier ? Il n’en a aucune idée.

Son cerveau se remet en branle, tout comme son corps. Les réflexes lui reviennent et ses jambes semblent habitées par le syndrome des jambes sans repos. Ou alors, il ressent simplement le besoin impérieux de fouler la terre et de découvrir son environnement. Il se redresse, très lentement, la vision encore dans le brouillard après ce sommeil sans songe. Il inspecte la ruche, d’autres se sont réveillés et ont laissé à l’abandon leur cocon. D’autres encore sont encore amorphes, personne ne sait quand exactement, ils rejoindront ce nouveau monde. Une étagère sur laquelle s’amoncellent une centaine de livres, dans un état plus ou moins satisfaisant, attire son regard.

La ruche est plongée dans le silence alors qu’il la parcourt. Il bascule soudainement ses jambes et ses pieds découvrent le sol. Il grogne de plaisir en constatant que sa capsule n’a pas subi de dégât et que son corps est, a priori, dans le même état que lorsqu’il a fermé les yeux. Il a son trouble et son anxiété qui sont déjà bien assez handicapants. Un sens en moins ou la perte de l’usage de ses membres aurait été un enfer supplémentaire.

Il entend un soupir et cherche à l’aide de ses iris la source de ce bruit. À l’autre bout de la ruche, se tient une femme d’un certain âge, avec une coupe de cheveux assez approximative et un je-ne-sais-quoi dans le regard qui le font sourire. Sa bouche s’étire, encore et encore. Sa voix est grave et plus proche d’un grincement que d’une belle mélodique lorsqu’il prend la parole, pour la première fois.

- Pas seul dans le nouveau monde… Il est soulagé, il a besoin de bruit, de compagnie, de conseils pour le canaliser, il le sait. Je m’appelle Seth. Il s'exprime en anglais, partant du principe que tous les adhérents au programme en sont capables.

Il lui tend sa main, un peu tremblante, l’excitation et le soulagement certainement. Ce geste lui paraît étrange. Dans le passé, rares étaient les fois où les épidémies en tout genre permettaient aux individus d’avoir ce genre de contact sans risquer de propager un virus. Néanmoins, après un si long sommeil, qui n’a pas envie d’un peu de chaleur humaine ? Au diable le passé, l’avenir est à portée de main !